Dans un monde où la souffrance peut souvent nous faire douter de l’amour de Dieu, comment pouvons-nous rester convaincus de sa bonté et de sa justice ? À travers une exploration profonde du livre de Job, découvrons comment la foi, la persévérance et la connaissance de Dieu peuvent nous aider à traverser les épreuves les plus difficiles. Ensemble, examinons cette réflexion pour trouver des réponses et des encouragements face aux défis de la vie.
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Il n’y a rien de tel que la souffrance pour nous faire douter que Dieu nous aime.
Si vous êtes croyant je pense que vous savez de quoi je parle.
Tout allait bien et puis tout d’un coup il vous arrive une misère, peut-être quelque chose de pas très grave, comme une voiture qui démarre pas ou un portefeuille qu’on n’arrive plus à retrouver ou une coupure d’électricité à la maison.
C’est pas très très grave mais c’est quand même hyper frustrant parce que ça peut complètement bousculer le programme de la journée et même compromettre des bonnes choses qu’on avait résolu de faire ce jour là.
Seigneur tes souverains pourquoi tu permets que ce truc m’arrive à moi aujourd’hui surtout en ce moment où je suis complètement débordé.
C’est quand même pas très gentil mais ça peut être quelque chose d’autrement plus grave qui vous arrive comme un conflit extrêmement douloureux avec des conséquences irréversibles ou une maladie très sérieuse peut être incurable ou le décès soudain d’une personne qui vous était particulièrement proche.
Seigneur tu es souverain il y a sûrement une raison pour laquelle tu m’envoies ces épreuves mais là franchement je vois pas.
Je vois pas en quoi c’est compatible avec ta bonté.
Pensez encore à la détresse économique.
Seigneur j’ai tellement prié pour que tu pourvoies mes besoins mais là j’ai même pas de quoi me nourrir aujourd’hui.
Est-ce que tu n’en as rien à faire de moi ?
Pensez à la détresse émotionnelle.
Seigneur tu vois ce truc qui me tourmente à l’intérieur et je voudrais tellement que tu m’en libère mais tu le fais pas.
Pourquoi ?
Pensez à la douleur physique, à la peur, à la solitude, à l’addiction, à la dépression.
Seigneur ça va pas bien dans ma vie c’est même parfois assez catastrophique.
Et tu es Dieu.
Pourquoi est-ce que tu permets que ces choses m’arrivent ?
Pourquoi est-ce que tu m’as pas encore délivré ?
Franchement on dirait pas que tu m’aimes.
On va peut-être pas le dire tout haut mais c’est comme ça qu’on ressent les choses au fond de notre coeur parfois.
Il n’y a rien de tel que la souffrance dans la vie d’un croyant pour lui faire douter que Dieu l’aime.
Et la question qu’on va se poser aujourd’hui c’est comment remédier à ce doute ?
Quand Dieu dans sa providence nous envoie le malheur, qu’est-ce qui peut nous maintenir dans la conviction que Dieu est juste et bon et qu’il nous est propice ?
C’est à dire que tout va bien entre nous, tout va bien entre moi et Dieu, qu’on est en paix avec lui, qu’on a sa faveur, bref qu’il nous aime, qu’il ne cesse pas de nous aimer et qu’il ne cessera jamais de nous aimer.
Et ce que le texte d’aujourd’hui va nous enseigner c’est qu’on peut traverser l’épreuve en étant convaincu de l’amour de Dieu si on s’efforce en tout temps de connaître Dieu par les moyens qu’il a mis à notre disposition.
Alors dit comme ça, ça ne veut peut-être pas dire grand chose mais on va tâcher de voir dans le reste de cette prédication comment ça peut se traduire en pratique dans notre vie.
On poursuit donc aujourd’hui l’étude du livre de Job et on arrive maintenant vers la fin des échanges entre Job et ses trois amis.
Donc Job c’est quelqu’un d’extrêmement intègre mais qui est extrêmement affligé et ses amis, enfin ses pseudo amis, pensent que s’il souffre autant, Job c’est parce qu’il a dû faire quelque chose de mal pour le mériter.
Mais Job il va s’en défendre et le désaccord entre lui et ses amis s’est transformé en dispute et des arguments donc ont été formulés de part et d’autre, c’est ce qui nous a occupé depuis le chapitre 4 jusqu’au chapitre 21.
Le ton a monté entre Job et ses amis et maintenant en quelque sorte on arrive au paroxysme du conflit, c’est le « money time » comme on dit de nos jours.
Les deux positions vont être formulées plus explicitement que jamais et ce sont des positions irréconciliables.
D’un côté on va avoir le premier des trois amis qui avait pris la parole, qui reprend la parole maintenant, Eliphaz il s’appelle, et qui va dire « Job tu as fait le mal, tu mérites ce qui t’arrive et ton seul espoir est dans la repentance ».
Puis de l’autre côté on va avoir Job qui dit « je suis innocent donc perplexe devant mon malheur et je vais continuer de me lamenter ».
On est donc dans une impasse, les deux positions se heurtent définitivement l’une à l’autre et on peut plus avancer.
Mais dans cet échange qu’on va lire dans un instant, on va surtout voir deux relations à Dieu qui sont différentes.
