Genèse 4
- L’étendue du péché dans ma vie
- L’étendue du péché dans la société
- L’étendue de la Grâce de Dieu
Transcription
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Alors, on continue notre parcours dans la Genèse.
Et vous vous souvenez, la dernière fois…
Pas la dernière fois, mais l’avant-dernière fois, on avait fait Genèse 3.
Et après ce monde merveilleux que Dieu avait créé, on a découvert que Satan s’est introduit dans le jardin, qu’il a séduit Adam et Ève.
Ils désobéissent à Dieu, mangent le fruit interdit.
Ils ont péché et la mort est entrée dans ce monde.
Et aujourd’hui, je vous propose qu’on puisse découvrir au travers de ce chapitre 4 qu’est-ce que ça implique, le péché, dans nos vies, et quel espoir est-ce que Dieu nous donne face au péché.
Je sais pas si vous avez remarqué dans ce chapitre 4, mais si vous avez vos Bibles, vous pouvez les ouvrir au chapitre 4.
Et regardez avec moi.
Ce texte se découpe en 4 morceaux, 4 morceaux un peu inégaux, mais 4 morceaux qui commencent par un refrain.
Vous avez au verset 1, « Adam eut des relations conjugales avec sa femme Ève. »
Et puis, on a une descendance.
Et puis ensuite, si vous regardez au verset 17, c’est « Caïn qui eut des relations conjugales avec sa femme. »
Et il y a une descendance.
Et puis, au verset 25, « Adam eut encore des relations conjugales avec sa femme, « Elle mit un monde, etc. »
On a à nouveau une descendance.
En fait, l’auteur nous met en avant une structure pour essayer de nous aider à comprendre comment nous devons lire le texte et qu’est-ce que nous pouvons en tirer.
Et au travers de cette progression, je voudrais qu’on voit trois choses.
Le péché de Caïn, la culture de Caïn et l’espoir de Seth.
Le péché de Caïn, la culture de Caïn et l’espoir de Seth.
Regardons ce qui se passe avec Caïn et Abel.
Ils sont tous les deux les enfants d’Adam et Ève.
Ils connaissent tous les deux Dieu et ils viennent tous les deux faire une offrande à Dieu.
Jusque-là, tout va bien.
Mais un est agréé par Dieu et l’autre non.
Et si on regarde les versets 4 et 5, ce n’est pas seulement l’offrande d’Abel qui est acceptée, c’est Abel qui est accepté.
Et si on regarde ensuite, on voit que ce n’est pas seulement l’offrande de Caïn qui est rejetée, mais Caïn lui-même qui n’est pas accepté par Dieu.
Ces deux frères représentent pour nous deux personnes qui invoquent le nom de Dieu et qui soit trouvent grâce auprès de Dieu, soit sont rejetées par Dieu.
Et quand on lit le texte, un peu rapidement, on se dit, « Mais pourquoi ?
Dieu a un problème avec les jardiniers ? »
C’est lui qui a demandé à l’homme de jardiner, en fait.
Est-ce qu’il a un problème avec les végétariens ?
C’est peut-être plus vraisemblable.
Quand les offrandes nous sont présentées, on a pour Abel les premiers-nés de son troupeau.
Et pour Caïn, on a des produits de la terre.
Chacun offre le fruit de son travail.
Mais il y a une nuance.
Caïn donne une partie des fruits de son travail et Abel donne les premiers fruits de son travail.
Imaginez-vous, vous êtes un fermier.
Et pour Caïn, voilà à quoi ça ressemble.
Il récolte et puis il évalue ce qu’il va donner à Dieu.
Pour Abel, il donne les premiers animaux.
C’est-à-dire qu’il ne sait pas encore combien il va en avoir.
Il ne sait pas quel va être le troupeau, comment, finalement, ça va fonctionner cette année.
Il y aura peut-être des morts-nés, il y aura peut-être des bêtes qui seront estropiées à la naissance, etc.
Il ne sait pas.
Et s’il donne le premier-né et qu’il n’y en a pas d’autres, eh bien, il a donné 100 % à Dieu.
Peut-être qu’il y en aura d’autres et qu’il n’aura donné que 75 %, peut-être que 50 %, peut-être que 25 %, peut-être que 2 % à Dieu.
En fait, ce n’est pas le pourcentage qui compte.
Ce qui compte, c’est que son don est le témoignage de la confiance qu’il a en Dieu.
Pourquoi il donne ?
Il donne parce que Dieu prend soin de lui.
Il donne par reconnaissance à son Dieu.
Et il nous est précisé qu’il donne même la graisse.
