Dans cet épisode, nous revisitons le sujet de la communication « hors crise » avec plusieurs exemples concrets (et actuels !) et quelques principes pour nous orienter.
Ressources supplémentaires
Quels sont quelques avantages de la communication hors crise ?
- Le calme : la présence des émotions dans les situations friction rend difficile la communication (surtout la capacité de s’écouter mutuellement et avec empathie). Discuter de sujets « épineux » se passe mieux quand les émotions ne nous dominent pas.
- La préparation : c’est un acte d’amour (et de sagesse) de bien préparer le terrain pour une discussion qui risque d’être difficile pour notre enfant :
- Se mettre à la place de mon enfant (imaginer sa son point de vue ; anticiper les points difficiles pour lui, pour elle)
- Identifier l’idée essentielle et décider comment la formuler pour qu’elle soit compréhensible pour mon enfant (en prenant en compte son stade de développement)
- Structurer le déroulement de la discussion : par où commencer ? quelles questions poser ? quel résultat visé ?
- La prière : inviter le Seigneur à préparer mon cœur ainsi que le cœur de mon enfant . . . à conduire nos pensées et à guider nos mots . . . à nous accorder de la compréhension mutuelle ainsi que le respect et l’amour.
Plusieurs exemples de sujets de discussion :
- L’usage du téléphone portable (surtout les smartphones)
- Les réseaux sociaux
- La sexualité ; les relations garçon-fille
- Les amitiés
- L’obéissance
Quelques principes pour les conversations cruciales (surtout avec des enfants plus grands)
- Accents sur les « faits » (quand il s’agit d’un moment de reproche ou de désaccord)
- Qu’est-ce que j’ai observé ? Qu’est-ce que j’ai entendu ?
- Je me limite au moment présent, sans revisiter des dossiers passés
- J’évite l’interprétation des faits, le jugement des intentions et des motivations du coeur
- Partager ma perspective (l’histoire que j’ai dans ma tête)
- Ma réaction émotionnelle : ce que j’ai ressenti
- Mes questions : ce que je ne comprends pas bien
- Sans accusation
- Écouter mon enfant (l’inviter à partager sa perspective)
- Je reconnais qu’il me manque des infos
- Je veux que tu m’aides à comprendre ton point de vue
- Je valide (reconnaître comme légitime) les éléments de ton histoire que je peux valider (sans forcément toujours être d’accord avec ce que tu dis – il s’agit de comprendre et de « connecter » avec mon enfant avant de corriger, si finalement la correction s’avère nécessaire)
- Chercher des solutions ensemble
- Quand le parent et l’enfant se sentent, tous les deux, entendus et compris, ce sera plus facile de collaborer ensemble
- Un enfant apprécie l’invitation à être « acteur » dans la recherche d’une solution
- Tester la solution proposée, et puis évaluer le résultat
- Ce n’est pas toujours évident de savoir comment gérer certains défis, répondre à certaines questions – voilà pourquoi il est bénéfique d’adopter une approche de « trial and error » (essais et erreurs ; le fait de tatonner)
- Si avec le temps, la solution ne semble pas porter de bon fruit, on se donne la liberté d’en chercher (et puis tester) une autre
Passage clé concernant notre attitude de coeur et nos objectifs : Ephésiens 4.1-2
Je vous encourage donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à vous conduire d’une manière digne de l’appel que vous avez reçu. 2 En toute humilité et douceur, avec patience, supportez-vous les uns les autres dans l’amour. 3 Efforcez-vous de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix.
D’autres idées bénéfiques
- La corbeille « unplug » (débranché), où les membres de la famille mettent leur téléphones pendant certains créneaux de la journée.
- Reconnaître que le « cadre » et la nature de notre communication va évoluer avec la croissance de l’enfant
- Les moments à table en famille sont propices aux discussions hors crise
- Plus on est conscient de nos objectifs parentaux dans une période particulière de la vie de notre enfant, mieux on sera équipé et positionné pour profiter des moments « propices à l’enseignement » (que ce soit à table, dans la voiture, pendant une balade, avant le coucher, etc.)
- Dans un contexte familial où les parents cultivent de manière intentionnelle un climat de confiance avec une communication saine et bienveillante où on a l’habitude de parler ouvertement de nos vies intérieures (nos émotions, nos désirs, nos besoins, nos rêves, etc.), les enfants auront plus tendance à partager ouvertement leurs pensées et leurs expériences.
Transcription
Bienvenue au podcast « Parents pour le plaisir », un podcast pour les parents parfois en galère qui veulent trouver la joie de la parentalité en Dieu le Père.
Salut, moi c’est Chloé.
Moi c’est Nico.
Et moi c’est Rachel.
Et bienvenue sur notre podcast « Parents pour le plaisir ».
La semaine dernière, si vous avez écouté notre épisode, si vous ne l’avez pas écouté, allez-y, écoutez-le.