Deux relations à Dieu qui sont différentes.
D’abord Eliphaz qui croit en Dieu et qui croit beaucoup de choses sur Dieu qui sont vraies en fait mais à qui il manque quelque chose d’important pour admettre la possibilité que Dieu aime les malheureux.
Et puis ensuite on a Job qui a quelque chose en plus qu’Eliphaz dans sa relation avec Dieu mais à qui il manque encore quelque chose pour que l’amour de Dieu lui soit perceptible dans son malheur.
Et ce quelque chose que Job aimerait avoir mais qu’il n’a pas mais qu’il aimerait avoir, il va y faire allusion et on va découvrir ce matin que nous on l’a ce quelque chose si on est chrétien aujourd’hui.
Alors prenons sans plus tarder le texte et apprenons de ce passage qu’on peut traverser l’épreuve en étant convaincu de l’amour de Dieu si on s’efforce en tout temps de le connaître, de connaître Dieu par les moyens qu’il a mis à notre disposition.
On va lire au chapitre 22 du livre de Job et le passage va commencer avec Eliphaz qui prend la parole pour la troisième fois dans l’histoire et qui va être plus explicite que jamais dans la position qu’il défend à savoir que les souffrances de Job c’est tout simplement la rétribution des péchés de Job.
Et on va voir dans ce chapitre qu’Eliphaz croit en un Dieu qui est tout à fait juste et impassible et ça ça va être notre premier point c’est à dire un Dieu qui ne se laisse pas émouvoir.
Lisons chapitre 22 du livre de Job.
On lira par la suite chapitre 23 et 24 mais dans un premier temps juste chapitre 22.
Eliphaz de Témann prit la parole et dit « un homme peut-il être utile à Dieu ?
Non l’homme de bon sens n’est utile qu’à lui-même.
Cela fait-il plaisir au Tout-Puissant que tu sois juste ?
Si tu es intègre dans tes voies, qui gagne-t-il ?
Est-ce à cause de ta piété qu’il te châtie ?
Qu’il entre en jugement avec toi ?
Ta malfaisance n’est-elle pas grande ?
Tes fautes ne sont-elles pas sans limite ?
Car tu prenais sans cause des gages à tes frères.
Tu arrachais les vêtements de ceux que tu laissais nus.
Tu ne donnais pas d’eau à l’homme altéré.
Tu refusais du pain à l’homme affamé.
Le pays était à l’homme fort et l’orgueilleux y siégeait.
Tu renvoyais les veuves, les mains vides, les bras des orphelins étaient brisés.
C’est pour cela que tu es entouré de pièges et que la terreur t’a saisi tout à coup.
Ne vois-tu donc pas ces ténèbres, ces eaux débordées qui te recouvrent ?
Dieu n’est-il pas en haut dans les cieux ?
Regarde la hauteur des étoiles comme elles sont élevées, et tu dis, qu’est-ce que Dieu connaît ?
Peut-il juger à travers l’obscurité ?
Les nuages sont un secret pour lui, et il ne voit rien.
Il parcourt le cercle des cieux.
Et quoi ?
Tu voudrais conserver l’ancienne route qu’ont suivi les hommes injustes ?
Ils ont été saisis avant le temps.
Leur fondation est un torrent qui s’écoule.
Il disait à Dieu, « Écarte-toi de nous. »
Alors que peut faire pour eux le Tout-Puissant ?
C’est lui pourtant qui avait rempli de bien leur maison.
Le conseil des méchants est bien loin de moi.
Les justes le verront et se réjouiront, et l’innocent se moquera d’eux.
Celui qui se lève contre nous n’a-t-il pas disparu ?
Le feu n’a-t-il pas dévoré leurs profits ?
Accorde-toi donc avec Dieu, et tu auras la paix.
Par là, ce qui te reviendra sera bon.
Reçois de sa bouche instruction, et mets ses paroles dans ton cœur.
Si tu reviens au Tout-Puissant, tu seras rétabli, tu éloigneras l’iniquité de l’attente.
Jette l’or dans la poussière, l’or d’offrir parmi les cailloux détorrants, et le Tout-Puissant sera ton or, et pour toi des monceaux d’argent.
Alors tu feras du Tout-Puissant tes délices, tu élèveras vers Dieu ta face, tu l’imploreras, il t’exhaussera, et tu accompliras tes voeux.
Si tu prends une décision, elle se réalisera pour toi.
Sur tes sentiers brillera la lumière.
Si l’on t’humilie et que tu dises « c’est de l’orgueil », alors Dieu sauvera celui qui baisse les yeux.
Il délivrera même le coupable, qui devra sa délivrance à la pureté de tes mains.
Alors regardez surtout ce qu’Eliphas dit au début de ce chapitre, versets 1 à 4.
Il commence par poser des questions rhétoriques à Job pour lui montrer que toute sa posture depuis le début est mauvaise.
Il faut bien comprendre le contexte, c’est que Job est tourmenté parce que d’un côté il craint Dieu, il pensait avoir une bonne relation avec Dieu, et pourtant Dieu lui a envoyé le malheur.
Pour Job, il y a là quelque chose d’incompréhensible et profondément blessant sur le plan de sa relation personnelle avec Dieu.
