×
Parcourir

Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Genèse 22; Matthieu 21; Néhémie 11; Actes 21

On sait à quelle épreuve intense Abraham a été soumis lorsque Dieu lui a demandé d’offrir son fils Isaac en sacrifice (Genèse 22). La concision du récit nous interpelle. Quand le patriarche dit à ses serviteurs: « nous reviendrons » (v. 5, « nous », c’est-à-dire Abraham et Isaac) après avoir adoré sur le mont Moriya, s’attendait-il vraiment à ce que Dieu ramène son fils à la vie? Espérait-il que Dieu intervienne d’une manière ou d’une autre? Quelle explication a-t-il pu donner à son fils quand il l’a ligoté et placé sur l’autel?

La réponse qu’Abraham a donnée à son fils peu avant à propos de l’agneau du sacrifice est un coup de maître: « Mon fils, Dieu va se pourvoir lui-même de l’agneau pour l’holocauste » (v. 8). Rien ne permet de penser qu’Abraham ait entrevu la croix. À en juger par la manière dont il s’apprêtait à sacrifier son fils (v. 9-10), il n’est même pas sûr qu’il s’attendait à ce que Dieu offre littéralement un animal en remplacement d’Isaac. On peut même se demander si ce n’était pas une réponse pieuse donnée à l’enfant, puisqu’il n’était plus possible de cacher la terrible vérité. Mais dans le déroulement de l’histoire, Abraham prononce des paroles qui dépassent son savoir, car Dieu a finalement pourvu au bélier du sacrifice en remplacement d’Isaac (v. 13-14). En fait, comme d’autres personnages de la Bible (p. ex. Caïphe dans Jean 11.49-53), Abraham a prononcé des paroles beaucoup plus vraies qu’il ne l’imaginait: Dieu a non seulement donné l’animal qui a servi de substitution dans ce cas, mais il a également offert l’Agneau de Dieu qui seul pouvait porter notre péché et faire aboutir tous les desseins merveilleux de Dieu en matière de rédemption et de jugement (Apocalypse 4 – 5; 21.22).

« Il sera pourvu » (v. 14): Abraham l’a bien compris. On peut imaginer que cette même leçon s’est gravée dans l’esprit du jeune Isaac et dans celui de ses descendants. Dieu lui-même rattache cet épisode à la promesse d’alliance: la foi d’Abraham atteint un tel niveau d’obéissance qu’il n’a pas élevé son fils unique et bien-aimé pour occuper la place qui revient à Dieu seul. C’est pourquoi Dieu réitère son alliance: « Je te comblerai de bénédic- tions et je multiplierai ta descendance, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est au bord de la mer. Ta descendance aura le contrôle de ses ennemis. Toutes les nations de la terre se diront bénies par ta descendance, parce que tu as écouté ma voix » (v. 17-18). Dieu va même jusqu’à jurer par luimême (v. 16), non pour se garder de mentir, mais parce qu’il n’existe personne de supérieur à lui au nom de qui jurer; ce serment a dû être une ancre stabilisatrice pour la foi d’Abraham et pour celle de tous ceux qui l’imitent (cf. Hébreux 6.13-20).

EN VOIR PLUS
Chargement