Dieu est d’une prodigalité extrême dans la manière dont il se révèle. À cette race de rebelles, Dieu ne s’est pas fait connaître d’une manière étriquée ; il s’est révélé dans la nature, par son Esprit, dans sa Parole, par les grands événements de l’histoire du salut, par les institutions auxquelles il a confié le mandat de dévoiler ses desseins et sa nature, et même par la constitution de notre corps (nous portons l’imago Dei, l’image de Dieu). Le psaume 19 décrit deux des grands agents de la révélation divine.
1° La nature, plus précisément une partie de la nature, à savoir le ciel et ses astres, que nous pouvons tous observer et dont nous jouissons. « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue céleste annonce l’œuvre de ses mains. Le jour en donne instruction au jour, la nuit en donne connaissance à la nuit » (v. 2-3). Mais de même qu’autrefois les peuples fabriquaient des mythes pour expliquer le soleil, la lune et les étoiles, la honte de notre culture est de faire appel à des mythes scientifiques compliqués pour expliquer ces astres. Il ne fait aucun doute que nos connaissances quant à la nature des objets célestes sont beaucoup plus étendues et plus justes que celles des hommes des temps passés. Néanmoins notre attachement philosophique profondément ancré à la notion de hasard, d’aléatoire, de probabilité, d’accidentel, d’absence de projet intelligent, de stabilité assurée, a quelque chose de très pervers, puisque ces « explications » sont proposées pour éviter d’arriver à la conclusion évidente : un Dieu suprêmement intelligent et capable de réaliser des choses aussi merveilleuses en est l’auteur. Les preuves sont là : la voûte céleste « en donne instruction au jour, la nuit en donne connaissance à la nuit ».
2° « La loi de l’Éternel » : parfaite, fiable, juste, pure, droite, resplendissante, vivifiante, elle donne de la sagesse au simple, elle met de la joie dans le cœur, elle subsiste éternellement, elle est plus précieuse que l’or, plus douce que le miel, elle avertit et promet de grandes récompenses (v. 8-12). Dans ce domaine aussi, nous avons tendance à minimiser et à passer sous silence ce que Dieu a dit. De grands savants consacrent toutes leurs forces à nier sa crédibilité. Beaucoup de gens se contentent de bribes et de thèmes qui finissent par constituer une grille qui élimine le reste de la révélation. La tendance culturelle est d’élaborer des épistémologies qui relativisent les paroles de Dieu pour qu’elles ne soient pas plus révélatrices que les documents sur lesquels s’appuient les autres religions. Mais le pire est le peu de temps et d’énergie que les chrétiens consacrent à apprendre ce qu’ils reconnaissent pourtant comme Parole de Dieu ; en somme, ils l’éliminent par défaut. Elle est cependant une révélation d’une gloire inimaginable.
Lévitique 16 décrit un autre agent de la révélation. Dans sa grâce, Dieu a institué un rite annuel sous l’ancienne alliance ; il décrit les principes fondamentaux à observer pour lui être agréable. Les pécheurs coupables doivent s’approcher de lui par un médiateur et un sacrifice sanglant qu’il a prescrit : le jour de l’expiation annuelle est à la fois un rite et une prophétie (cf. Hébreux 9.11 – 10.18).
Disons avec le psalmiste : « Reçois favorablement les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur en ta présence, ô Éternel, mon rocher et mon rédempteur ! » (Psaumes 19.15).