C’est ça qui cause l’essentiel des tourments intérieurs de Job.
Mais Eliphas critique justement le genre de relation que Job prétend avoir avec Dieu.
En gros il lui dit « Job, depuis le début tu n’arrêtes pas de dire que tu es fidèle à Dieu et du coup tu te plains du malheur qui t’arrive.
Mais ce n’est pas un bon argument Job.
Quand tu dis ça, c’est comme si tu sous-entendais que Dieu te faisait une infidélité.
On a l’impression que tu penses que tu faisais plaisir à Dieu et donc maintenant tu es vexé parce que Dieu ne te manifeste pas son plaisir.
Mais laisse tomber Job, Dieu n’est de toute façon pas du tout comme ça.
C’est beaucoup plus simple en réalité.
Dieu est juste et il applique sa justice point barre.
Dieu n’a pas de relation avec toi comme si tu étais quelqu’un de spécial à ses yeux.
Il te traite comme il traite tout le monde dans sa justice et clairement il est en train de te châtier.
Donc tire-en les conséquences.
Donc pour Éliphas vous comprenez, la manière d’agir de Dieu est très simple.
Dieu est impassible et il applique les règles.
Dieu ne se laisse pas émouvoir et donc les tourments intérieurs de Job n’ont même pas lieu d’être.
C’est ça la réfutation d’Éliphas.
On pourrait dire que pour Éliphas la relation de Dieu aux hommes est quasiment mécanique.
Dieu n’est pas animé par des émotions mais il agit selon un pur principe de rétribution.
C’est comme une loi de la nature sauf que là c’est une loi de la nature divine.
Dans la nature si tu tombes d’une falaise tu vas t’écraser en bas.
Si tu t’écrases en bas c’est que tu es tombé de la falaise.
C’est la loi de la gravitation.
C’est comme ça, c’est rien de personnel.
Tu devrais certes regretter d’être tombé mais tu n’as pas à être vexé ou perplexe ou à te sentir trahi par la loi de la gravitation avec qui tu entretenais jusqu’alors de très bonnes relations.
Et bien avec Dieu c’est pareil selon Éliphas.
Si tu souffres c’est tout simplement Dieu qui exerce froidement, impassiblement sa justice dans ta vie.
Alors oui il faut faire le bien mais pas pour émouvoir Dieu, pas pour lui faire plaisir comme un ami comme un ami d’après Éliphas mais plutôt et tout simplement pour ne pas être châtié par le juge.
Voilà pourquoi il faut faire le bien.
On n’est pas châtié par le juge et comme ça on réussit dans la vie.
C’est ce qu’il sous-entend verset 2.
Et donc Éliphas va énumérer ensuite à Job toute une liste de péchés qu’il pense que Job a commis dans les versets 5 à 11.
Il est très précis, très direct.
Ensuite il va reprocher à Job de dire qu’il ne comprend pas ce que Dieu fait comme si c’était de la mauvaise foi de la part de Job ou un prétexte pour pas reconnaître ses propres péchés.
C’est ce qu’il fait verset 12 à 20.
Et enfin verset 21 à 30, Éliphas va adresser un appel poignant à Job à se repentir en lui ajoutant une promesse, la promesse d’un rétablissement si effectivement il se repent.
Vous voyez le dieu impassible d’Éliphas c’est un juge austère qui applique la loi, c’est le gouverneur suprême de l’univers qui a établi des règles et qui les applique rigoureusement, imperturbablement.
Fais le mal et tu seras puni, fais oeuvre de pénitence et tu seras relevé.
Est-ce que Dieu est vraiment comme ça ?
Bien souvent quand on souffre on peut avoir l’impression d’un dieu qui est comme ça, un dieu froid et distant, un dieu strict qui a un rapport purement administratif au monde, un dieu sans émotions.
Mais en fait on sait que Dieu n’est pas comme ça si on est en train de lire le livre de Job au moins parce qu’on a lu le prologue de l’histoire, les deux premiers chapitres.
Voyez Éliphas il croit beaucoup de choses sur Dieu qui sont vraies mais il lui manque quelque chose de très important c’est que Dieu en fait peut avoir une relation avec les gens qui dépasse l’application pure et simple et immédiate de sa loi morale.
En fait les questions rhétoriques d’Éliphas dans notre texte ont leur réponse dans le prologue de l’histoire.
Oui en fait la fidélité de Job fait plaisir à Dieu, oui Dieu se glorifie dans le ciel de l’intégrité de Job sur la terre, oui Dieu se réjouit de l’amour des intéressés que Job a pour lui, et même on pourrait dire que oui c’est à cause de sa piété que Dieu le châtie puisque c’est précisément parce que Job est extrêmement fidèle que Dieu permet au diable d’éprouver l’authenticité de sa foi.
Donc oui en fait il existe une véritable relation entre Dieu et Job où Dieu prend plaisir en son serviteur et dans ce contexte la perplexité de Job devant ses souffrances est tout à fait justifiée et on va y revenir dans un instant.
Mais Éliphas en tout cas il a raison de dire dans un sens que Dieu est impassible c’est à dire que rien ne peut jamais produire d’effet sur Dieu sinon il serait pas Dieu.