En fait, il ne garde pas la meilleure partie de l’animal pour lui.
Il pourrait dire, bon, ça va être brûlé, de toute façon.
Autant vaut prendre ce qui est bon.
En fait, l’un donne en fonction de ce qu’il a et l’autre donne en fonction de celui qui donne.
Un donne en fonction de ce qu’il a et l’autre donne en fonction de celui qui donne.
Et en fait, c’est ce que nous dit le Nouveau Testament à propos d’Abbas et de Caïn et Abel.
On lit dans la lettre aux Hébreux, « C’est par la foi qu’Abel a offert à Dieu un sacrifice plus grand que celui de Caïn.
C’est grâce à elle qu’il a été déclaré juste, car Dieu a prouvé ses offrandes et c’est par elle qu’il parle bien qu’encore étant mort. »
Caïn croyait en Dieu, il parle avec lui, il sait que Dieu existe, mais vous savez, il n’y a que deux raisons de faire une offrande à Dieu.
Deux raisons nous poussent à faire une offrande à Dieu.
La première, c’est la reconnaissance de ce que Dieu est.
La deuxième, c’est de vouloir obtenir quelque chose de Dieu.
On fait soit une offrande à cause de ce que Dieu est et de ce qu’il a fait pour nous ou on fait une offrande parce qu’on veut qu’il fasse quelque chose pour nous, pour obtenir quelque chose de lui, pour qu’il nous écoute, pour qu’il réponde à nos prières, pour qu’il nous sauve.
Et là, on comprend mieux la colère de Caïn.
« Je t’ai pas donné assez ?
Qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour te plaire ?
Qu’est-ce qu’il a de plus que moi ?
Est-ce de ma faute si je suis agriculteur et lui éleveur ?
Et tu veux quoi, maintenant ?
Que je sacrifie ma vie ?
Que je te donne jusqu’à ce que je n’ai pas assez pour moi ?
Pourquoi brûler toute cette bonne nourriture alors qu’on pourrait la donner aux pauvres ? »
Là, on entend Judas.
La différence entre Caïn et Abel n’est pas sur la qualité de leur travail.
La différence entre Caïn et Abel n’est pas sur la qualité de leur caractère.
Elle n’est pas sur leur volonté de faire ce que Dieu demande.
Elle n’est pas sur la valeur de leur offrande.
Il est même possible que Caïn ait donné plus, peut-être même beaucoup plus qu’Abel.
Mais ça ne ferait que le condamner.
La différence, elle est dans leur cœur.
Elle est dans le cœur qui vient jusqu’à Dieu pour faire son offrande.
Jésus dira plus tard, « C’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, l’immoralité sexuelle, les vols, les faux témoignages, les canonies. »
Le problème, c’est un problème de cœur.
À quoi ressemble notre cœur ?
Sommes-nous des Abels ou des Caïns ?
Les Caïns comparent, évaluent, ils sont axieux, ils dénoncent, ils sont jaloux, parce que leur cœur n’est pas submergé par une pleine confiance en Dieu.
Chaque difficulté est une épreuve.
Chaque difficulté est une raison de se méfier de ce qui nous entoure, de soupçonner le mal.
Et Dieu questionne Caïn.
Pourquoi tu es irrité ?
Pourquoi tu as un air sombre ?
Alors, si Dieu vous pose une question, ce n’est pas parce qu’il a un manque d’information.
Il sait pourquoi Caïn est triste.
Il sait ce qu’il va faire.
Il sait où est Abel.
Caïn est désespéré, il est déprimé, il est accablé parce que son offrande, tout ce qu’il a fait, tout ce qu’il a donné, n’est pas accepté par Dieu.
Et Dieu lui pose des questions.
Pourquoi tu es triste ?
Tu sais, ce n’est pas la faute d’Abel si tu es déprimé.
Pourquoi est-ce que tu es en colère contre Abel ?
Et il ne le laisse pas avec des questions, il pointe le problème et il le prévient du danger.
Tu sais, ton problème, ce n’est ni Abel ni moi.
Tu sais où est ton problème ?
C’est le péché qui est couché à ta porte.
Le péché est en train de te mépriser, il est en train d’embrouiller tes pensées, il te ment.
N’entre pas en conversation avec lui.
Le péché est tapis à ta porte.
Le serpent s’est approché d’Ève et Ève a fait une erreur.
Elle lui a parlé, elle a ouvert la porte.
Elle a commencé à négocier avec le serpent.
