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Je fus réveillé par la sonnerie de mon portable. Luella, ma femme, était à l’autre bout du fil. « Viens à la maison aussi vite que tu peux », dit-elle. Le trajet en voiture sembla durer une éternité. Notre fille Nicole était en train de rentrer du travail lorsqu’une femme ivre et conduisant sans permis perdit le contrôle de son SUV, fonça sur le trottoir et écrasa Nikki contre un mur.

Plus tard, les médecins nous ont dit que si l’accident s’était produit en banlieue, Nicole n’aurait probablement pas survécu assez longtemps pour atteindre l’hôpital. La partie centrale de son squelette avait été réduite en miettes : onze fractures rien que dans le pelvis, plus d’autres blessures graves.

Je suis reconnaissant de pouvoir vous dire que Nicole va très bien aujourd’hui. Mais pendant trois années de labeur émotionnel et spirituel, nous étions occupés à l’accompagner jour après jour et nous espérions et priions que le lendemain serait meilleur.

Lorsque la souffrance frappe à votre porte, et elle le fera, où cherchez-vous l’espérance, le repos et le soutien ? Si vous côtoyez une personne qui souffre, quel réconfort lui apportez-vous ? Où vous précipitez-vous quand les gens vous laissent tomber et que Dieu semble incompréhensible ?

En ce qui concerne notre famille, la promesse de l’éternité nous a donné ce dont nous avions besoin pour affronter chaque nouvelle journée. Non seulement Dieu nous a assuré un futur où la souffrance physique ne sera plus, mais il a promis de nous protéger en attendant ce jour. Un passage en particulier nous a donné un espoir concret et transformateur :

« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ ! Conformément à sa grande bonté, il nous a fait naître de nouveau à travers la résurrection de Jésus-Christ pour une espérance vivante, pour un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se souiller, ni perdre son éclat. Il vous est réservé dans le ciel, à vous qui êtes gardés par la puissance de Dieu, au moyen de la foi, pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps. C’est ce qui fait votre joie, même si maintenant, puisqu’il le faut, vous êtes pour un peu de temps attristés par diverses épreuves. » (1 Pierre 1.3-6, S21)

L’ennemi a essayé de me chuchoter à l’oreille : « Mais Paul, Dieu ne vous a pas gardés, toi ou Nicole. Regarde ce qui est arrivé à ta famille ». Toutefois, gardés ne veut pas dire que Dieu vous donnera un bon pour échapper aux difficultés et à la souffrance. Non, cette promesse de protection répond à un danger bien plus grand que les difficultés physiques et situationnelles auxquelles nous sommes tous confrontés dans ce monde déchu.

Gardés signifie que dans vos moments de souffrance, Dieu vous donne la grâce de lutter contre l’amertume, le doute envers lui et la tentation d’abandonner votre foi. Cette grâce protectrice nous permet de ne pas nous abandonner à la panique et à la peur et de ne pas nous torturer avec des questions auxquelles aucun humain ne peut répondre.

Quand Pierre parle des souffrances, il le fait avec la perspective de l’éternité. Regardez les mots qu’il emploie : « espérance vivante », « résurrection de Jésus Christ », « héritage [qui] vous est réservé dans le ciel » et « salut prêt à être révélé dans les derniers temps. »

Pierre dit que les choses à venir nous servent de prisme critique nous permettant de comprendre nos expériences douloureuses d’aujourd’hui. Quand nous mettons les lunettes de l’Évangile, nous expérimentons effectivement « l’espérance vivante ». Cette espérance est différente de l’optimisme vide des clichés religieux distants. C’est la sécurité de savoir que nous aurons un vrai soutien lorsque nous en aurons désespérément besoin.

Chaque jour de votre vie,  que vous le voyiez ou non, Dieu vous garde. Sa présence vous garantit que lorsque les portes du paradis s’ouvriront, vous serez là pour les franchir. Et plus, elle vous promet une aide sur votre chemin. Celui qui vous a promis l’éternité vous garde sur votre chemin.

Aucune circonstance ne l’empêchera de vous garder jusqu’à ce que vous ayez franchi la porte du paradis et que vous soyez pour toujours avec lui !

Que Dieu vous bénisse,

Paul David Tripp


QUESTIONS DE RÉFLEXION

  1. Quelle est la nouvelle la plus dévastatrice que vous ayez jamais reçue ?
  2. Qu’est-ce qui a rendu cette nouvelle si terrible ?
  3. Comment avez-vous réagi dans les moments qui ont immédiatement suivi l’annonce de cette nouvelle ? Que vous êtes-vous dit sur Dieu et ses promesses ?
  4. De quelle manière Dieu vous a-t-il dirigé(e) durant cette période de deuil ou de souffrances ? De quelle manière Dieu vous protège-t-il aujourd’hui, même si vous ne vivez pas de difficultés ?
  5. Comment pouvez-vous apporter du réconfort et de l’espérance à ceux qui souffrent en ce moment ? Comment pouvez-vous refléter la personne de Jésus de façon spécifique et en évitant de tomber dans les clichés religieux ?
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