On a exploré le concept de la communication hors crise.
Et on a parlé du fait que parfois il y a des moments de crise sur lesquels il faut revenir pour discuter, pas balayer sous le tapis, pas créer une culture familiale où on avance en ayant couvert le problème d’un pansement et en n’en reparlant plus jamais.
Et aujourd’hui, on va parler du fait qu’on peut anticiper les crises et parler des problèmes avant qu’ils n’arrivent.
Mais je vais juste te laisser la parole, Nico, si tu veux nous expliquer un peu plus les bienfaits de cette communication hors crise anticipée et nous parler un peu du concept.
Oui, donc déjà un des avantages de ces discussions-là, c’est le calme émotionnel qui facilite ce qu’on appelle souvent entre nous la communication saine.
Et on le voit avec sur tout notre petit dernier en ce moment, dès qu’il y a un peu d’enjeu, dès qu’il y a des émotions qui montent, on a vraiment du mal à raisonner, à dialoguer, à s’écouter mutuellement.
Et donc le fait de discuter hors crise quand tout est calme, quand tout va bien, peut-être quand on a un bon bol de glace devant nos yeux, alors là la discussion se passe mieux.
L’autre chose, c’est qu’en fait avec ces discussions, on a la possibilité de préparer le dialogue, de réfléchir en amont et de décider qu’est-ce qu’on a envie de dire, pourquoi, anticiper peut-être des points d’accrochage, des différences.
Et le fait d’arriver avec justement une stratégie, une approche qui est réfléchie, c’est une manière vraiment d’aimer l’enfant et de préparer le terrain pour qu’une discussion peut-être qui pourrait être compliquée, par la grâce du Seigneur pourrait bien se passer.
Et ça c’est peut-être un troisième point, c’est que ça nous donne vraiment l’occasion de préparer dans la prière, préparer nos propres cœurs, inviter le Seigneur à nous accompagner pour que lui, il arrive à parler à travers nos bouches.
On a essayé de brainstormer ensemble quels pourraient être les grands sujets qui peuvent être source de tension dans la famille et je sais pas si Rachel, toi qui a des ados là en ce moment, tu as quelques idées à nous suggérer de conversations qui voudraient mieux avoir hors crise ?
Oui forcément il y en a plusieurs et je pense qu’il y en a quand même certaines qui concernent absolument toutes les familles, pas de tous les âges parce que du coup il y a des sujets qui sont propres à notre génération et les celles à venir.
Donc pour notre part, celle à laquelle j’ai pensé c’est toute la discussion autour de l’usage du téléphone portable.
Alors si ça tenait qu’à moi, et d’ailleurs en leur disant, en rigolant, quand nos enfants ont commencé à se poser la question « quand est-ce que nous on en aura un ? »
à partir du moment où leurs amis ont commencé à en avoir un, et bien on leur disait toujours à 18 ans, à 18 ans, mais c’était pour rigoler, mais c’est parce que quelque part on se disait « ça nous arrangerait bien » parce qu’en fait on n’aurait pas besoin de gérer cette nouveauté dans notre vie.
Et voilà, cette échéance approchant, on a commencé à y réfléchir avec Isimon Marie, on va leur en confier un, donc il faut réfléchir avant à un cadre et l’expliquer, voir avec eux, et mettre des consignes valables pour tous dans la famille.
Le téléphone portable, grand sujet.
Est-ce qu’il y en a d’autres auxquelles on pense ?
Peut-être pour aider nos auditeurs à se dire « tiens ça c’est des terrains qu’il va falloir que je prépare, est-ce qu’il y a d’autres sujets, sources de tensions ou de difficultés dans la famille auxquels on peut penser ? »
Bon c’est vrai que de notre côté, un des sujets, un des premiers grands sujets avec notre fille aînée concernait les réseaux sociaux, et pendant un temps avec Annie, on était tellement ignorant d’un peu de ce monde, on savait pas du tout que notre fille était à fond dedans avec son groupe d’amis.
Donc je pense à cette époque-là, elle était collégienne mais peut-être vers la fin du collège, et il y avait un groupe d’amis autour d’elle qui a commencé à communiquer énormément, presque exclusivement, dans un réseau qui s’appelait Snapchat.
Nous on savait pas du tout de quoi il s’agissait, et en fait un jour Annie découvre sur le téléphone de ma fille un message qui vient d’une application qu’elle connaissait pas, Snapchat.
Je raconte pas tous les détails, mais c’est vrai qu’un des principes qu’on partage ouvertement aux parents de notre entourage, et nos enfants sont bien au courant, c’est on dit que nous en tant que parents on espionne parce qu’on aime.
Donc on avait communiqué à nos enfants en lien avec l’achat du téléphone portable, comme les Yates, il y avait un cadre, et pour nous le téléphone c’était notre téléphone qu’on laissait nos enfants utiliser, mais ça voulait dire qu’on avait un accès à n’importe quel moment à ce téléphone, et Annie profitait vraiment à cet accès-là, ce libre accès pour espionner un petit peu.