« Non, ça, on ne peut pas. »
« Ah oui, il est bon. »
« Ah oui, il est beau, agréable. »
« Ah, il pourrait me faire connaître des choses que je ne connais pas. »
Être comme Dieu, elle a discuté avec le serpent, elle a ouvert la porte dans ses pensées.
Dieu parle du péché acain comme une panthère noire qui est tapie dans la nuit.
On ne la voit pas, mais elle est prête à nous sauter dessus, à nous maîtriser, à nous tuer.
Et ça nous pose une question.
Quels sont les panthères noires qui sont tapis dans nos vies, qui sont tapis dans nos cœurs ?
Les panthères noires les plus dangereuses, c’est celles que l’on ne voit pas.
Vous savez, on n’entretient pas la relation avec son conjoint, on laisse s’installer une distance, on devient plus râleur, plus exigeant envers l’autre au fil du temps.
Et la panthère est là.
Et puis, on vous propose un travail un peu mieux rémunéré, mais à des kilomètres, et là, vous êtes devenus fragiles.
La panthère avance dans l’ombre.
On va séduire pour se rassurer qu’on est encore désirable, ou se laisser séduire parce qu’on a envie de revivre des sentiments passés.
Et plus on avance, plus on a de justifications à ce que l’on est en train de faire.
Et il devient de plus en plus difficile de fermer la porte.
C’est un peu comme ces vendeurs qui viennent chez vous, vous dites bonjour et lui, il met le pied dans la porte.
Et on ne peut plus sortir.
Le péché, c’est comme une tumeur cancéreuse.
Elle se développe dans le corps.
Et vous savez, un cancer, au début, c’est très facile à enlever, mais on n’a pas de symptômes.
Au moment où il est facile de l’enlever, on n’a pas de symptômes.
Et puis, il se développe, il devient gênant.
Et lorsque vous voulez intervenir, des fois, c’est trop tard.
En fait, il s’est déjà répandu dans votre corps et il est en train de vous tuer.
Les panthères cachés dans nos vies sont les défauts de caractère que nous minimisons.
Les choses, les situations que nous rationalisons, que nous tolérons.
Je travaille beaucoup, mais il y a tellement de pression sur le marché de l’emploi que si je ne le fais pas, je pourrais être licencié.
Mais qui t’a donné ce travail ?
Dieu ou les hommes ?
Ambition, matérialisme, arrogance, désir d’être apprécié, valorisé, obsession de l’apparence physique, etc.
Quels sont les panthères qui sont cachés dans nos vies ?
Quels sont les panthères qui sont cachés dans le noir de nos cœurs ?
Toutes ces choses que l’on nie, toutes ces choses qu’on minimise.
Non, moi, pas trop.
Je pense que je ne suis pas trop médisant.
Il y a bien Piertule.
Si tu savais ce qu’elle m’a dit de toi.
Quand la parole de Dieu nous questionne, c’est pour que nous regardions notre cœur.
Et on peut prier avec David dans le psaume 139.
Vous savez, David est en train de dire « Seigneur, je hais tes ennemis ».
Quelle affirmation !
Ça, c’est de la conviction.
Et puis, tout à coup, il dit « Sends-moi de moi, oh Dieu, connais mon cœur, éprouve-moi, connais mes pensées ».
Et ça, c’est de l’humilité.
Que Dieu nous rende humbles face au péché.
Il est facile de voir le mal des autres.
Et peut-être qu’en m’écoutant, vous avez pensé à quelqu’un.
Mais c’est à vous, c’est à moi que Dieu parle ce matin.
Et même après que Caïn ait péché, Dieu continue de poser des questions.
« Qu’as-tu fait ?
Où est ton frère ? »
Et encore une fois, Dieu sait, s’il pose la question ce matin, c’est parce qu’il est encore temps de se repentir.
Alors que non, Caïn se met en colère.
« Eh oh, parce que je suis censé surveiller ce gars ? »
« Qui c’est ? »
Il ne parle même pas de son frère.
La colère est une réaction à l’injustice.
À l’injustice que l’on subit, à l’injustice que l’on voit, mais aussi à notre propre injustice.
Et la colère est une protection que nous mettons comme un bouclier qui empêche à ce que l’on nous questionne.
« Ça te regarde ?
Et puis alors, tout le monde fait pareil.
Si tu savais comment il me traite, tu t’inquièterais moins pour lui. »
Et c’est un endurcissement du péché.
Non seulement on pêche, mais en plus on se barricade et en plus on devient aveugle au péché.
Et une des caractéristiques du péché, c’est qu’il nous rend aveugles.
Plus on avance et moins on a l’impression de pécher.