Mais ça veut pas dire que Dieu est incapable d’émotion, il est capable de joie, de patience, de plaisir, de compassion ou d’amour.
Pour le dire très simplement l’impassibilité de Dieu n’empêche pas Dieu d’avoir une relation authentique avec les humains et ça c’est très important pour nous de le savoir parce que ça veut dire que quand Dieu considère notre existence et toutes les circonstances qu’on peut traverser, les bonnes ou les mauvaises, Dieu n’est pas dépourvu d’émotion.
Il se soucie réellement de nous, si j’ose dire il se soucie émotionnellement de nous et ça c’est une bonne nouvelle et c’est le premier point.
Job a quelque chose en plus qu’Éliphas dans sa relation avec Dieu, il a la conviction que Dieu n’est pas qu’une machine à rétribuer, il a la conviction que Dieu est capable d’amour et qu’un humain peut faire l’objet de son plaisir et de sa joie.
Est-ce que vous ce matin vous croyez à ce Dieu ?
Si vous croyez à ce Dieu, votre piété devrait à ce stade ressembler à celle de Job qui dit en quelque sorte j’ai envie d’être fidèle à Dieu, non pas parce que ça pourrait m’apporter quelque chose en retour ou parce que ça m’éviterait le châtiment, ça ça serait l’approche d’Éliphas, soit fidèle comme ça ça t’évitera le châtiment, non j’ai envie d’être fidèle à Dieu parce que je l’aime.
Dieu est grand et digne et bon, il est compatissant et il fait grâce, il est lent à la colère et riche en bienveillance et en fidélité, bref il est merveilleux et c’est merveilleux d’avoir sa faveur et d’avoir une relation personnelle et authentique avec lui.
Le problème c’est que la souffrance peut rendre Dieu méconnaissable à nos yeux et c’est le deuxième point.
Job va donc prendre la parole en réponse à Éliphas et il va lui dire non tu as tort Éliphas, moi je connais Dieu autrement que toi, j’ai un truc en plus par rapport à toi c’est que je suis persuadé que Dieu m’aime, je suis persuadé que si je pouvais me présenter à Dieu, il me donnerait raison, il sait que je l’aime sincèrement et que je suis fidèle.
Le problème Éliphas c’est que là maintenant tout de suite j’ai aucune idée de ce qu’il est en train de faire dans ma vie.
Honnêtement j’ai du mal à reconnaître Dieu dans ce qui m’arrive et ça me fait peur.
Lisons plus exactement ce qu’il dit au chapitre 23.
Job répondit aujourd’hui encore ma plainte est une révolte, ma main étouffe mon gémissement.
Oh si je savais où le trouver, il parle de Dieu, si je pouvais arriver jusqu’à sa résidence j’exposerai devant lui mon droit, je remplirai ma bouche d’arguments, je connaîtrai les propos par lesquels il me répondrait et je pourrais comprendre ce qu’il me dirait.
Emploierait-il toute sa force à me faire un procès ?
Non mais au moins il ferait attention à moi et ce serait là un homme droit qui argumenterait avec lui et je serai pour toujours absous par mon juge.
Mais si je vais à l’Orient il n’y est pas, à l’Occident je ne le remarque pas, est-il occupé au nord je ne puis le voir, se cache-t-il au Midi je ne puis l’apercevoir, il connaît pourtant la voie où je me tiens.
Quand il m’aura mis à l’épreuve j’en sortirai pur comme l’or, mon pied s’est attaché à ses pas, j’ai gardé sa voie et je n’en ai pas dévié, je n’ai pas altéré les commandements de ses lèvres, j’ai fait plier ma volonté aux paroles de sa bouche.
Mais lui s’il prend une décision qui pourra l’en faire revenir, c’est ce que lui-même désire il l’exécute, il accomplira donc le secret qui me concerne et il en concevra bien d’autres encore, voilà pourquoi je suis épouvanté en face de lui.
Quand j’y réfléchis j’ai peur de lui, Dieu a brisé mon courage, le Tout-Puissant m’a rempli d’épouvante car ce ne sont pas les ténèbres qui me réduisent au silence, ce n’est pas l’obscurité dont je suis couvert.
Vous voyez la conviction de Job, il aimerait tant pouvoir défendre sa cause devant Dieu parce qu’il est sûr qu’il serait justifié, il est sûr que Dieu lui donnerait raison, il est sûr qu’il serait absout dit-il au verset 7, il a vraiment l’assurance de son salut pourrait-on dire, il sait qu’il est fondamentalement en bon terme avec Dieu.
Son problème à Job c’est tout simplement que Dieu est en train d’agir dans sa vie d’une manière qu’il n’arrive pas à comprendre et il sait pas où aller pour obtenir des explications.
Ce qui est sûr c’est que les explications d’Eliphas au moins sont pas bonnes puisque Job est juste devant Dieu, il le sait en son fort intérieur, il en est persuadé, verset 8 à 12 c’est ce qu’il rappelle dans ces versets là, mais en attendant les agissements de ce Dieu méconnaissable produisent chez Job beaucoup de tourments, beaucoup de tourments intérieurs, verset 13 à 17.
On peut facilement imaginer le désarroi de Job non ?