Et donc là elle a découvert tout un monde en lien avec Snapchat, et ça a posé le terrain pour ce qu’on appelle parfois une conversation cruciale avec notre fille, et on savait que ce serait vraiment plein d’enjeux, parce que finalement quand on a commencé à aborder le sujet il y avait beaucoup d’émotions de son côté, et on a réalisé que c’est une discussion à bien préparer, on n’a pas juste se lancer quoi.
Pas être dans la réactivité.
Je pense qu’il y a plein de sujets comme ça qui sont assez chauds ou inflammatoires, je pense aussi aux conversations qui entourent la sexualité et les relations garçons/filles qui vont provoquer aussi des moments chauds.
Moi je réfléchissais en tant que maman aussi d’enfant en bas âge, j’ai un petit qui a trois ans en ce moment, je suis un peu derrière vous, mais par exemple un sujet pour nous dont on discute en dehors des périodes de crise, c’est le sujet de l’obéissance par exemple.
On ne parle pas que de l’obéissance, que dans le moment où il y a des obéissances, mais on choisit d’en discuter aussi à des moments complètement déconnectés pour pouvoir en discuter en dehors des moments de crise, et un peu de la même manière pour tout ce qui est les conversations sur la sexualité etc.
Donc on va dé… on va… les anglais disent « unpack », on va déballer tout ça dans cet épisode, ces trois sujets un peu brûlants, les réseaux sociaux, le téléphone, les amitiés aussi j’imagine ça va venir un peu dans le sujet, la sexualité et comment nous en tant que parents on va juste vous partager un peu nos expériences, ce qu’on a fait pour en parler en dehors des moments chauds, pour créer une culture familiale où on peut discuter de ces choses-là dans les moments où ça va bien, pour préparer le terrain pour les moments où ce sera un peu plus difficile si ça vous va.
Et je pense que j’aimerais bien commencer avec toi Nicolas, puisque tu as commencé à parler de principes pour avoir des conversations cruciales, pour revenir peut-être autour de cette découverte du monde des réseaux sociaux et de comment vous vouliez en parler avec votre fille, toi Yanni, si tu veux revenir un peu sur cet épisode-là.
Mais c’est vrai que c’est intéressant quand même de faire la distinction entre le genre de discussion que Edi et Rachel ont préparé concernant un sujet, on arrive à une nouvelle phase de vie, à une question qui se pose et il y avait toute une réflexion là.
Nous on avait quand même découvert quelque chose, un comportement, et on voulait parler de ça avec notre fille.
Et les principes que je partage s’appliquent en fait notamment à cette deuxième catégorie de discussion hors crise, où par exemple, on voulait commencer juste en partageant avec elle les faits.
Donc quand finalement on a pris le temps pour s’asseoir avec Yanni et avec notre fille, on avait bien discuté, on s’est mis d’accord avec Yanni sur quels étaient nos objectifs, comment est-ce qu’on aimerait procéder, etc.
Le point de départ c’était Yanni qui partageait « voilà ce que j’ai découvert, comment ça s’est passé, quelles étaient les circonstances, etc. »
Je peux juste te poser une question là, à ce stade Nico, c’est quoi l’intérêt de réfléchir en termes factuels ?
En fait je pense que ce qui est vraiment bénéfique c’est que très rapidement, surtout quand on est dans une conversation cruciale où il y a la possibilité d’émotion, si on est juste dans le ressenti, une question de préférence, je pense que ça peut partir en live très rapidement.
Alors que juste raconter des faits « voilà ce que j’ai fait, voilà ce que j’ai vu, voilà ce que tu as dit » en général c’est un principe de base pour la communication saine, parce que ça nous simplifie la vie quand on se focalise sur ce qui s’est passé ici, maintenant ou dans les derniers quelques jours, plutôt que « ah ben une fois dans le passé tu as… »
En fait non, on peut ne pas être d’accord autour de ça, mais là les faits étaient difficilement contestables en fait dans ce cas.
Ok, désolée je te laisse continuer.
C’est très bien, ouais.
En fait après l’idée de partager les faits, Yanni a raconté son histoire, c’est-à-dire elle a partagé son émotion, sa réaction initiale, les questions qui se sont posées dans sa tête.
On peut presque imaginer des films qui commencent à se lancer, et commence à imaginer des choses face à ces messages qui étaient quand même très très troublants.
Et comme ça, ça a donné à notre fille la possibilité de se mettre un peu dans le cerveau de sa maman, marcher un petit peu dans les baskets de maman pour savoir que maman c’est un être humain aussi, elle a des émotions, et en racontant son histoire, elle n’est pas dans l’accusation, elle est plutôt dans « voilà ce que j’ai vécu quand j’ai vu ça ».
Donc je suis pas en train d’interpréter du tout, c’est juste mon expérience.