Difficile de cacher quelque chose à Dieu.
Et Dieu lui dit « Mais tu sais, le sang de ton frère crie jusqu’à moi. »
Et cette expression, en fait, elle revient assez régulièrement et elle nous parle d’une injustice qui monte jusqu’au ciel, jusqu’à Dieu qui est un Dieu de justice.
Et la sentence tombe.
Cain est chassé, il est condamné à être un vagabond et son travail devient pénible.
Il y a plusieurs définitions du péché.
Intrinsèquement, le péché, c’est l’incapacité à observer la loi de Dieu et à rester fidèle à sa justice.
C’est finalement ne pas glorifier pleinement Dieu.
Mais Martin Luther donne une définition du péché qui, je trouve, colle beaucoup à ce texte.
Il dit « Le péché, c’est l’homme recourbé sur lui-même. »
Le péché, c’est l’homme recourbé sur lui-même.
Ce que veut dire Luther, c’est que la Bible définit le péché comme le fait de toujours se concentrer sur soi-même, de toujours se choisir soi-même au détriment de Dieu, des autres, d’être au centre de sa vie, de ses préoccupations, de ses intentions.
Et cette définition du péché nous rappelle que même dans les bonnes choses que nous faisons, nous pouvons pécher.
Donnez pour influencer Dieu, pour se faire bien voir.
Vous mettez un chèque dans la boîte à offrandes et vous espérez secrètement que quelqu’un saura à quel point vous êtes généreux.
Cain a oublié que c’était Dieu qui lui permettait d’avoir de bonnes récoltes, qu’il était le grand donateur.
Il a regardé à lui au lieu de regarder à Dieu pour faire son offrande.
Et maintenant, la sanction est de l’éloigner et de rendre difficiles ces récoltes qu’il aurait pu offrir à Dieu.
Et quelle est sa réaction ?
La repentance ?
Non.
Cain ne regrette pas son péché.
Il a tué son frère et il n’en dit pas un mot.
Il dit que sa peine est trop grande, mais en fait, ce qu’il regrette, c’est la sanction de Dieu.
Il est attristé par les conséquences de son péché, mais pas par son péché.
Pourquoi ?
Parce qu’il est recourbé sur lui-même.
Imaginez, imaginez, il a tué son frère et sa seule préoccupation, c’est lui.
Le péché nous rend capables de faire des choses inimaginables et de même pas le voir.
Tant on peut être recourbé sur nous-mêmes.
Il pensait à lui et non à Dieu lors de son offrande.
Il pense à lui et non à Abel lorsque la sanction de Dieu tombe sur lui.
Le péché nous rend aveugles, il nous endurcit, il nous coupe de Dieu et des autres.
Concrètement, qu’est-ce que ça veut dire pour nous aujourd’hui ?
Si quelqu’un nous interpelle en nous disant que nous avons mal agi, notre réflexe ne devrait pas être de dire « non ».
« Tu m’as mal parlé, non. »
Mais peut-être, peut-être, arrêtons de dire « non » à chaque fois qu’on nous reprend, et disons « peut-être ».
Il peut se tromper, mais il pourrait aussi avoir raison.
Il pourrait aussi être l’outil de Dieu pour nous conduire à la repentance.
Se repentir, c’est aussi important que ce que c’est difficile.
Et nous devrions nous aider les uns et les autres à nous repentir.
Alors pas en agressant tout le monde, au moindre détail.
« Et toi, je t’ai vu ? »
Pas en soupçonnant le mal.
« Il ne m’a pas dit bonjour, c’est qu’il ne m’aime pas. »
Ou peut-être qu’il était préoccupé par quelque chose.
Ou peut-être qu’il était en train de prier.
Ou peut-être qu’il faudrait lui demander, en fait.
Mais en disant avec douceur ce qui nous a troublés, ce qui nous a blessés, en montrant à chaque fois que nous nous adressons à quelqu’un que nous ne sommes pas meilleurs, en fait, que lui.
Le péché de Cain.
Et le texte avance, et nous voyons que ce péché se répand.
Et nous rentrons dans la culture de Cain.
Dans Genèse 2, Dieu demande aux hommes et aux femmes de cultiver le jardin, de dominer la création, de remplir la terre de sa gloire.
Et l’homme devient un créateur qui crée à partir de la création.
Il crée des outils, des élevages, des croisements de plantes, des instruments de musique, il produit toutes sortes de choses qui aident les êtres humains à s’épanouir sur cette terre.
C’est la culture dans son sens le plus large.
