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La semaine dernière, j’ai écrit sur ce que signifie aimer une autre personne avec nos mots. Pour les disciples de Jésus-Christ, la communication qui honore Dieu et aime le prochain ne peut pas être définie simplement par le choix du vocabulaire.

Ce qui compte, c’est la motivation de notre cœur et l’intention de notre message : « Qu’aucune parole malsaine ne sorte de votre bouche, mais seulement de bonnes paroles qui, en fonction des besoins, servent à l’édification et transmettent une grâce à ceux qui les entendent. » (Éphésiens 4:29).

Grâce aux médias numériques, les « propos corrompus » et l’« écoute » ne se limitent plus à la communication verbale. Nous parlons, adressons des SMS, tweetons, envoyons des courriels, partageons, aimons, commentons et hashtagons en permanence. Cela fait désormais partie intégrante de notre identité et de notre façon d’interagir avec les autres.

Au cours des cinq prochaines semaines, je souhaite donc approfondir ce domaine de notre vie sociale quotidienne. Nous examinerons cinq thèmes bibliques qui peuvent nous aider à exposer, condamner, restaurer et transformer nos échanges et nos réactions dans les relations.

1. Le péché

Dire que nos interactions, nos réactions et nos relations sont affectées et endommagées par le péché est évident, presque trop évident. Mais il est néanmoins important de le dire. Et il est important de le dire d’abord.

Pourquoi ? Parce que lorsque vous êtes prêt à admettre que le péché existe et, plus important encore, que vous êtes pécheur, vous ouvrez la porte à la compréhension de votre plus grand problème et de votre plus grand besoin.

Nous n’avons pas un problème de communication, de langue ou de vocabulaire, mais un problème de cœur pécheur. « L’homme bon produit du bien à partir du bon trésor de son cœur, et l’homme mauvais produit du mal à partir de son mauvais trésor, car c’est de l’abondance du cœur que parle la bouche » (Luc 6:45).

Les cœurs pécheurs sont essentiellement égocentriques. Les personnes pécheresses ne sont pas naturellement motivées par l’amour des autres. Le péché est motivé par ce que nous voulons, quand nous le voulons, comment nous le voulons et où nous le voulons, quoi qu’il arrive.

Le péché réduit ma conscience et le champ de mes préoccupations à mes désirs, mes besoins et mes sentiments. C’est moi qui suis au centre, c’est moi qui contrôle et c’est moi qui écris mes propres règles.

Le péché me dit que j’ai le droit d’exprimer mon opinion et que j’ai le droit de l’exprimer comme je le souhaite. J’ai le droit de vous interpeller, de vous rabaisser et de rejeter vos sentiments, quels qu’en soient les dommages ou les conséquences.

Là où vit l’égocentrisme du péché, la communication productive, génératrice de compréhension, de relations, d’unité et de changement meurt.

Mais Dieu soit loué ! Il y a une mort qui mène à la vie : « L’amour de Christ nous presse, parce que nous sommes convaincus que si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts. Et s’il est mort pour tous, c’était afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. » (2 Corinthiens 5:14-15).

Si vous voulez faire l’expérience d’interactions qui honorent Dieu et qui aiment les autres, nous devons prier avec David : « O Dieu, crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé! » (Psaume 51:10).

Nous devons prier pour avoir un cœur pur qui aime. Un cœur contrôlé par l’amour du Christ écoute, lit et réagit bien. Un cœur gouverné par le péché porte la haine, choisit la vengeance plutôt que la miséricorde, et est plus désireux de blâmer que de confesser.

Il n’est pas étonnant que nos interactions et nos réactions soient si toxiques !

Lorsque nous appelons à l’aide, Dieu nous entend et nous répond volontiers, nous accueillant avec une grâce qui est plus qu’à la hauteur de la tâche. Sa grâce nous assure un avenir éternel où nous serons libérés à jamais de cette toxicité de la communication, mais elle nous promet aussi de nouveaux départs, de nouveaux commencements et de meilleures relations dès aujourd’hui !

Que Dieu vous bénisse,

Paul David Tripp


QUESTIONS DE RÉFLEXION

  1. Pensez à la dernière fois que vous vous êtes disputé ou que vous avez vécu un conflit relationnel. Qui, ou quoi, a été la première chose que vous avez blâmée ?
  2. Bien que d’autres personnes et des circonstances extérieures aient pu contribuer au conflit, comment votre cœur pécheur s’est-il avéré être votre plus gros problème et votre plus grand besoin ?
  3. Pensez à une autre dispute récente, à un coup de téléphone rageur ou à un échange de courriels ou de textos pleins de regrets. Si l’amour du Christ ne contrôlait pas vos réactions, qu’est-ce qui le faisait ? Quelles étaient vos motivations et vos désirs ?
  4. Comment pouvez-vous prendre des mesures pratiques en vue d’une communication productive, favorisant les relations et produisant l’unité cette semaine ? Soyez précis. Pourquoi devrez-vous demander l’aide de l’Esprit de Dieu ? Quels sont les obstacles qui s’opposent à des interactions et à des réactions qui honorent Dieu et qui aiment les autres ?
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