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Quelqu’un m’a un jour envoyé le message suivant :

Comment puis-je me consoler de savoir que mes parents sont tous deux morts sans avoir eu une foi personnelle en Jésus ? Je suis sincèrement heureux d’être sauvé, mais je suis aussi profondément bouleversé par le sort réservé à mes parents que j’aime. Comment ne pas pleurer au Paradis alors que mes parents (et d’autres personnes) souffriront pour toute l’éternité ?

Voici ce que je lui ai répondu.[1]

Beaucoup de gens ont perdu des êtres chers qui ne connaissaient pas Christ. Certaines personnes prétendent que les gens au Ciel n’auront pas connaissance de l’existence de l’Enfer. Or cela voudrait dire que la joie céleste est basée sur l’ignorance, ce qui n’est enseigné nulle part dans les Écritures.

Alors, comment pourrions-nous profiter du Paradis tout en sachant qu’un être cher est en Enfer ? Le théologien James Innell Packer propose une réponse difficile mais biblique :

« Lors du jugement dernier, Dieu le Père (qui demande aux hommes d’accepter la réconciliation que la mort de Christ a obtenue pour tous) et Dieu le Fils (notre Juge attitré, qui a pleuré sur Jérusalem) exprimeront leur colère et rétabliront la justice contre les hommes rebelles. La sainte justice de Dieu sera ainsi révélée, Dieu fera ce qui est bon et il sera finalement reconnu de ceux qui l’ont défié. […] » [2]

C’est en toute justice que Dieu jugera l’ensemble des anges et des saints, et tous les martyrs le loueront pour cela. Il semble donc inévitable que nous approuvions, nous aussi, le jugement de ces personnes rebelles que nous avons connues et aimées.

Au Ciel, nous verrons avec une perspective meilleure et nouvelle et nous approuverons pleinement le jugement de Dieu sur les méchants, tandis que les martyrs du Ciel lui demanderont de juger les méchants sur terre (Apocalypse 6:9-11). Dans le livre d’Apocalypse, il nous est dit que lorsque Dieu amène le jugement sur la ville corrompue de Babylone, les habitants du Ciel doivent s’écrier : « Réjouis-toi de sa ruine, ciel ! Et vous, membres du peuple saint, apôtres et prophètes, réjouissez-vous ! Car en la jugeant, Dieu vous a fait justice. » (Apocalypse 18:20).

L’Enfer-même pourrait mettre en exergue la gloire éclatante de Dieu et sa grâce insondable. Voici comment Jonathan Edwards explique cette idée :

« Lorsque Dieu fera éclater sa gloire, les saints verront le triste sort réservé aux condamnés et, par contraste, prendront conscience de l’importance de la bénédiction qui leur a été accordée. Ils verront les terribles misères subies de l’autre côté et comprendront qu’ils méritaient la même chose ; et que c’est la grâce souveraine, et rien d’autre au monde, qui les a sauvés. »

Nous ne mettrons jamais en doute la justice de Dieu, nous ne nous demanderons pas comment il peut envoyer des personnes « bonnes » en Enfer. À la place, nous serons submergés par sa grâce, nous resterons émerveillés par ce qu’il a fait : laisser des personnes mauvaises entrer au Ciel. Nous ne croirons plus à ce mensonge selon lequel il est possible d’être bon sans Christ.

Au Ciel, nous verrons clairement que Dieu s’est révélé à toute personne et qu’il a donné l’occasion à chaque cœur et à chaque conscience de le rechercher et de lui répondre (Romains 1:18—2:16). Ceux qui ont entendu l’Évangile ont certes de plus grandes chances de se tourner vers Christ (Romains 10:13-17), mais Dieu s’est aussi personnellement révélé par la Création et la capacité de conscience de l’homme : il n’y avait donc aucune excuse. Cependant, à cause du péché, les hommes incrédules ont rejeté ces preuves et nié la réalité de Dieu.

Nous méritons tous l’Enfer. Personne ne mérite le Paradis. Mais Jésus est mort à la croix pour offrir le salut à tous (1 Jean 2:2), car Dieu est absolument souverain et ne désire pas que quiconque périsse (1 Timothée 2:3-4; 2 Pierre 3:9). Pourtant, beaucoup périront à cause de leur incrédulité (Matthieu 7:13).

Plus tard, nous embrasserons la sainteté et la justice de Dieu, nous le louerons pour sa bonté et sa grâce, et il sera notre source de joie. L’Enfer ne sera plus qu’une ombre, petite et lointaine, qui ne pourra pas interférer ni avec la grandeur de Dieu, ni avec notre joie en lui. Tout cela doit nous motiver à davantage partager l’Évangile de Christ avec notre famille, nos amis, nos voisins et le monde entier !

Elle vous paraîtra sans doute catégorique, mais je vous propose cette idée supplémentaire : en réalité, aucun de nos « proches » ne sera en Enfer. Seuls quelques-uns de ceux que nous avons une fois aimés par le passé y seront. Notre amour pour nos compagnons célestes sera directement lié à Dieu, l’objet central de notre amour : nous le verrons en eux. Nous n’aimerons pas ceux qui se trouvent en Enfer, car lorsque nous verrons Jésus, nous voudrions seulement aimer (et nous n’aimerons effectivement que) ceux qui le désirent, le glorifient et le reflètent. Ce que nous avons aimé chez ceux qui sont morts sans Christ était la beauté de Dieu que nous avions vue en eux. Or, quand Dieu se retirera pour toujours d’eux, je pense qu’ils ne porteront plus son image et ne refléteront plus sa beauté. Ils resteront les mêmes personnes ; mais sans Dieu, ils seront dépouillés de toutes les qualités que nous aimions autrefois. Par conséquent — et c’est un paradoxe —, ils ne seront plus les personnes que nous avons aimées.

Je ne peux pas prouver bibliquement ce que je viens de dire, mais je pense que ma pensée sonne juste, même si elle est horrible.

Notre Dieu est « le Père plein de compassion et le Dieu de tout réconfort » (2 Corinthiens 1:3), non seulement au Ciel, mais aussi maintenant sur terre. Toutes les douleurs qui nous tourmentent aujourd’hui disparaîtront sur la Nouvelle Terre, et ce aussi sûrement que l’obscurité disparaît lorsque la lumière est allumée.

« Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur. » (Apocalypse 21:4)

Voilà la promesse de Dieu. Trouvons le repos en elle.

Nous pouvons être absolument certains que l’Enfer n’aura aucun pouvoir sur le Ciel, qu’aucune de ses misères ne pourra jamais s’opposer à la joie céleste.

Note complémentaire de l’assistant de l’auteur : Vous n’avez aucun moyen de le savoir, mais peut-être vos parents se sont-ils tournés vers Christ, même à leur dernier souffle ? Que Dieu vous apporte le réconfort et la passion de partager le salut de Christ avec ceux que vous rencontrez.

Traduit de : If Our Loved Ones Are in Hell, Won’t That Spoil Heaven?

[1] Cette réponse est tirée du chapitre 36 du livre de Randy Alcorn, Les pieds sur terre, les yeux vers le ciel (2017, Éditions BLF).
[2] Lire Matthieu 25, Jean 5:22-29, Romains 2:5-16, 12:19, 2 Thessaloniciens 1:7-9, Apocalypse 18:1—19:3, 20:11-35.

 

Publié à l’origine par Eternal Perspective Ministries

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