Prendre la création, la transformer pour nourrir, pour soigner, pour apporter du confort, de la joie, pour grandir, pour évoluer ensemble, pour vivre ensemble.
Et c’est ce que font les descendants de Cain.
Jabal est l’ancêtre de ceux qui habitent sous la tente, près des rouleaux, des nomades.
Jubal est l’ancêtre de tous ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau, les musiciens.
Jubal Cain, il forgeait tous les outils en bronze et en fer, les outils de jardinage et puis ensuite sans doute les armes.
Et je voudrais faire une première application de cette section.
Il est faux de dire que rien de bon ne peut sortir d’une culture qui ne connaît pas Dieu, en fait.
Il est faux de dire que rien de bon ne peut sortir d’une culture qui ne connaît pas Dieu.
Cette lignée de Cain ne fait pas vraiment envie dans la façon dont elle est présentée avec ce lémec qui vient clôturer cette section.
Mais au sein de cette lignée, les hommes restent à l’image de Dieu.
Ils continuent d’accomplir ce mandat qui leur avait été donné avant la chute.
Et nous avons la naissance des villes, de l’agriculture, des arts, de l’élevage, des sciences, toutes ces choses qui permettent finalement à l’humanité de mieux vivre dans un monde déchu.
Et c’est encore le cas aujourd’hui.
Les progrès dans l’agriculture, la médecine, la technologie, les habitats, etc., la peinture, la musique, toutes ces choses imprègnent notre culture, nous apportent du confort, de la joie, nous aident à mieux vivre dans un monde déchu.
Ils nous aident à grandir, ils nous aident à évoluer.
Comment vivrait-on aujourd’hui si, dans sa grâce commune, Dieu n’avait pas permis les progrès de la médecine ?
Dans une culture déchie, dans une culture éloignée de Dieu, nous continuons d’être au bénéfice de la grâce de Dieu qui fait pleuvoir sur le juste et sur l’injuste.
Quelquefois, on a tendance à penser qu’on vit la pire des époques.
Juste, c’est tout le contraire.
Juste, c’est tout le contraire.
Jamais le monde n’a vécu une meilleure époque qu’aujourd’hui, en fait.
Jamais il n’y a eu moins de pauvreté.
Jamais il n’y a eu autant de confort de vie sur Terre.
Jamais il n’y a eu tant de prospérité.
Aucun de nous ne voudrait revenir vivre 500 ans en arrière, peut-être moins loin.
En 1930, 84 % du monde vivait dans l’extrême pauvreté, moins de 2 dollars par jour.
Aujourd’hui, on est à moins de 10 %.
L’espérance de vie a radicalement augmenté.
La mortalité infantile a chuté.
Bien sûr, il y a des guerres, mais elles sont locales.
Les conditions de travail ne sont pas égales, mais elles sont meilleures que jamais dans le monde entier.
Il y a encore 150 millions d’enfants qui travaillent dans le monde.
Mais il n’y a pas si longtemps, c’était généralisé.
Quasiment tous les enfants travaillaient dans le monde.
L’accès aux arts, à la lecture, à l’éducation n’a jamais été ce qu’il est aujourd’hui.
Nous sommes dans le monde le meilleur qui n’ait jamais existé.
Nous devrions rendre grâce à Dieu pour sa grâce commune, rendre grâce à Dieu pour que, dans une culture déchue, il permette que le monde soit le meilleur qu’il n’ait jamais été.
Mais on regarde les journaux télévisés et ils annoncent des mauvaises nouvelles.
On lit sur Internet et on oublie.
Que le monde progresse et que nous sommes au bénéfice d’une prospérité inégalée dans l’histoire.
Ne faisons pas l’erreur de penser qu’il n’y a rien de bon ou rien à apprécier dans une culture qui ne connaît pas Dieu.
La musique n’est pas bonne parce qu’elle est chrétienne.
Elle est bonne parce qu’elle est un don de Dieu travaillé par les générations.
La deuxième erreur, ce serait presque de croire le contraire.
Ce serait de croire que le progrès de la civilisation est ce qui compte le plus et que c’est ce qui plaît à Dieu.
Quint était censé être un vagabond, héron sur la terre et il construit une ville.
Une chose est sûre, c’est un rebelle.
Et quand il nomme cette ville, pas de référence à Dieu, comme la plupart des villes, mais à son fils.
En fait, il n’a pas changé.
Il est replié sur lui-même et sa lignée se développe à son image.
Et on arrive à l’émec.
Et l’émec, c’est la 7e génération depuis Adam.
En fait, dans ce chapitre, il y a plein de jeux avec le chiffre 7.