Il y a certainement dans votre entourage des gens que vous aimez beaucoup et avec qui vous vous entendez très bien, un ami, un conjoint, un parent, un enfant, mais imaginez que du jour au lendemain cette personne ne vous parle plus, elle répond plus à vos appels, elle répond plus à vos messages, elle vous donne plus de nouvelles et vous savez pas du tout pourquoi.
Vous pourriez penser mais qu’est ce qui lui arrive ?
ça ne lui ressemble pas.
Et on peut être croyant et faire ce genre d’expérience avec Dieu en fait.
Peut-être qu’avant on était athée ou indifférent à Dieu ou peut-être adepte d’une autre religion et puis un jour on s’est tourné vers le vrai Dieu parce qu’on a compris ce que Job a compris, à savoir que le vrai Dieu se rendait proche des hommes et qu’il nous aimait d’un amour parfait et qu’il lui plaisait d’avoir une relation personnelle et authentique avec nous.
Et donc on se tourne vers lui et au début tout va bien, c’est la lune de miel, on est rempli de joie et de paix, on va à l’église, on fréquente des chrétiens, on met en ordre sa vie, on sert Dieu par amour pour lui et puis patatra !
Un accident, une maladie, une rupture, un licenciement, un burn-out et on se retrouve embourbé dans le malheur et on reconnaît plus Dieu dans ce qu’il est en train de faire.
Et puis la réalité commence à s’installer, c’est qu’en fait la vie chrétienne n’est pas du tout dépourvue de souffrance.
On peut souffrir beaucoup en tant que chrétien, on peut même être conduit tout près du désespoir, même en tant que chrétien, on peut souffrir tellement qu’on peut désirer la mort et on peut être complètement déconcerté par nos souffrances parce qu’elles ne nous semblent pas du tout compatibles avec l’amour de Dieu.
Cette impression ne va peut-être pas remettre en question notre conviction profonde que Dieu nous aime mais c’est juste qu’on n’arrive pas à le percevoir, on ne sait pas où il est passé et Job il est en train de vivre ça dans le texte.
Je suis sûr que Dieu m’aime mais je ne comprends pas ce qu’il est en train de faire et ça me plonge dans la frayeur.
Job a quelque chose de plus qu’Eliphaz mais il lui manque encore quelque chose.
Qu’est-ce qui lui manque ?
C’est de connaître le projet de Dieu.
Il constate quelque chose qui lui semble être une terrible injustice dans sa vie, c’est que Dieu qui aime Job et qui sait très bien qu’il est fidèle lui envoie quand même le malheur.
Et ce sentiment d’injustice est renforcé par le fait qu’autour de Job on dirait bien que ce sont les méchants qui sont riches en bonne santé et en sécurité.
Ce qui manque à Job c’est de savoir où on va avec ça.
« Mais Seigneur on va où avec ça, avec cette situation ? »
Et c’est ce qui va nous amener au dernier point mais avant je voudrais juste faire une remarque ou plutôt vous poser une question.
Si vous croyez en Dieu ce matin, si vous êtes persuadé comme Job que Dieu s’intéresse à votre vie et qu’il se plaît avoir une relation personnelle avec les croyants, et bien ma question c’est la suivante.
Avec quel empressement est-ce que vous cherchez vraiment à le connaître ?
Avec quelle ardeur ou quelle concentration ou quelle application est-ce que vous étudiez et examinez toutes les sources d’informations qui pourraient vous aider à comprendre qui est Dieu et ce qu’il est en train de faire ?
Et bien sûr je pense ici surtout à la Bible qui prétend nous communiquer la vérité sur Dieu.
Ou bien est-ce que vous naviguez à vue en vous laissant un peu aller au gré de vos intuitions et de vos expériences ?
Avec cette notion certes que Dieu est amour mais sans trop vous inquiéter du reste.
Job dans notre texte en tout cas désire de tout son cœur connaître Dieu et comprendre ce qu’il est en train de faire.
Et quoi de plus logique si on est vraiment un croyant n’est-ce pas ?
Mais regardons la suite.
Job va poursuivre au chapitre 24 sa réponse à Eliphase.
Il vient de lui dire « j’aime Dieu et je sais que Dieu m’aime mais en ce moment si je suis honnête Dieu est méconnaissable ».
Et il va ajouter « et si je suis honnête je dirais même qu’il a l’air d’être indifférent au malheur qui sévit dans ma vie et dans ce monde ».
Et c’est le troisième et dernier point.
Je vais lire le chapitre 24 et vous allez voir que Job va déplorer avec beaucoup de détails poignants ce qui ressemble au règne de l’injustice ici-bas.
Lui Job qui est innocent il souffre tandis que les méchants eux semblent réussir dans la vie et ne jamais être inquiétés jusqu’à leur mort.
Alors écoutez cette lamentation déchirante de Job et essayez d’entendre ce qu’il y a derrière cette lamentation c’est-à-dire l’aspiration profonde du cœur de Job qu’il va formuler en fait à voix haute dès le premier verset.
Lisons chapitre 24 « Pourquoi des temps ne sont-ils pas mis en réserve de la part du Tout-Puissant et pourquoi ceux qui le connaissent ne voient-ils pas ces jours ?
