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C’est peut-être la contradiction morale la plus fréquente dans notre vie. C’est peut-être l’endroit où nous trébuchons le plus souvent.

Comment est-il possible que nous, qui avons été bénis par le pardon éternel, puissions être si régulièrement impitoyables envers ceux qui nous entourent ?

Voici quelques rappels pour nous aider à combler le fossé entre ce que nous disons croire et la façon dont nous traitons les autres en matière de pardon.

1. Le pardon est une pratique quotidienne.

Le Notre Père nous commande de prier « pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » juste après nous avoir demandé de prier pour le pain quotidien. Pratiquer le pardon est une chose que nous devons faire quotidiennement, de la même manière que nous avons besoin d’un apport quotidien de nouriture. C’est une partie de la vie quotidienne, pas quelque chose de réservé aux « grands » péchés et aux événements.

2. Le pardon ne connaît pas de limites.

Lorsque Pierre demande à Jésus combien de fois il doit pardonner à quelqu’un, il se croit plutôt noble en suggérant sept fois (Matthieu 18:21-22). Mais Jésus réprimande Pierre et dit que le pardon n’a pas de limites. Si nous avons été pardonnés au prix de la souffrance et de la mort de Jésus, notre appel à pardonner s’applique à d’innombrables offenses et même à la même offense répétée à l’infini.

3. Le pardon ne signifie pas la paix à tout prix.

La Bible ne commande jamais : « Tu rendras facile aux autres de pécher contre toi. »

La Bible ne commande jamais : « Tu rendras facile aux autres de pécher contre toi. » Nous sommes appelés à lutter pour la paix, mais il y a des limites. Paul écrit dans Romains 12:18 : « Si cela est possible, dans la mesure où cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. » Lorsque vous avez atteint ces limites, d’autres options s’offrent à vous (Matthieu 18:15-17, par exemple, ou faire intervenir les autorités).

4. Si vous ne pardonnez pas, vous serez changé.

Rappelez-vous la parabole du serviteur impitoyable (Matthieu 18:23-35). Que s’est-il passé lorsqu’il n’a pas pardonné ? Il s’est emparé de son compagnon de service, l’a étranglé et l’a mis en prison. Bien que vous puissiez ne pas agresser physiquement quelqu’un, l’amertume ou un sens de la justice déformé peut vous assaillir le cœur et consumer votre esprit. 
Annuler une dette et en assumer le coût va provoquer des souffrances, mais cette parabole montre que ne pas pardonner a un prix encore plus élevé que ce qu’exige le pardon.


Annuler une dette et en assumer le coût va provoquer des souffrances, mais cette parabole montre que ne pas pardonner a un prix encore plus élevé que ce qu’exige le pardon.

Pour conclure, dans son livre intitulé Embodying Forgiveness: A Theological Analysis (Incarner le pardon :  Une analyse théologique), L. Gregory Jones partage une illustration tiré d’un évènement historique . Un officier turc a réalisé un raid et pillé une maison arménienne. Il a tué les parents et donné les filles aux soldats, gardant la fille aînée pour lui. Quelques temps plus tard, elle s’est échappée et a suivi une formation d’infirmière. Au fil du temps, elle s’est retrouvée infirmière dans un service d’officiers turcs. Une nuit, à la lueur d’une lanterne, elle vit le visage de cet officier. Il était si gravement malade que sans soins exceptionnels, il mourrait. Les jours passèrent, et il se remit. Un jour, le médecin se tenait près du lit avec elle et lui a dit : « Si elle ne te consacrait pas, tu serais mort. » Il l’a regardée et lui a dit : « Nous nous sommes déjà rencontrés, n’est-ce pas ? » « Oui » dit-elle, « nous nous sommes déjà rencontrés. » « Pourquoi ne m’as-tu pas tuée ? » lui demanda-t-il. Elle a répondu : « Je suis une disciple de celui qui a dit : « Aimez vos ennemis » »

Par la grâce étonnante de Dieu, puissions-nous imiter cette sœur en Christ dans nos vies et nos relations.

Que Dieu vous bénisse,

 

Questions de Réflexion

  1. Êtes-vous frustré ou surpris par la fréquence de vos péchés ? Demandez-vous quotidiennement de l’aide pour vous pardonner ?
  2. Quelles sont les faiblesses que vous apportez à une relation actuelle difficile ? Avez-vous épuisé vos possibilités de vivre en paix, dans la mesure où cela dépend de vous ?
  3. Relisez la parabole du serviteur impitoyable en Matthieu 18:23-35. De quoi votre Père céleste vous a-t-il pardonné cette semaine ? Comment la méditation sur cette réalité va-t-elle influencer la façon dont vous traitez les autres ?
  4. Qui est l’équivalent de l’officier turc dans votre vie ? Quelles mesures pratiques pouvez-vous prendre pour combler le fossé entre votre théologie du pardon et votre pratique de celui-ci ?
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