On a 7 fois Abel, 7 fois le frère qui est mentionné, on a 14 fois Quint.
Il y a une espèce de jeu qui est construit comme ça et qui sert à montrer la 7e génération.
Et la 7e génération, c’est un peu l’apogée.
C’est celle qui représente tout le reste, en fait.
Et le point culminant de cette lignée, eh bien, c’est l’émec.
Comme Énoch sera le point culminant de la lignée de 7.
Et regardez l’émec.
L’émec, il a deux femmes.
Si vous avez entendu dire que la Bible n’a rien contre la polygamie, je vous assure, c’est vraiment mal lire la Bible.
C’est très mal lire l’Ancien Testament.
À chaque fois qu’on a de la polygamie, on a des problèmes.
Abraham et sa servante.
Et pour conséquence, la guerre entre deux femmes, l’exil d’Hagar et un peuple qui va naître, qui va s’opposer à Dieu.
Sympa, la polygamie.
Jacob avec Léa et Rachel et leur complice permanent à coup d’enfant.
David et Béthshéba et le meurtre d’Uri.
Salomon et ses 300 concubines et l’abandon de Dieu et la division du pays.
Je vous assure, la Bible ne fait pas l’apologie de la polygamie.
La polygamie est en premier lieu un désastre pour les femmes qu’il est difficile de nuancer.
Et elle est toujours au cœur de la déchéance morale des hommes.
Mais écoutez, c’est pas tout.
Écoutez l’émec.
Ada et Tzila, écoutez-moi, femmes de l’émec.
Prêtez attention à ce que je dis.
C’est que j’ai tué un homme pour ma blessure, un enfant pour ma confusion.
Si Cain a évangé sept fois, l’émec le sera 77 fois.
Et vous réalisez ?
Si un enfant le blesse, il le tuera.
Et il en est fier.
Et quand il dit « sept fois » ou « 70 » ou « 77 fois », on ne sait pas trop comment il faut le traduire, on retrouve ce jeu sur le chapitre 7.
Sur le chiffre 7, il nous parle d’une vengeance sans limite, sans pitié, une vengeance que rien ne peut arrêter.
« Jamais je ne renoncerai à ma vengeance. »
Toute notion de pardon est absolument exclue de la pensée de l’émec.
Deux domaines où nous voyons comment le péché s’est répandu dans la culture déchue, la famille et la violence.
Nous voyons en l’émec, tout de suite après la chute, une remise en question du mariage tel que voulu par Dieu et un mépris absolu de la vie humaine, ne serait-ce que celle d’un enfant.
Il tue un enfant pour une blessure.
L’émec représente l’apogée du péché qui s’est introduit dans la culture et en détruit les fondements.
Là où la culture devait grandir et faire grandir l’humanité, à la gloire de Dieu, le péché vient en briser les fondements, en s’attaquant à deux grandes institutions, la famille et l’État, au travers de l’injustice et de la violence.
Il est faux de parler du bon vieux temps.
Et il est faux de croire que la culture pourrait sauver le monde, que le monde pourrait se sauver lui-même, que le monde pourrait apporter la paix, le bonheur, la prospérité et la vie éternelle.
On parle aujourd’hui de transhumanisme, des technologies qui visent à chercher à nous rendre éternels.
Mais c’est fou.
Que ferons-nous, nos enfants, quand nous serons éternels sur cette Terre ?
Si le péché corrompt à ce point le pêcheur et la culture, quel espoir nous reste-t-il ?
Et la façon dont sont écrites les généalogies nous montre qu’il n’y a aucun espoir dans la lignée de Caïn.
Mais il y a un autre espoir, l’espoir de Seth.
À partir du verset 25, Adam et Ève ont à nouveau un fils, et à nouveau, on a une lignée qui est parallèle à celle de Caïn, et à nouveau, on a une exclamation d’Ève.
« Dieu m’a donné un fils, un autre fils, pour remplacer Abel que Caïn a tué. »
Substitution.
Voilà ce que dit Ève.
Substitution.
Et cette fois, regardez, elle regarde à Dieu.
La première fois, elle a dit « J’ai donné la vie à un homme », avec l’aide de l’éternel.
« Mais j’ai donné la vie à un homme. »
Ensuite, quand Caïn, lui, a un fils, il a des relations avec sa femme et il a un fils.
C’est normal.
Dieu est devenu absent.
C’est juste…
On a des relations sexuelles et il y a des enfants.
Regardez le changement qu’il y a.
