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La venue du Saint-Esprit, le « Consolateur » ou Paraclet, est liée au départ de Jésus, c’est-à-dire à sa mort par crucifixion, à sa résurrection et à son exaltation (Jean 16.7 ; cf. 7.37-39). Cela soulève quelques questions importantes concernant les liens entre le rôle du Saint-Esprit sous l’ancienne alliance, avant la croix, et son rôle actuel, après la croix. Il vaut la peine de se pencher attentivement sur ces choses. Mais ici, il faut bien comprendre l’insistance de Jean sur l’œuvre de l’Esprit.

À la fin de Jean 15, il est dit que le Consolateur rendra témoignage de Jésus, et que les disciples devront apporter l’appui de leurs propres paroles (15.26-27). La primauté revient à l’Esprit. Dans Jean 16.8-11, le Consolateur convainc le monde de péché, de justice et de jugement. Il le fait parce que Jésus retourne au Père et qu’il ne pourra plus assumer ce rôle.

Si le Saint-Esprit rend témoignage de Jésus dans 15.26-27 et convainc les gens en poursuivant l’œuvre de Jésus (v. 8-11), dans 16.12-15, il glorifie Jésus en révélant Christ à ceux qui participent au repas pascal (le « vous » du verset 12 peut difficilement désigner d’autres personnes et precise le sens de ce pronom personnel là où il est employé dans le reste du paragraphe ; cf. aussi 14.26). De même que Jésus n’est pas indépendant du Père, mais dit uniquement ce que le Père lui communique (5.16-30), ainsi l’Esprit n’est pas indépendant du Père ni du Fils : « Ses paroles ne viendront pas de lui-même, mais il parlera de tout ce qu’il aura entendu » (v. 13). Il focalise son attention sur Jésus : « Lui me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera » (v. 14). Bien entendu tout ce qui appartient à Jésus vient du Père : « Tout ce que le Père a, est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera » (v. 15).

Si Jésus n’a pas révélé lui-même tout ce qui le concernait et qui concernait aussi sa mission auprès des disciples, c’est qu’ils n’étaient pas encore en mesure de comprendre (v. 12). Bien qu’ils soient disciples depuis un certain temps, à ce moment précis, ils ne peuvent concilier dans leur esprit la notion d’un Messie roi avec celle d’un Messie souffrant. Tant que cette réalité ne sera pas fortement ancrée en eux, leur façon de lire les Écritures (ce qui correspond à notre Ancien Testament) sera tellement faussée par des aspirations politiques et royales qu’ils ne parviendront pas à voir juste.

Combien l’œuvre de l’Esprit se concentre sur Jésus-Christ ! Il lui rend témoignage, il poursuit certains aspects de son ministère dont il met en lumière la signification.

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