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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Lévitique 1 ; Jean 20 ; Proverbes 17 ; Philippiens 4

Proverbes 17 présente quatre nouveaux types de proverbes.

1° Plusieurs proverbes proposent au lecteur une évaluation comparative, et le mettent sur la voie du bon choix par le mot mieux. « Mieux vaut un morceau de pain sec avec la tranquillité /qu’une maison pleine de viandes avec la discorde » (v. 1). « Mieux vaut rencontrer une ourse privée de ses petits /qu’un homme stupide dans son imbécillité » (v. 12 – NBS). Le premier de ces proverbes propose un jugement de valeur à suivre et à conserver précieusement ; le second porte un jugement important sur l’insensé et invite implicitement à l’éviter. Il existe beaucoup d’autres proverbes sur ce modèle dans d’autres chapitres, par exemple « Mieux vaut s’abaisser avec les humbles /que de partager le butin avec les orgueilleux » (16.19) ; « Mieux vaut habiter à l’angle d’un toit, /que de partager la demeure d’une femme querelleuse » (21.9).

2° Quelques proverbes ont la forme de questions rhétoriques. « À quoi sert une somme d’argent dans la main de l’insensé pour acheter la sagesse ?… Mais il n’a point de sens » (v. 16). C’est une remarquable maxime. Ce proverbe suggère que l’utilisation de l’argent d’une manière qui ne rend pas « sage » est si peu avantageuse qu’il vaudrait mieux ne pas en avoir.

3° Certains proverbes semblent très simples a priori, mais ils incluent un élément inattendu qui incite le lecteur à réfléchir. « Celui qui fait le mal est attentif à la lèvre injuste, /l’homme faux prête l’oreille à la langue pernicieuse » (v. 4). On se serait attendu à « Celui qui fait le mal parle avec une lèvre injuste, /l’homme faux utilise sa langue pernicieuse ». Ce serait vrai, mais beaucoup plus terre-à-terre que ce que l’auteur des Proverbes déclare. La lèvre inique et la langue pernicieuse du verset 4 sont incontestablement des fléaux, mais ce n’est pas là-dessus que l’auteur insiste. Il attire l’attention sur celui qui écoute la lèvre inique et qui prête l’oreille à la langue pernicieuse. La pire punition des menteurs n’est peut-être pas que leurs auditeurs refusent de les croire ; c’est le fait qu’ils ne croient pas à la vérité et lui préfèrent le mensonge, le leur et celui des autres. Quel est l’impact de ce proverbe sur une culture qui se délecte des scandales juteux, de la consolation des demi-vérités, de la violence sordide et gratuite ? Qui achète les revues pornographiques et les tabloïdes qui se trouvent près des caisses des supermarchés ? Cette sorte de presse ne pourrait subsister s’il n’y avait pas de marché. Comment les commérages dans une Église locale pourraient-ils se propager s’ils ne rencontraient pas des oreilles disposées à les écouter, des oreilles iniques d’après ce proverbe ?

4° Un nombre étonnant de proverbes dit explicitement ce que l’Éternel fait. Ils précisent souvent ce qu’il aime ou déteste, pour nous aider à établir notre propre système de valeurs. Ils se présentent parfois autrement, par exemple : « Mais celui qui éprouve les cœurs, c’est l’Éternel » (v. 3) ; « Celui qui justifie le méchant et celui qui condamne le juste sont tous deux en horreur à l’Éternel » (v. 15). Pour d’autres exemples, lire 15.8, 9, 25, 26, 29 ; 16.4.

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