Ève a un fils et elle dit « Dieu m’a donné un autre fils, pour remplacer Abel que Caïn avait tué. »
Il y avait une promesse qui avait été faite à Ève, que dans sa descendance, quelqu’un écraserait la tête du serpent.
Et ce ne sera pas dans la lignée de Caïn.
Dieu a donné un fils pour remplacer la lignée de Caïn.
Et c’est dans cette descendance qu’il y aura une lignée différente.
Et si on regarde qui est le septième dans cette génération de sept, c’est Énoch.
Et qui est Énoch ?
C’est celui qui marche avec Dieu et ne meurt pas.
On lit dans Genèse 5, verset 24, « Énoch marcha avec Dieu, puis il ne fut plus là, « parce que Dieu l’avait pris. »
On en reparlera plus tard.
Ce qu’on a ici, c’est un contraste net, marqué, entre deux lignées qui s’opposent.
Celle de Caïn et celle de Sept, d’où viendra l’espoir.
Une lignée qui prend place de celle de Caïn, qui est tournée vers Dieu et notre texte s’achève avec la mention.
C’est alors que l’on commença à faire appel au nom de Dieu.
Alors, quel est cet espoir qui nous est montré par cette lignée ?
Et on peut remonter un peu dans le texte au péché de Carme.
Dieu lui a dit, « Le sang d’Abel crie jusqu’à moi, réclamant justice. »
Oeil pour oeil, dent pour dent, mort pour mort, ça, c’est la justice.
Et pourtant, encore une fois, Caïn ne meurt pas.
Sa condamnation, c’est d’errer comme un vagabond.
Et Caïn comprend tout de suite.
Il dit, « Si je suis un vagabond errant et que je n’ai pas de protection, « je vais mourir. »
Caïn, qui méritait la mort, a un Dieu qui dit, « Non, je ne vais pas te faire mourir « et même je vais te protéger de la mort.
« Je vais mettre sur toi un signe et personne ne te tuera. »
Dieu est juste.
Il aurait dû faire mourir Caïn, comme on aurait dû mourir pour nos péchés, comme on doit mourir pour nos péchés.
Mais Caïn, mais Dieu veut sauver.
Des années plus tard, un homme viendra.
Et cet homme ressemblera beaucoup à Abel parce qu’il est entouré de beaucoup de Caïns, de personnes jalouses de sa relation avec Dieu et qui veulent le faire mourir.
C’étaient des gens qui étaient très pratiquants.
Ils apportaient leurs offrandes de manière extrêmement rigoureuse devant Dieu, en fonction de ce qui était réclamé par les sacrifices, par toutes les règles qu’il y avait.
Et ces gens-là étaient des gens droits.
Ils faisaient ce qu’il fallait faire.
Ils allaient au temple, ils faisaient tout ce qui était correct.
Mais ils ont détesté Jésus et ils l’ont tué.
Et le livre des Hébreux nous dit que Jésus est le médiateur de la nouvelle alliance et que son sang répandu parle mieux que celui d’Abel.
Le sang d’Abel qui est répandu sur le sol crie « Justice » et le sang de Jésus qui est répandu sur la croix crie « Justice ».
Qu’est-ce que ça veut dire ?
Jésus était l’ultime Abel.
Il était innocent, il était parfait, mais sa mort n’était pas seulement une injustice.
Il n’était pas l’Abel qui s’est fait coincer dans un champ et qui n’a pas pu se défendre parce que son frère avait prémédité de le tuer et qu’il lui est tombé dessus.
Il est celui qui a accepté de mourir à notre place.
Sa mort était volontaire.
Il est venu pour mourir.
Alors que lorsque nous péchons, que fait le sang de Christ ?
Il crie « Justice ».
Il dit « Quelqu’un est déjà mort pour cela ».
Il dit « Oui, oui, oui, le salaire du péché, c’est la mort, mais ma mort, mon sang a déjà accompli justice pour tous ceux qui croient en moi.
J’ai payé et ce sang qui a coulé témoigne que la justice est passée.
Le sang de Jésus-Christ appelle justice.
Ces personnes rachetées par Jésus-Christ forment aujourd’hui une nouvelle famille.
Et cette famille, c’est l’Eglise.
Et cette famille, elle est une contre-culture dans un monde qui se perd.
Parce que l’essentiel, c’est pas d’être plus en plus prospère sur cette terre, de vivre de plus en plus longtemps dans des maisons toujours plus belles, avec des piscines toujours plus chaudes, mais de prospérer pour l’éternité.
À quoi sert-il à un homme de gagner la vie s’il perd son âme ?
Et l’Eglise retrouve ce mandat originel qui est de se répandre sur la terre, de glorifier Dieu.
