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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Genèse 5 ; Matthieu 5 ; Esdras 5 ; Actes 5

Des années de retard et de déception s’écoulent avant que Dieu suscite les prophètes Aggée et Zacharie (Esdras 5), qui encouragent le peuple à reprendre la construction du Temple. Si ses fondations avaient déjà été posées, rien de plus n’avait été entrepris. Mais grâce au ministère stimulant des deux prophètes, les travaux reprennent.

Cette reprise provoque une nouvelle crise. Thathnaï, gouverneur de toute la partie de l’Empire perse située à l’ouest de l’Euphrate (y compris Israël), remet en question l’autorisation de poursuivre les travaux de construction par les Juifs. Il écrit à Darius, le nouveau roi, qui répond que non seulement les Juifs ont le droit de rebâtir le Temple, mais qu’en outre, les travaux seront financés par le trésor royal (Esdras 6).

À vue humaine, nous pouvons comprendre pourquoi la politique impériale s’est inversée. Il y a d’abord un nouvel empereur sur le trône. Mais surtout, une lecture attentive de la lettre de Thathnaï (v. 5-17) montre que c’est une missive remarquablement impartiale qui expose les faits sans parti pris, avec le simple désir de savoir ce qu’il convient de faire. Quelle différence avec la lettre très perverse de Rehoum et de Chimchaï (4.11-16), hostile à Jérusalem (4.8), une œuvre abjecte dont seul un souverain intelligent aurait pu comprendre l’intention malveillante ! Malheureusement, Artaxerxès n’était pas ce genre de monarque. C’est pourquoi, dans la providence particulière de Dieu, la lettre rapportée dans Esdras 4 a fait cesser les travaux, tandis que celle contenue dans Esdras 5, écrite par des païens tout comme la première, a pour résultat non seulement l’autorisation de reprendre les travaux, mais en plus leur financement par le trésor royal.

Il importe que les croyants se souviennent que Dieu contrôle souverainement d’innombrables facteurs sur lesquels ils n’ont que peu d’influence. Je me souviens d’avoir parlé, il y a plus de vingt ans, dans la chapelle de l’université de Cambridge sur le sujet imposé de la mort et du jugement. J’étais effrayé à la pensée de la discussion qui ne manquerait pas de suivre. J’ai prêché aussi simplement et fidèlement que possible ; après la réunion, nous nous sommes installés pour la discussion.

Le chapelain était sûr que des « questions seraient soulevées ». J’attendais avec une certaine fébrilité que la première question fuse de ce public intéressé et hétéroclite, quand un professeur de mathématiques que je n’avais jamais rencontré a fait le commentaire suivant : « Si nous pouvions entendre davantage de sermons comme celui-ci, l’Angleterre ne serait pas dans le pétrin où elle se trouve actuellement ». Cette remarque a donné le ton au reste de la réunion. Les participants étaient sérieux, et j’ai passé le temps qui m’était imparti à expliquer l’Évangile. Le fait que le ton de la discussion ait été donné par une remarque sensée et non par quelque raillerie mordante dépendait entièrement de Dieu.

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