Le respect de l’autonomie découle du principe plus général selon lequel chaque individu devrait être traité avec dignité et respect. Nous sommes des êtres rationnels, capables de prendre des décisions en fonction des priorités, de nos valeurs et en évaluant les résultats possibles de nos actions. Respecter l’autonomie revient à reconnaître cette rationalité en tant que caractéristique centrale de la dignité humaine. Notre autonomie et notre capacité d’agir forment la base de la responsabilité morale. Sans la liberté de faire des choix volontaires, nous ne pourrions pas être tenus responsables de nos actions. En revanche, étant moralement responsables, on nous accorde la liberté d’agir librement à la poursuite du bien selon nos meilleures convictions (à condition que ces choix soient au moins rationnellement défendables et orientés vers le bien d’autrui aussi bien que le nôtre).[1] Cette conception de l’action morale est conforme aux convictions chrétiennes, reconnaissant notre statut élevé en tant que porteurs de l’image divine et intendants du monde créé.[2] Les chrétiens font des choix moraux dans un esprit de liberté et d’indépendance.[3]