Elle est une contre-culture en luttant contre le péché, en créant un cadre favorable pour la repentance, en prêchant la grâce de celui qui a payé pour nos péchés, et notamment en ce qui concerne la famille et la violence.
Avec quelle puissance sommes-nous une contre-culture ?
Avec celle du pardon de Jésus-Christ.
L’émèque dit « Je ne pardonnerai jamais.
Ma vengeance n’aura pas de fin. »
Et vous savez, quand les disciples vont voir Jésus, ils lui posent la question, ils lui disent « Mais c’est un peu compliqué le pardon, c’est pas facile.
Est-ce qu’on pourrait avoir une limite raisonnable ? »
« Cette fois… »
Et franchement c’est généreux.
Quelqu’un qui vous fait une crasse sept fois la même et vous pardonner sept fois, c’est généreux.
Mais que répond Jésus ?
Il inverse la réponse de l’émèque.
« Ah, pas sept fois, soixante-dix-sept fois.
Autant l’émèque ne pardonnera jamais, autant mon pardon est infini.
Il n’y a pas de limite au pardon.
Est-ce bien raisonnable, Jésus ?
Sur quoi tu te bases pour dire ça ?
Sur le fait qu’il nous pardonne sans limite, que son sang crie justice.
Pardonner fait mal, pardonner est toujours coûteux et difficile.
Jésus le sait au prix de sa vie.
Comment est-ce que nos mariages et nos églises peuvent remplir le mandat de refléter Christ et de remplir la terre de sa gloire ?
Par une contre-culture basée sur le pardon.
En nous pardonnant généreusement, nous brisons le cercle du péché.
Il y a tant de mariages où on les voit dériver sans pardon pendant des années et on a envie de dire « Mais est-ce qu’il y en a un des deux qui va arrêter ?
Qui va briser le cercle des offenses ?
Comment est-ce que le pardon que nous avons reçu en Jésus-Christ nous nourrit pour que nous puissions à notre tour pardonner ?
L’appel de Jésus-Christ est un appel à mourir et à vivre.
Renoncer notre repli sur nous-mêmes et vivre pour lui et pour les autres.
Et je voudrais juste conclure avec quelques mots de la lettre aux Hébreux, au chapitre 12.
Ensemble, nous rejetons.
Nous rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement et courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée.
Faisons-le en gardant les regards sur Jésus qui fait naître la foi et l’amène à la perfection.
En échange de la joie qui lui était réservée, il a souffert la croix en méprisant la honte qui s’y attachait.
Puis il s’est assis à la droite du trône de Dieu.
Pensez en effet à celui qui a supporté une telle opposition contre lui de la part des pécheurs afin de ne pas vous laisser abattre par le découragement.
Je vous ai encore prié avec vous.
Notre Dieu, notre Père, nous vivons en tension entre ce que tu as déjà fait en nous, et nous avons eu une nouvelle naissance, tu nous as régénérés, tu as fait de nous des êtres nouveaux, des êtres dirigés vers le ciel.
Et en même temps, nous sommes encore sur cette terre, encore pécheurs, encore fragiles au péché.
Aide-nous à considérer quelles sont nos faiblesses, quelles sont nos fragilités, quelles sont les choses par lesquelles le péché rentre dans nos vies et nous maîtrise.
Aide-nous à regarder par ta parole, la laisser nous sonder, la laisser nous montrer ce qui est tordu chez nous.
Et puis, en Église, encourage-nous à vivre ton pardon, à nous encourager à la repentance, parce que c’est par la repentance que tu nous redresses, à regretter beaucoup plus le péché que les conséquences de nos péchés, à être plus affectés par notre péché que par le péché des autres.
Aide-nous à être plus humbles dans notre regard sur nous-mêmes et, finalement, que ça puisse nous aider à regarder les autres, à les aider à grandir, que, ensemble, l’Église puisse être un témoignage, parce que les gens voient que nous sommes différents, et nous sommes différents parce que nous vivons plus sincèrement, plus humblement, que nous nous équipons, que nous grandissons par la foi, que nous luttons, que nous résistons au péché et que nous te ressemblons plus.
Seigneur, aide-nous à grandir en Église, protège nos couples, protège nos familles, protège notre Église du péché qui est tapis dans l’ombre.
Au nom de Jésus-Christ, Amen.
Jean-Jacques Riou est directeur des sites Évangile 21 et La Rébellution. Il sert en tant que pasteur à l’Eglise de l’Action Biblique à Étupes. Il est marié à Aude et père de deux garçons.