Lévitique 17 à 20
Introduction – À qui appartient mon corps ?
« Tu seras saint, car je suis saint, moi, l’Éternel, ton Dieu. » (Lévitique 19.2)
Cette déclaration est au cœur de la section que nous abordons (chapitres 17 à 20 du Lévitique). Elle répond à une question fondamentale : Si je dis appartenir à Dieu, quel impact cela a-t-il sur ma manière de vivre, en particulier avec mon corps ?
1. Appartenir à Dieu, c’est vivre selon sa sainteté
Israël appartenait à Dieu, non pas à cause de ses mérites, mais par grâce. Dieu les avait libérés de l’esclavage en Égypte, les avait pris pour peuple et s’était engagé avec eux.
« Je suis l’Éternel votre Dieu, qui vous ai fait sortir d’Égypte… » (Lév. 26.13)
Appartenir à Dieu n’est pas un joug pesant : c’est un privilège qui implique un appel à vivre différemment, à refléter son caractère.
2. Dieu s’intéresse à mon corps
Contrairement à une vision dualiste qui sépare le spirituel du corporel, Dieu a créé nos corps et se soucie profondément de ce que nous en faisons. Il nous appelle à l’honorer aussi avec notre corps.
« Glorifiez donc Dieu dans votre corps. » (1 Corinthiens 6.20)
Dans Lévitique 18 à 20, Dieu donne des instructions précises sur la sexualité — non pas parce qu’il est gêné par le sujet, mais parce qu’il veut protéger la dignité humaine et encadrer l’intimité dans un cadre sain et bon : le mariage entre un homme et une femme, hors des liens de parenté, dans la fidélité.
3. La pression culturelle est réelle, mais Dieu appelle à la différence
Israël sortait d’Égypte et allait vers Canaan — deux cultures marquées par des pratiques sexuelles déviantes. Dieu dit :
« Vous ne ferez pas comme on fait en Égypte… ni comme on fait en Canaan. » (Lév. 18.3)
Aujourd’hui encore, nous sommes exposés à une culture sexuelle permissive et confuse. Mais Dieu nous appelle à ne pas imiter ces pratiques. Il veut que son peuple soit mis à part, à son image.
4. Toutes les formes d’immoralité sont graves
Dans Lévitique 18 et 20, plusieurs comportements sont interdits :
- Inceste
- Adultère
- Relations homosexuelles
- Bestialité
- Relations sexuelles pendant l’impureté rituelle
Ces interdictions ne sont pas là pour humilier, mais pour protéger. Elles affirment la valeur du corps, la dignité de l’être humain, et la beauté du dessein de Dieu pour l’intimité.
Ces actes ne sont pas plus graves les uns que les autres : toute immoralité sexuelle est grave. Mais tous ces interdits rappellent que Dieu est saint et nous appelle à l’être aussi.
5. Mais alors, sommes-nous incohérents ?
Pourquoi suivre ces lois morales, alors qu’on ne suit pas celles sur les vêtements en tissu mixte ou les aliments impurs ?
Parce que Jésus a accompli la loi.
Certains commandements cérémoniels sont devenus caducs sous la nouvelle alliance. Mais les commandements moraux, eux, sont réaffirmés dans le Nouveau Testament :
- L’adultère (Matthieu 5)
- L’homosexualité (Romains 1, 1 Corinthiens 6)
- La pureté du cœur et du regard
Le critère est donc : que dit Jésus ? Que disent les apôtres ?
Ce que la loi morale enseigne reste valable — non pour nous sauver, mais pour nous sanctifier.
6. Et si j’ai abusé de mon corps ?
Voici la bonne nouvelle :
Nous ne sommes pas sauvés par notre sainteté, mais par la foi en Jésus-Christ.
Jésus a porté notre impureté, il est mort pour nos péchés, y compris ceux qui touchent à la sexualité. En lui, il y a pardon, restauration, nouveau départ.
« Vous avez été achetés à un grand prix : glorifiez donc Dieu dans votre corps. » (1 Corinthiens 6.20)
Conclusion – Vers une vie de sainteté
Notre société célèbre une liberté sexuelle débridée. Mais le fruit en est souvent destructeur : abus, exploitation, perte de dignité, confusion.
Dieu, lui, nous appelle à quelque chose de meilleur :
- La vie
- La dignité
- La bénédiction
Il nous donne son Esprit Saint, qui produit en nous le fruit de la maîtrise de soi, et nous façonne peu à peu à l’image de Jésus.