Et je trouve ça hyper intéressant comme point de départ, alors que la tentation ce serait de, en fait, d’arriver à des conclusions très rapidement, de faire le lien avec d’autres problèmes de l’enfant, etc. d’exagérer peut-être.
Alors que là, raconter son histoire, ça ouvre la porte pour un vrai dialogue, ça c’est le deuxième principe.
Et puis tu prêtes pas des intentions en fait à l’ado aussi.
Et c’est exactement ça, ouais.
Qui pourrait réfuter facilement en disant « mais pas du tout, c’était pas du tout ça que je voulais », et tout de suite t’es en confrontation.
Là on est dans le conflit.
Donc les faits, raconter son histoire…
Et puis demande, c’est la demande à l’autre de raconter sa perspective en fait.
Comment est-ce que tu vois les choses ?
Déjà quel est ton ressenti ?
Et nous, il nous manque certainement des infos.
Aide-nous à mieux comprendre ton monde en fait, à voir ce que nous ne voyons pas.
Et ça aussi c’est important.
Dans cette discussion, j’avoue qu’il y avait toute une question autour du fait que cet accès au téléphone…
Je pense que ce sera un sujet de débat, peut-être certains de ceux qui vont écouter ce podcast ne sont pas d’accord avec l’idée d’espionner le téléphone de son enfant.
Bon, ça se discute.
Mais il y avait toute une discussion autour de ça.
Il y avait un cadre posé, donc c’était pas surprenant, mais c’était émotionnellement quand même difficile pour notre fille.
Il fallait qu’on discute de ça en premier.
Et une fois qu’on a pu écouter notre fille et même reconnaître, même valider ce sentiment de presque de trahison, envahissons, est-ce qu’on dit ça ?
Vous avez envahi un peu mon espace personnel.
Voilà, on a pu valider ça, que l’on comprend très bien.
Mais voilà pourquoi on a donné une explication et on a décidé de persévérer quand même dans la discussion.
Elle a pu nous donner tout un contexte autour de ce qu’elle a vécu avec son groupe d’amis.
Et ce qui était frappant pour nous, c’était de voir à quel point elle aussi, elle avait beaucoup souffert émotionnellement au niveau de ses propres convictions.
Il y avait une vraie tension pour elle entre d’un côté le désir d’appartenir au groupe et ne pas être exclu, surtout sachant que même les prises de rendez-vous, tous passaient maintenant par Snapchat.
Donc, enlever Snapchat de ton téléphone, c’était vraiment quitter le groupe.
Mais restant dans le groupe, ça voulait dire qu’elle recevait des messages qu’elle ne voulait pas recevoir.
Et donc, en décrivant cette tension, déjà c’était rassurant pour nous d’entendre son cœur.
Et après, ça a posé le fondement pour qu’on commence à réfléchir sur « OK, qu’est-ce qu’on pourrait faire maintenant ?
» Et ça, c’est le quatrième point.
Je ne sais pas si vous voulez réagir un petit peu à ce troisième point de demande de partager son histoire, sa perspective.
Je trouve excellent les points 2 et 3 dans la mesure où ça donne la possibilité, on va dire de part et d’autre, de pouvoir aussi exprimer le ressenti, ce qui se passe vraiment.
Et dans l’exemple que tu donnes, ce que je trouve vraiment intéressant, c’est que ça donne des perspectives qui sont vachement plus larges, où votre fille a pu aussi exprimer des choses plus profondes, finalement, comme si l’utilisation de Snapchat révélait des choses finalement plus importantes, plus profondes de ce qu’elle vivait.
Et le fait de pouvoir avoir une conversation au calme vous a certainement donné une perspective sur des choses…
Est-ce qu’elle serait venue d’elle même vous dire un jour « Ah, il faut que je vous raconte comment ça se passe avec le groupe en ce moment ?
» Probablement pas.
Et je vois moi que les points 2 et 3, j’aurais tendance à facilement les oublier, on va dire.
Et ça empêche de rester sur l’arbre qui cache la forêt, qui aurait été par exemple le problème de « tu as violé ma confiance en regardant mon téléphone », ce qui pourrait souvent rester l’argument sans qu’on lâche cet argument-là et qu’on aille à ce qui est plus profond.
Donc, excellent.
Je te laisse continuer, Nico.
Ouais, je termine rapidement, juste deux derniers points.
Donc, le quatrième, c’était le fait de chercher des solutions ensemble.
Et c’est vrai que je pense que quand les deux côtés se sentent écoutés, entendus, et qu’on reconnaisse aussi que ta perspective est légitime, on comprend ta souffrance.
Et même nous, on a pu raconter nos propres histoires de ce qu’on avait vécu à son âge, etc.
On se met aussi dans ses baskets.
C’est très, très fort pour créer un contexte de collaboration à ce moment-là.
On peut dire « OK, tiens, on reconnaît l’attention, on respecte profondément le désir et peut-être même le besoin de continuer à cultiver ses amitiés, mais il y a un vrai problème.
