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La culpabilité. Quel terrible fardeau !

Les gens portent parfois un poids considérable de culpabilité subjective. Ils se sentent coupables, alors qu’ils ne le sont pas réellement. Mais la situation est pire lorsqu’ils sont écrasés sous le poids d’une culpabilité objective ! Ils sont alors vraiment coupables de quelque péché odieux devant Dieu, mais ils sont tellement endurcis qu’ils ne s’en rendent pas compte.

La suscription du psaume 51 indique qu’au moment où il écrit, David souffre consciemment du poids d’une culpabilité objective et subjective. Objectivement, il a commis un adultère avec Bath-Chéba et a fait tuer son mari Urie ; subjectivement, la parabole de Nathan (2 Samuel 12 ; cf. la méditation du 16 septembre) a fait prendre conscience à David de l’horreur de son péché. Il écrit dans une profonde humiliation.

1° David confesse son péché et implore le pardon (v. 3-5). Il n’y a là pas la moindre trace d’une demande de justification telle qu’elle apparaît dans certains psaumes précédents. Lorsque nous sommes coupables et que nous le savons fort bien, il est inutile d’adopter une autre approche ; seule celle-ci est utile.

2° David reconnaît clairement que son péché est avant tout dirigé contre Dieu (v. 6), pas contre Urie, Bath-Chéba, l’enfant à naître de cette union illicite, ni contre le peuple de l’alliance qui subit partiellement le jugement de Dieu. C’est Dieu qui fixe les règles. Quand nous les transgressons, c’est Dieu que nous défions. De plus, David sait qu’il occupe le trône par la pure grâce élective de Dieu. Enfreindre les clauses de l’alliance alors qu’on u occupe une position voulue par Dieu est doublement horrible.

3° David est assez honnête pour reconnaître que cette séquence de péchés, bien que particulièrement abjecte, ne s’est pas produite toute seule. Elle ne fait que révéler ce qu’il y a dans le cœur, la nature du péché que nous héritons de nos parents. Aucune mesure ne sera vraiment efficace si nous ne sommes pas purifiés intérieurement, si nous n’avons pas un cœur pur et un esprit bien disposé (v. 7-8, 12).

4° Pour David, il ne s’agit pas d’une démarche cérébrale ni d’une théologie abstraite. La culpabilité objective et sa reconnaissance subjective se combinent si fortement que David se sent écrasé : ses os sont brisés (v. 10), il ne peut s’empêcher d’avoir le spectre de son péché devant les yeux (v. 5), et il a perdu la joie de son salut (v. 14). L’honnêteté transparente de David et la ferveur de sa prière témoignent qu’il ne cherche pas une purification superficielle ou à bon compte.

5° David reconnaît la valeur du pardon en tant que témoignage ; il s’en sert comme argument devant Dieu. Il lui indique la raison pour laquelle il a besoin de son pardon (v. 14-17). C’est implicitement une raison de glorifier Dieu.

6° Bien qu’ancré dans le système des sacrifices de l’alliance mosaïque, David adopte des valeurs supérieures. Les sacrifices prescrits par la loi de Moïse n’avaient aucune valeur s’ils n’étaient pas précédés par le sacrifice d’un esprit brisé, d’un cœur brisé et contrit (v. 18-21).

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