On déplace les bornes, on vole des troupeaux et on les fait pêtre, on emmène l’âne des orphelins, on prend pour gage le bœuf de la veuve, on fait dévier les pauvres du chemin, on force les malheureux du pays à se cacher tous ensemble et voici comme des ânes sauvages dans le désert ils sortent à leur travail des laurores pour avoir de la nourriture, il n’y a que la stèpe pour fournir du pain aux enfants.
Dans la campagne ils coupent le fourrage et vendangent la vigne du méchant, ils passent la nuit tout nus sans vêtements, ils n’ont point de couverture contre le froid, ils sont trempés par la pluie des montagnes et manquant de refuge ils saisissent les rochers dans leurs bras, on arrache l’orphelin avec violence, on prend des gages sur le malheureux, ils sont tous nus sans vêtements et affamés, ils portent les gerbes, dans les enclos ils font de l’huile, ils foulent le pressoir et pourtant ils ont soif, de la ville les mourants font monter leurs plaintes, l’âme des blessés jette des cris et Dieu ne fait pas attention à un tel scandale, d’autres font partie de ceux qui sont rebelles à la lumière, ils ne distinguent pas ses voies, ils ne demeurent pas dans ses sentiers, l’assassin se lève quand paraît la lumière et il tue le malheureux et le pauvre et pendant la nuit il est comme un voleur, l’oeil de l’adultère épit le crépuscule, personne ne me verra dit-il et il met un voile sur sa figure, dans les ténèbres il force les maisons, le jour ils se tiennent enfermés, ils ne connaissent pas la lumière, pour eux le matin c’est l’ombre de la mort, et quoi le méchant serait d’un poids léger sur la face des eaux, il n’aurait sur la terre qu’une part maudite, il ne se dirigerait pas sur le chemin des vignes, comme la sécheresse et la chaleur emportent les eaux de la neige ainsi le séjour des morts emporterait celui qui a pêché, le saint maternel l’oublierait, les vers en feraient leur délice, on ne se souviendrait plus de lui, l’iniquité serait brisée comme un arbre, il dépouillait la femme stérile et sans enfant, il ne traitait pas bien la veuve, non Dieu par sa force prolonge les jours des violents et les voilà debout quand ils ne croyaient plus à la vie, il leur donne la sécurité pour appui, il a les regards sur leur voix, ils se sont élevés, en un instant ils ne sont plus, ils tombent, ils arrivent à leur terme, comme tous les hommes, ils sont coupés comme la tête des épis, s’il n’en est pas ainsi qui me démentira, qui réduira mon propos à néant ?
Donc Job il est en train de dire là, seigneur tu as l’air d’être indifférent au malheur qui a rempli ma vie et qui a rempli ce monde, tu as l’air d’être indifférent à ce malheur, mais ça se peut pas, c’est inconcevable seigneur que tu puisses juste laisser faire, vous avez vu Job il énumère toutes sortes d’injustices et d’actes de cruauté qu’il observe autour de lui et qui ne sont pas punis ici-bas, comme si Dieu ne s’en préoccupait pas, verset 1 à 12, puis il poursuit en décrivant l’impunité des criminels qui agissent dans l’obscurité parce qu’ils savent que personne les verra et qu’ils pourront s’en tirer sans se faire prendre, ça c’est les versets 13 à 17, et enfin Job va réfuter la position de ses amis qui prétendent que les méchants sont toujours rattrapés par leur méchanceté ici-bas, au verset 18 à 20, on a l’impression que que Job est en train de citer leur position, la position de ses amis, de ses interlocuteurs et ensuite il décrit la réalité contraire qu’il observe autour de lui, à savoir qu’en fait les méchants la plupart du temps prolongent leur jour comme il dit, et ils ne sont pas inquiétés, et cela jusqu’à la fin de leur vie qui survient comme pour tout le monde, verset 21 à 25, et surtout on voit que Job il est affligé par la situation, quelqu’un de fidèle comme lui souffre tandis que les méchants vont très bien, et Job aspire de tout son coeur à ce que Dieu corrige cette situation, c’est comme quand un de mes enfants fait une bêtise, bon ça arrive jamais mais imaginons un instant, et un autre de mes enfants est témoin de la bêtise et moi j’arrive sur la scène du crime et je suis pas content du tout, mais je gronde la mauvaise personne, alors ça aussi ça n’arrive jamais mais imaginons, l’enfant innocent dans cette situation est révolté devant l’injustice et il a raison, mais il peut me pardonner parce que je suis pas Dieu et donc je suis pas omniscient et je suis même enclin à l’erreur et au mauvais jugement, mais donc à plus forte raison peut-on être révolté par l’injustice de notre monde quand on croit qu’il y a un Dieu omniscient et souverain qui se trompe jamais, et tout ce que décrit Job sur l’état du monde dans ce chapitre est plus vrai que jamais aujourd’hui, et si on ouvre les yeux on devrait être profondément dérangé et aspirer nous aussi de tout notre être à ce que Dieu corrige cette horrible situation, saviez-vous que d’après l’ONU la traite des êtres humains générerait à peu près 32 milliards de dollars de chiffre d’affaires par an et que chaque année à peu près 2,5 millions de personnes, essentiellement des femmes et des enfants, sont exploités par des trafiquants, saviez-vous qu’il y avait près de 500 mille