Ce qui se passe dans ce groupe, ce n’est pas bon pour toi, ce n’est même pas bon pour les autres membres.
» Parce que franchement, il y avait vraiment un côté très pervers sur le plan sexuel.
On était vraiment choqués et elle était d’accord, mais elle était bloquée.
Et donc là, on a pu réfléchir ensemble et elle est devenue actrice d’une première tentative de solution.
Donc, quatrième, c’était ça chercher une solution ensemble.
Et puis cinquième, c’était juste tester la solution.
Donc, l’idée, c’est qu’une fois qu’on a trouvé une solution, une idée en tout cas, on s’est dit « tiens, on va tester ça pendant un temps et on verra comment ça se passe.
» Et après, on peut revisiter ensemble la solution si finalement ça ne produit pas le résultat qu’on cherche.
Excellent.
En t’écoutant Nico, je me dis que vraiment vous avez créé un terrain propice, en ayant cette discussion de cette manière-là, à vivre une réalité qu’on retrouve dans la Bible et dans l’Église, que je lis en Éphésiens 4, le verset 1.
« Je vous encourage donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à vous conduire d’une manière digne de l’appel que vous avez reçu, en toute humilité et douceur, avec patience, supportez-vous les uns les autres, dans l’amour, et forcez-vous de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix.
» Et qu’en fait, votre but étant de préserver cette unité-là, de préserver l’harmonie familiale, la conscience que vous aviez tous envie d’honorer Dieu finalement, d’avoir cette conversation avec patience, avec douceur, vous vous êtes supportés les uns les autres en fait.
Elle, elle a pu entendre votre douleur, vos craintes, vous avez pu entendre les siennes, vous vous êtes supportés les uns les autres, et ça me donne envie en tout cas.
Merci d’avoir partagé sur ces questions-là, j’imagine qu’on va les réécrire pour que les auditeurs puissent les avoir en main et réfléchir dessus et les mettre en lien pour l’épisode.
Rachel, moi je serais intéressée de savoir comment vous avez préparé une conversation qui n’avait pas encore eu lieu dans votre famille, une situation qui n’existait pas encore avec Eddie, le fameux l’arrivée du téléphone portable.
Oui, le fameux.
Eh bien, forcément on s’est dit qu’on voulait mettre un cadre tout en expliquant à nos enfants, et en les rappelant régulièrement que c’était pas un cadre pour un cadre et pour asseoir notre autorité parentale, voilà, par ce biais-là, mais que c’était pour leur bien.
Et du coup, est passé par là aussi la nécessité de leur parler du fait qu’un téléphone portable avec un accès à internet, c’est vraiment un objet super dangereux entre leurs mains.
Alors ils en avaient un peu conscience, surtout notre fils aîné, parce qu’avant lui, certains copains avaient un téléphone avec accès illimité, et puis il avait bien vu les tentations qui vont avec, et les accès à des choses tellement mauvaises.
Donc on a pris des décisions sur le téléphone qui sera posé à cet endroit dans le salon.
Pour la petite histoire, on a une corbeille où j’ai écrit « unplug » en anglais, donc débranché, et même mon téléphone il est dedans quand on est en hors connexion.
Et nos téléphones sont dedans, et il y a certaines choses qui sont restées, qui sont devenues des réflexes, comme celui de poser son téléphone dans cette fameuse corbeille.
Mais ce que j’ai constaté aussi, et je trouve ça intéressant d’entendre ce que vous, avec Nico, finalement, vous avez eu une conversation sereine et paisible, quand même en réaction à quelque chose qui s’était passé.
Il ne faut pas non plus dire que cette conversation qu’on a, par exemple, sur « ben voilà comment on va vous confier un téléphone, voici le cadre ».
Donc selon les familles, ça peut être des horaires, ça peut être pas de téléphone dans la chambre.
Nous, par exemple, il est éteint le soir, et puis il est dans le salon, ils ne vont pas dans leur chambre le soir avec leur téléphone.
Certaines choses qui nous semblaient bonnes.
Nous, ils n’ont pas d’accès à internet, ils ne sont pas à côté de nous, parce qu’on n’a pas de box.
Donc forcément, s’ils veulent avoir accès à internet, il faut qu’ils nous demandent de partager nos données.
Donc on a des moyens un peu garde-fous comme ça, mais en fait, ça ne peut pas rester gravé dans le marbre.
En fait, une décision qu’on a prise pour notre aîné quand il est rentré en quatrième, où notre fille, elle, c’était en sixième pour le téléphone, elle ne peut pas rester jusqu’à leur femme aux 18 ans.
Et en fait, on doit faire cet effort en tant que parent de revisiter ce cadre.
Pas forcément en se disant que c’est une concession et qu’en fait, on est en train de perdre cette autorité, justement, mais c’est parce qu’en fait, on est bien obligé de constater que nos enfants grandissent, ont un usage différent.
