« Je dis à l’Éternel : Tu es mon Seigneur, mon Bien, il n’y a rien au-dessus de toi ! » (Psaumes 16.2). La version Nouvelle Bible Segond rend ce verset ainsi : « Je dis au SEIGNEUR : Tu es le Seigneur, tu es mon bien, il n’y a rien au-dessus de toi! » Le tétragramme hébreu YHWH (Yahvé) est rendu par « l’Éternel » dans la Colombe, et par « SEIGNEUR », dans la NBS. David le reconnaît comme son « Seigneur », son Maître, avant d’ajouter : « Il n’y a rien au-dessus de toi! »
1° Cette parole fixe les limites de ce qui est bien ; en somme, elle le définit. En dehors de Dieu, rien n’est bien dans l’absolu. Il n’y a que du bien relatif. L’Éternel a créé le soleil et l’a déclaré « bon » ; il est donc « bon » ; c’est lui qui procure à la terre toutes ses sources d’énergie. Mais séparé de la connaissance de Dieu, il est devenu un objet de culte pour de nombreux peuples anciens (appelé Râ en Égypte ; même le peuple de l’alliance a été pris dans l’adoration syncrétiste du soleil, Ézéchiel 8.16) ; aujourd’hui encore, il existe des adorateurs du soleil. Nous jouissons peut-être d’une bonne santé ; c’est évidemment une chose excellente. Mais supposons que nous mettions notre énergie au service de ce qui est égoïste et mal, ou que nous utilisions les bienfaits que Dieu répand sur nous pour vivre de manière aussi autonome que possible. Il n’y a rien de bon en dehors de Dieu.
2° Envisagé sous un autre angle, le texte est littéralement vrai. Puisque Dieu est le créateur de tout, toutes les bonnes choses dont nous jouissons ne viennent que de lui. Jacques écrit que « tout don excellent et tout cadeau parfait viennent d’en haut » (Jacques 1.17). Pour sa part, Paul e interroge son interlocuteur hypothétique : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ? » (1 Corinthiens 4.7). La première attitude que nous devrions adopter est donc la gratitude. En dehors de Dieu, nous n’avons rien de bon.
3° Mais le texte a un sens encore plus profond qui se rapproche davantage de la pensée d’Asaph : « Qui d’autre ai-je au ciel ? En dehors de toi, je n’ai aucun plaisir sur la terre. Ma chair et mon cœur peuvent défaillir : Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et ma part » (73.25-26). Rien n’a une valeur comparable à la connaissance de notre Créateur et Rédempteur, ni dans cette vie présente, ni dans celle à venir. En dehors de Dieu, nous n’avons aucun bien.
4° L’idée exprimée par l’expression « rien au-dessus » fait évidemment penser à d’autres passages qui contiennent le mot « sans » ou les mots « hors de ». De ce point de vue, le passage peut-être le mieux connu est celui de Jean 15.5 dans lequel Jésus déclare : « Moi, je suis le cep ; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire ». Séparés du cep, les sarments que nous sommes ne peuvent porter du fruit ; sans lui, nous n’avons aucun bien.