homicides par an dans le monde, ce qui n’inclut pas les 40 à 50 millions d’avortements, notre monde est rempli d’injustice, on dit que les 10% des gens les plus riches possèdent 83% de la richesse mondiale et même que la fortune cumulée des 1% de gens les plus riches du monde est le double de celle des 92% les moins riches, il paraît même que les 22 hommes les plus riches du monde ont plus d’argent que toutes les femmes d’Afrique réunies, il paraît que les sites pornographiques enregistrent près de 30 mille visiteurs par seconde dans le monde, ce qui représente plus que le trafic d’Amazon, de Netflix et de Twitter réunis, on estime à 50 milliards de dollars les bénéfices de ce qu’on appelle pudiquement l’industrie du sexe et Dieu ne fait pas attention à un tel scandale, dirait Job, notre monde est rempli d’injustice, les fidèles souffrent et les méchants prospèrent, où est-ce qu’on va avec tout ça, est-ce que Dieu est indifférent, voyez il manque encore quelque chose à Job pour que l’amour de Dieu lui soit perceptible dans cette situation, mais nous on l’a ce quelque chose parce qu’on a la réponse à la question, la fin de notre passage nous laisse devant le besoin criant d’une intervention de Dieu et c’est l’exclamation de Job au verset 1, pourquoi des temps ne sont-ils pas mis en réserve de la part du Tout-Puissant, pourquoi ceux qui le connaissent, c’est à dire les croyants, les fidèles, ne voient-ils pas ces jours, les jours de Dieu et depuis cette époque Dieu a exaucé le désir de Job, il a donné la preuve qu’il n’était pas du tout indifférent aux souffrances des hommes, cette preuve c’est la venue de Dieu sur la terre en la personne de Jésus-Christ, c’est un truc absolument ahurissant quand on y pense mais Dieu s’est revêtu de la nature humaine, il s’est incarné, il a pris la condition de sa créature et il a fait lui-même l’expérience dans sa chair de la souffrance des hommes, de la souffrance de Job notamment, Dieu a rejoint Job dans sa souffrance et il a pris sur lui le fardeau que Éliphaz voulait faire porter à Job, Éliphaz disait à Job tu veux être délivré de tes souffrances et bien c’est à toi de faire pénitence et de t’accorder avec Dieu pour avoir la paix, mais non dit Job, il n’y a pas de corrélation entre mes souffrances et le mal que j’aurais commis et là Jésus arrive dans l’histoire plus innocent encore que Job et il dit laisse, je suis venu prendre sur moi le poids de tes souffrances et payer en ma personne, en mon corps le prix de ta délivrance Job comme de tout croyant.
Jésus en effet s’est donné volontairement en sacrifice sur la croix pour délivrer tous ceux qui lui font confiance des conséquences de la chute de l’humanité dans le péché, en fait toute souffrance, toute injustice, toute maladie, tout accident, toute douleur est la conséquence de cette rupture originelle de la relation entre les humains et Dieu et Dieu s’est approché des hommes en Jésus pour réparer ce qui était brisé pour nous présenter son salut, sa délivrance quoi.
Après ses souffrances et sa mort Jésus est ressuscité et nous appelle inlassablement à lui et aujourd’hui encore si dans votre coeur vous entendez sa voix vous pouvez lui répondre par la foi et recevoir par pure grâce le pardon de vos péchés et l’assurance de la vie éternelle.
Ainsi par une par une merveilleuse ironie divine c’est en Jésus que s’accomplit la parole d’Eliphas dans notre texte.
Pour une fois c’est Eliphas qui nous parle de Jésus c’est pas Job mais Eliphas a dit à Job Dieu délivrera même le coupable qui devra sa délivrance à la pureté de tes mains mais c’est à la pureté des mains du Christ que les coupables qui placent leur confiance en Dieu devront leur délivrance et Jésus qui est ressuscité va revenir bientôt et ce sera le jour du grand jugement ce sera le jour tant désiré par Job et par tous les croyants le jour où Dieu rétablira toute justice et où il corrigera tout ce qui va pas et où il réparera parfaitement et définitivement toute sa création c’est le jour où tous les croyants à commencer par Job seront pleinement consolés de leur souffrance c’est le jour où si on est attaché à Jésus par la foi on entrera une fois pour toutes dans le merveilleux royaume de Dieu où on connaîtra un bonheur indicible pour toujours et ce jour vient bientôt en attendant Seigneur est-ce que tu m’aimes ce monde continue d’aller mal et ma vie va mal et peut-être même que c’est tout à fait catastrophique Seigneur parfois tu m’as l’air impassible méconnaissable indifférent est-ce que tu m’aimes et Dieu nous dit en Jésus regarde comme je t’aime je me suis approché de toi et je connais ta souffrance je t’aime tellement que j’ai que j’ai versé mon sang pour toi et il n’y a pas de plus grand amour que donner sa vie pour ses amis et j’ajouterai qu’il n’y a pas de plus grande compassion que celle qu’on a pour ceux qu’on aime alors c’est vrai qu’il n’y a rien de tel que la souffrance pour nous faire douter que Dieu nous aime mais ce qu’on peut retenir de ce passage aujourd’hui c’est qu’on peut remédier à ce doute et traverser l’épreuve en étant convaincu de l’amour de Dieu si on s’efforce en tout temps de connaître Dieu par les moyens qu’il a