Et avant que ce soit conflictuel, parce qu’on se retrouve devant une problématique, c’est tout un exercice aussi de se dire, je dois constater que mon enfant en est arrivé à ce stade de son usage et c’est la nécessité.
Donc, qu’est-ce qu’on doit revoir nous en tant que parent qui reste dans un cadre correct, qui nous semble bon pour eux, mais qui est juste aussi.
Parce que sinon, j’ai bien vu aussi des fois, les fois où moi, je vais réagir trop, trop rapidement et trop sévèrement.
En fait, c’est pas juste parce que ça m’a m’agacé de rentrer à la maison et d’en voir un dans le canapé avec son téléphone, alors que j’aurais tellement préféré le voir avec son livre.
Et donc, on met son téléphone dans la corbeille tout de suite.
Alors qu’en réalité, c’était pas ce qui avait été décidé.
Donc, il y a cette conversation qui s’est très bien passée et où le cadre a été posé.
De toute façon, il était… on s’est pas mal de points non négociables.
Mais voilà, cet effort de le revisiter, pas parce qu’on baisse les armes, mais parce qu’on doit revoir les contours.
Ça, je pense que c’est une des clés de cette communication hors crise, c’est que c’est une communication qui est continue, qui est renouvelable, qui est changeable.
C’est-à-dire que c’est pas… on a souvent dans le milieu chrétien, c’est… enfin, je sais pas si vous avez entendu comme moi, il faut avoir une conversation sur le téléphone, sur les amitiés, sur les sorties, sur la sexualité.
Et beaucoup de parents vont faire… se préparer pour cette conversation.
Et ouf, une fois que c’est fait, vont se dire « devoir fait, on a eu la conversation ».
La réalité, c’est que ça, ça peut causer des tensions plus qu’autre chose, parce qu’on reste fixé dans le marbre, comme tu disais Rachel, et que les parents restent immuables.
Nico, tu disais quelque chose d’intéressant par rapport au fait de respecter les phases de vie dans lesquelles on est avec nos enfants aussi, pour faire évoluer la communication hors crise.
Tout à fait, et franchement, on est… ça soulève un sujet qui est très actuel pour nous, où on se retrouve avec un décalage de six ans entre les deux derniers, en fait.
Il y a notre troisième qui partira cet été pour faire ses études universitaires, et puis on a notre quatrième qui termine sa première année collège.
Et on voit une des sources de frustration dans la famille actuellement, et ça va devenir une conversation cruciale, on vient d’en parler ce matin avec Annie, c’est qu’on constate que notre dernier n’est pas d’accord avec un dialogue ou un type de relation qui est différent.
Notre manière de parler avec notre fille, notre troisième, c’est pas pareil que notre discours avec lui.
Et justement, c’est lié à cette idée, ils sont dans deux phases de vie, avec deux types de besoins, et là on a un point à clarifier, parce que lui veut qu’on le traite comme s’il avait 17 ans, alors qu’il a 11.
Et je pense qu’une des complications de vivre avec ce genre de décalage, c’est que ça peut créer des attentes, et si on ne les adresse pas pour clarifier les choses, il y aura des frustrations et des tensions, et c’est ce qu’on est en train de vivre actuellement.
Par exemple, quand je vous disais que moi, avec mon enfant de trois ans, on parle de la désobéissance hors crise, c’est-à-dire que des fois on va se créer des petits scénarios, parce que plutôt que toujours dire, quand il a traversé la route sans moi par exemple, de crier dessus, dire « tu dois obéir », ce que je fais aussi sur l’instant, c’est que le lendemain, par exemple, à table, je vais dire « tiens chéri, ça veut dire quoi obéir? »
Et tiens, ça le fait réfléchir, et puis on va lui dire « tiens, est-ce que tu te rappelles avoir désobéi des fois? »
Alors bon, il est plus ou moins pertinent, mais en gros, c’est des petites conversations qu’on a à son niveau et son âge, il a trois ans, que bien sûr vont évoluer.
Je vais pas dire à mon fils de 12 ans « ça veut dire quoi désobéir?
Et pourquoi il faut toujours obéir? »
Elles vont se muter plus en conversation, comme tu as décrit toi Nico, où on va essayer de rendre l’enfant participant de la décision, des solutions pour avancer, etc.
Ou comme toi Rachel, où tu as vu qu’en fait, entre le fils aîné, où tu as mis en quatrième le téléphone, et la deuxième, où ça devait être en sixième par nécessité, ben, conversations différentes quoi. – Exactement. – Je note qu’il y a…
Vas-y Nico. – Juste pour rebondir sur ça, rapidement, ce qu’on remarque, c’est que je pense qu’avec notre dernier, on est passé trop rapidement à une forme de communication très participative, vraiment un dialogue sans le cadre, et là on est en train de faire un peu marche en arrière en réalisant, on a sauté des étapes.
