Aucune sonnette ne retentira, aucune horloge ne sonnera, aucun agenda ne sera consulté. Nous, les pasteurs, nous programmons nos propres journées.
Pour bon nombre de pasteurs, personne ne les supervise, ne les dirige ou ne regarde par-dessus leur épaule. Un pasteur doit donc apprendre à bien gérer son propre temps, pour la gloire de Dieu, et pour le bien de son église.
Voici six suggestions.
1. Divisez vos journées.
Divisez vos journées en trois sections : matinée, après-midi et soirée. Décidez du nombre de sections que vous avez besoin de passer en récréation, repos et avec votre famille chaque semaine. Puis affectez les sections restantes à l’étude, la préparation des sermons, les visites aux personnes, la lecture, le conseil aux personnes, l’administration et les autres tâches du ministère.
2. Programmez les choses importantes.
Certaines choses doivent apparaître sur votre calendrier chaque semaine, comme le temps consacré à la prière, à l’étude et le temps à passer chez vous avec votre famille. Ces trois domaines ne sont pas négociables. Mettez ces plages à part en premier avant de remplir le reste de votre semaine. Veillez à sauvegarder ces sections au mieux de vos capacités.
3. Déterminez vos meilleures heures.
Certains pasteurs sont à leur plus haut niveau de fraîcheur le matin, d’autres le sont durant l’après-midi, et d’autres encore sont du soir. Programmez votre étude et la préparation de votre sermon pour ce « temps de première qualité » – quand votre pensée est alerte, vos idées rassemblées et votre corps bien éveillé.
Servir avec la Parole de Dieu est votre appel le plus élevé, donnez-lui donc vos meilleures heures. Arrangez vos rendez-vous, vos activités administratives et vos rencontres pour d’autres moments.
4. Soyez flexibles.
Un pasteur qui n’a pas de flexibilité quant à son emploi du temps est condamné à l’anxiété, la frustration et le stress – et il en sera de même pour son église et sa famille. Votre agenda doit être rempli, mais pas au point que vous ne puissiez répondre à un appel d’urgence au téléphone, à une demande de visite urgente à l’hôpital, à un visiteur qui s’arrête auprès de vous ou un membre de la direction de l’église qui désire vous demander conseil.
Une bonne façon de juger si votre emploi du temps est flexible consiste à demander à votre congrégation, à vos collègues qui la dirigent avec vous et aux membres de votre famille s’ils se sentent libres de vous approcher ou s’ils sentent régulièrement qu’ils interrompent quelque chose de plus important.
5. Attendez-vous à de gros horaires.
La plupart des pasteurs à temps plein devraient s’attendre à travailler un minimum de 50 heures par semaine. Mais il est vraisemblable que le nombre en sera plus élevé. Notre temps a de la valeur, aussi les soirées qui ne sont pas mises à part pour la famille ou le repos – ce qui est impératif – devraient être utilisées pour l’étude, la lecture ou des visites.
Nous veillons sur les âmes du peuple de Dieu ; nous devons nous attendre à ce que l’œuvre nous demande beaucoup.
6. Veillez bien à vous reposer.
Certains pasteurs se battent pour être diligents dans leur travail puisque personne ne regarde par-dessus leur épaule ; d’autres se battent pour avoir assez de repos puisque personne ne veille sur eux pour les y contraindre. Vous allez vous épuiser, votre église va souffrir, votre corps va se détériorer et votre famille va se désintégrer si vous ne vous reposez pas suffisamment. Prenez au moins un jour de congé par semaine – un jour durant lequel vous vous interdisez de penser à l’église, au calendrier de la semaine suivante, aux membres qui ont besoin d’un appel ou à tel couple en conflit. Assurez-vous aussi que votre contrat d’embauche comprend bien des temps de vacances et de pause pour des études à l’extérieur. Utilisez chaque jour de congé que l’église vous accorde. Ne vous sentez pas coupables ! Profitez-en de sorte que vous puissiez revenir à votre tâche rafraîchis et prêts à vous donner entièrement, corps et âme – le meilleur de vous-même – au troupeau, pour une nouvelle période encore.
Celui qui regarde par-dessus votre épaule
Comme John Piper nous le rappelle dans son livre au titre très utile Brothers, We Are Not Professionals (Frères, nous ne sommes pas des professionnels), nous ne donnons pas de coup de poing à l’horloge, puis quittons le travail et rentrons à la maison. Nous ne cessons jamais d’être pasteurs, et en tant que pasteurs nous travaillons pour obtenir un fruit éternel. Il nous a été confié un appel unique qui implique notre personne entière et toute notre vie.
Aussi donnez tout ce que vous avez pour le bien du peuple de Christ et pour la gloire de son nom. Personne ne regarde par-dessus votre épaule sauf Celui qui seul compte vraiment. Vous souhaitez entendre à la fin : « Bien fait, bon et fidèle serviteur » (Matt. 25:21).
Note de l’éditeur : Cet extrait est adapté du livre de Jason Helopoulos The New Pastor’s Handbook: Help and Encouragement for the First Years of Ministry (Le manuel du nouveau pasteur : aide et encouragement pour les cinq premières années de ministère) (Baker, 2015). Utilisé avec la permission de Baker Publishing Group.