mis à notre disposition Dieu se fait connaître par la bible il nous explique son projet il consolide notre foi et notre espérance en nous parlant de là où on va et de ce qu’il est en train de faire et de ce qu’il a fait par Jésus Christ et de ce qu’il compte faire dans notre vie il nous renouvelle ses promesses il éprouve notre foi il nous fait grandir dans l’obéissance il nous prépare pour le paradis il est actif dans notre vie il est émotionnellement impliqué si j’ose dire dans la vie des croyants toutes ces choses nous sont rappelés par les moyens ordinaires que Dieu a mis à notre disposition pour qu’on le connaisse et qu’on grandisse en lui je pense bien sûr à la lecture de la bible mais aussi au culte le dimanche la prédication la prière la communion fraternelle etc en plus de la bible j’aimerais pour être un peu plus concret vous conseiller trois livres qui sont vraiment excellents et qui personnellement m’aident vraiment beaucoup à percevoir l’amour de dieu dans les épreuves le premier c’est un livre de david polisson intitulé la grâce de dieu dans la souffrance le deuxième livre c’est pour ceux qui lisent l’anglais un livre de dane ortlund gentle and lowly qui sera vraisemblablement traduit en français bientôt parce qu’il est tellement excellent il est sorti en fin d’année dernière et puis le troisième livre que je vous conseille c’est un livre de cs lewis l’auteur de des chroniques de narnia intitulé en français le problème de la souffrance et dans ce livre cs lewis propose notamment plusieurs analogies pour mieux comprendre comment se manifeste l’amour de dieu pour l’homme dans un monde en souffrance et parmi ces comparaisons il propose de considérer l’amour de l’homme pour les chiens pour lui c’est une bonne analogie et je résiste pas à l’envie de vous citer ce passage pour terminer cs lewis il veut nous faire comprendre ici que l’amour de dieu se manifeste de telle façon envers nous que des fois ça ressemble pas de notre point de vue à de l’amour mais c’est parce que dieu selon son dessin parfait et par un amour plus merveilleux qu’on l’imagine est en train de nous amener quelque part il a un projet il est en train de nous dresser si j’ose dire il est en train de nous élever vers et de nous préparer pour le paradis et je cite cs lewis à l’état de nature le chien a une odeur et des habitudes qui rebutent l’amour de l’homme mais l’homme mais l’homme le lave le domestique lui enseigne ne pas voler et se met ainsi en mesure de l’aimer tout à fait pour le jeune chien l’ensemble de ses opérations semblerait à supposer qu’il soit théologien jeter des doutes sérieux sur la bonté de l’homme mais le chien arrivé à son parfait développement et parfaitement dressé plus grand que le chien sauvage plus vigoureux et d’une longévité accrue introduit pour ainsi dire par grâce dans un univers d’affection de fidélité de satisfaction et de bien-être dépassant absolument sa destinée d’animal n’aurait pas de semblable doute on observera que l’homme je parle toujours ici de l’homme de bien prend toute cette peine avec le chien il a lui impose uniquement parce que c’est un animal élevé dans l’échelle des bêtes parce qu’il est si près d’être aimable que ça vaut la peine de le rendre tout à fait digne d’amour l’homme ne domestique pas le père s’oreille et ne donne pas de bain aux mille pattes il se peut que nous souhaitions en vérité compter si peu aux yeux de dieu qui nous laisse suivre tranquillement nos instincts naturels qu’il renonce à essayer de nous dresser pour faire de nous quelque chose de si différent de notre moins naturel cependant encore une fois ce que nous réclamons là ce n’est pas plus d’amour mais moins au travers du malheur dieu nous aime et nous prépare fidèlement sagement tendrement pour ce temps mis en réserve où ceux qui le connaissent verrons ses jours dit job voici enfin ce que dit l’apôtre paul c’est pourquoi nous ne perdons pas courage et même lorsque notre homme extérieur se détruit notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour car un moment de légère affliction produit pour nous au delà de toute mesure un poids éternel de gloire aussi nous regardons non point aux choses visibles mais à celles qui sont invisibles car les choses visibles sont momentanées et les visibles sont éternels triomphe seigneur notre dieu convainc nous s’il te plaît de ton amour pour nous aide nous à contempler christ sur la croix son sang qui a coulé pour nous aide nous à le contempler dans sa gloire aide nous à porter notre attention sur les choses à venir et ainsi que nous soyons consolés que nous soyons fortifiés pour ce pèlerinage sur la terre qui parfois est très douloureux nous te prions de faire ça pour nous s’il te plaît au nom de jésus amen !
Alexandre Sarran est le pasteur de l’Église Lyon Gerland, une église réformée évangélique en cours d’implantation, située depuis 2011 dans un quartier de Lyon en plein renouveau. Après des études de musicologie qui l’ont conduit jusqu’à la maîtrise, Alexandre a fait sa formation théologique à distance avec la Faculté Jean Calvin (Aix-en-Provence). Alexandre est le mari (privilégié) de Suzanne, et le père (débordé) de six enfants.