Donc je pense qu’il y a…
Bon voilà, ça rejoint ce que tu viens de dire, il faut qu’on discerne quel est le vrai besoin du moment, et là même si on aimerait être dans un dialogue très participatif, etc., on réalise que parfois il faut tout simplement dire « non je suis désolé, ce sera comme ça ».
On peut discuter, mais c’est maman et papa qui décident maintenant.
Vas-y Rachel. – Non, non, j’allais dire à peu près, en fait la même chose que toi, me dire aussi, c’est jamais trop tard si on se dit « mais mince, j’ai pas fait ça ».
N’ayons jamais peur de quand même initier ces conversations dans nos foyers, dans nos familles, c’est que des bonnes choses.
Moi ça m’intéresse aussi de savoir, Chloé, si vous, vous avez discuté de… alors on pourrait parler relationnel de façon globale, les questions sur l’amitié sont très importantes, on pense aussi à cette grande conversation qu’on se dit, tout ce qu’on doit avoir sur la sexualité, l’approche de la puberté, ces choses-là, est-ce que c’est des choses que vous avez mis en place, réfléchies ? – En fait nous, la seule chose qu’on avait réfléchie en amont, c’est qu’on voulait que ce soit une conversation ouverte et facile dans la famille, de parler des sentiments, de parler des questionnements tout simplement autour des relations garçons/filles, des émotions etc.
Et du coup, le moyen que j’ai trouvé, mais l’avenir nous dira si c’est bien ou pas, c’est que je lance des sujets de conversation avec mes enfants sur ces choses-là à table.
Et par exemple avec notre fils qui est collégien, un soir à table, je vais dire « tiens, est-ce qu’il y a des couples dans ta classe ? »
Parce que plutôt que de lui dire « tiens Théophile, qu’est-ce que tu penses du couple quand on est jeune ? »
Je dévie la question et je vais dire « qu’est-ce que tes copains pensent du couple ?
Qu’est-ce que tes copains pensent de ça ? »
Et du coup c’est plus facile pour lui de me dire « qu’est-ce qui se dit, qu’est-ce qui se fait dans la classe ? »
Et en fait, fatalement, on arrivera à ce que lui il en pense dans la conversation.
Et donc il va me dire « ah bah oui, une telle est en couple avec machin, mais bon ils ont cassé donc elle a pleuré » et donc ça va mener à la conversation suivante, « est-ce que du coup c’est une bonne chose qu’ils se soient mis en couple ?
Est-ce que t’as pas l’impression qu’ils ont cassé un peu vite ? »
Donc on parle de la volatilité des émotions.
Et je trouve ça chouette parce que du coup je sens que pour lui c’est une conversation qu’il peut avoir avec nous alors qu’on n’est pas encore arrivé au moment où lui-même a envie de se mettre en couple.
Il a eu des amourettes mais on n’est pas encore dans le problème en fait.
Et l’autre jour il est même venu avec nous pour nous demander quelles étaient les différentes sortes de baisers qu’on pouvait se donner entre un homme et une femme.
Et je suis tellement reconnaissante qu’il ait choisi de nous demander à nous ce qui se fait, qu’est-ce qui est bien, qu’est-ce qui est pas bien, plutôt qu’à ses copains ou plutôt qu’à internet.
Et donc vraiment je dis ça en toute humilité parce qu’il n’a que 12 ans.
Mais de créer cette culture de discussion hors crise pour nous en tout cas pour le moment on sent qu’il y a la confiance qui se construit, qui se développe.
Et je prie pour que ça continue vraiment pour qu’il voit que papa et maman en parlent, en parlent bien et ne sont pas gênés.
Je pense que c’est intéressant Chloé ce que tu dis parce qu’en t’écoutant je me dis avec Aurélien vous avez créé, vous avez travaillé un climat qui est propice à ce genre de partage.
Donc le fait qu’il ait cette confiance, qu’il soit à l’aise pour venir vous parler, je pense que c’est le fruit d’un gros travail en amont qui rend possible un moment comme ça.
Et donc la qualité, le fait de passer ensemble tant de qualités, d’être intentionnel pour lancer différents types de discussions, c’est vrai que c’est un des grands objectifs je pense.
C’est de créer un contexte où il y a le type de relation en place où nos enfants en fait quand ils ont une grande question comme ça, le réflexe c’est « ah ben je veux savoir ce que maman, papa pensent de ça ».
Et je trouve ça vraiment beau mais c’est un gros travail n’est ce pas ?
Et c’est toujours la fine ligne entre on veut pas approuver de ces choses là en fait, on veut pas lui donner la permission en fait quelque part d’aller se mettre en couple alors qu’il n’a que 12 ans etc.
Et je pense que les parents chrétiens luttent avec cette notion comme avec le téléphone ou les réseaux ou l’usage d’internet ou la pornographie, c’est qu’on se dit « si j’aborde le sujet et que j’en parle avec lui, il va croire que je suis d’accord ».
