×
Parcourir

Le bref récit de Nombres 17.16-28 conclut l’histoire de la rébellion du début du chapitre. Dieu lui-même décide de mettre fin aux murmures des Israélites contre l’autorité sacerdotale d’Aaron (v. 20). Chaque chef de tribu apporte son bâton bien identifié et Moïse les dépose dans la tente de la Rencontre, dans la tente du Témoignage. Dieu annonce d’avance que le bâton de l’homme qu’il a désigné bourgeonnera.

Moïse agit selon les ordres reçus de Dieu. Le lendemain matin, il va chercher les douze bâtons. Seul le bâton d’Aaron a bourgeonné. Il a même fait plus : non seulement des bourgeons ont éclos mais ils ont également produit des fleurs et des amandes. Dieu donne alors l’ordre de conserver ce bâton pour la postérité. Quant aux Israélites, ils prennent conscience qu’ils ne se sont pas révoltés contre deux hommes seulement, Aaron et Moïse, mais contre le Dieu vivant. C’est pourquoi ils s’écrient : « Voici, nous expirons, nous périssons, nous périssons tous ! Quiconque s’approche du tabernacle de l’Éternel meurt. Nous faudra-t-il tous expirer ? » (v. 27-28).

Quelles leçons tirer de cet épisode ?

1° La réaction des Israélites est partiellement bonne, mais elle présente de graves défauts. Elle est bonne en ce que cet événement les amène à comprendre qu’ils ne se sont pas révoltés seulement contre Moïse et Aaron, mais également contre le Dieu vivant. La crainte de Dieu peut être une très bonne chose. Mais dans ce cas, il s’agit de la frayeur de gens qui ne connaissent pas bien Dieu. Ils ont peur d’être détruits, mais cela ne les incite pas du tout à se consacrer davantage à lui. Dans Nombres 20 et 21, le peuple se mettra de nouveau à gémir et à murmurer. En fait, le miracle du bâton qui a bourgeonné ne marquera pas durablement les Israélites. Quel réalisme horrible ! L’Église a derrière elle une longue histoire de réveils spirituels, mais elle les a vite oubliés !

2° Demandons-nous pourquoi Dieu attache une si grande importance au fait que seul le souverain sacrificateur désigné puisse s’acquitter des fonctions sacerdotales. N’en tirons pas trop rapidement la conséquence que c’est ainsi que nous devons considérer tous les responsables chrétiens. Dans le cadre du canon biblique, il y a bien plus que le respect dû à Aaron qui est en jeu. Dieu veut faire comprendre que seul le souverain sacrificateur qu’il a désigné est habilité à ses yeux pour exercer la charge sacerdotale. Comme le montrent les premiers versets de Nombres 18, seuls Aaron et ses fils porteront « le poids de toute faute commise dans le sanctuaire », de toute faute de leur sacerdoce. Le Nouveau Testament insiste sur ce fait : « Nul ne s’attribue cet honneur ; mais on y est appelé par Dieu, comme le fut Aaron lui-même » (Hébreux 5.4). Et Christ aussi ! (Hébreux 5.5). Seul le sacrificateur désigné par Dieu est valable.

EN VOIR PLUS
Chargement