Mais c’est de lancer cette conversation pour ensuite avoir une conversation spirituelle qui est le but toujours quoi.
Les amis, il nous reste trois minutes.
Comment voulons-nous utiliser ce temps ?
J’avais juste une pensée rapide concernant ce qu’on appelle en anglais « teachable moments », les moments propices à l’enseignement.
Et ce qui est quand même intéressant, ce que j’espère que notre épisode aujourd’hui pourrait provoquer, c’est peut-être une question comme la question suivante.
Dans la phase de la vie ou cette saison de vie où on est actuellement avec mon enfant ou nos enfants, quels sont les thèmes, quels sont les sujets qui sont appropriés, qui seraient même nécessaires peut-être de discuter ?
Et comme tu dis, Chloé, tout à l’heure, plutôt que d’imposer une discussion, à un moment donné, là on va s’asseoir, parler de l’amitié, qu’on soit vigilant pour voir où sont les moments propices à l’enseignement, à une discussion en lien avec un de ces thèmes.
Si c’est tout flou dans nos têtes, on ne sait pas où on va, ce qu’on a envie de faire maintenant, on ne va pas reconnaître le moment et saisir.
Et plus on est conscient d’un certain nombre de thèmes clés pour cette saison précise de la vie, plus on peut rester vigilant quand les moments arrivent.
Et c’est souvent à l’improviste.
« Ah, il est là ! »
Et puis go quoi !
Ouais, je pense que c’est un peu comme ce que Rachel et son mari ont pu faire, c’est de voir venir le temps où il va falloir donner un portable à nos enfants et du coup, eux-mêmes se poser ensemble pour dire « bon, qu’est-ce qu’on veut pour nos enfants ? »
Et que du coup, quand le moment est venu d’avoir la conversation, tous les deux, vous étiez sur la même page.
C’est ça.
Et qu’ensuite, il y a toutes sortes de micro-occasions que nous, on n’a pas planifiées.
Mais il faut être à l’écoute et prêt à discuter.
Du coup, cette semaine, on a mal préparé la fin de cet épisode, mais peut-être dans votre petit journal familial, vous pouvez réfléchir en couple à quelle phase de la vie vous êtes en ce moment avec vos enfants, ou avec une bonne amie ou votre conjoint.
Et quelle phase de vie est-ce que vous êtes avec vos enfants et quels sont les sujets brûlants qui vont arriver ou qui sont déjà un peu sur le tapis pour lesquels vous voulez réfléchir à une communication hors crise ?
Excellent.
On peut terminer avec une petite parole de bénédiction en lien avec tout ça.
Ma prière pour nous, ce serait que le Seigneur nous donne du discernement, justement pour savoir quels sont les grands thèmes liés à cette saison de vie.
Il y a une certaine sagesse là-dedans et on demande au Seigneur cette sagesse-là, et aussi qu’il nous rende conscient de ces moments propices à l’enseignement hors crise pour qu’on les saisisse avec l’aide de son esprit.
Amen.
Amen.
Merci d’avoir écouté cet épisode du podcast Parents pour le plaisir.
Notre prière, c’est que tu connaisses concrètement cette semaine le plaisir d’être toi-même enfant de Dieu.
[Musique]
Chloé Lang est podologue de formation. Elle s’est formée à l’IBG aux côtés de son mari Aurélien qui est pasteur dans une implantation d’Église en banlieue Grenobloise. Elle a l’opportunité d’y servir dans l’enseignement de la parole auprès des femmes et des enfants. Elle a aussi à cœur l’enseignement des femmes plus globalement. Ensemble, ils ont trois garçons.
Rachel Yates a le privilège d’avoir des origines écossaises, mais a grandi en France, et vit aujourd’hui en Franche-Comté avec son mari Eddy. Ensemble, ils sont missionnaires parmi les étudiants avec le Foyer Évangélique Universitaire, et ont eu 4 enfants. Puisqu’elle aime lire, écrire, et enseigner, elle a fait une formation en traduction, puis a enseigné avant de se plonger dans le ministère auprès des étudiants français et étrangers dans les différentes villes où elle a habité avec Eddy. Elle a un fardeau particulier pour l’accompagnement des personnes en souffrance, et aime passer du temps avec les gens … si possible en buvant du thé.
Nicolas VanWingerden se forme depuis deux décennies à l’école familiale avec l’aide de sa femme, Annie, et leurs 4 enfants. Les membres de l’Église Grenoble Est, où il est pasteur depuis 2018, contribuent aussi énormément à l’œuvre de Dieu dans sa vie. Diplomé d’un Masters of Divinity (Moody Graduate School, Chicago) et d’un Masters of Science of Education (Valparaiso University, Indiana), il est passionné de l’intersection de la pédagogie, la parentalité et le ministère pastoral dans le contexte de l’église locale et de la société qui l’entoure.