L’un des grands thèmes de l’Écriture, et qui revient très fréquemment dans le psaume 119, est le fait que la révélation des paroles de Dieu éclaire : « Elle donne de l’intelligence aux simples » (v. 130). Le mot « simple » revêt au moins deux sens.
1° Le « simple » peut correspondre à l’insensé qui ignore tout de la vie à la lumière de la révélation du Dieu de grâce. La connaissance des paroles de Dieu éclaire cet individu. Elle lui enseigne comment vivre et lui communique une idée juste et profonde des questions morales et spirituelles dont il ignorait tout auparavant.
2° Les paroles de Dieu élargissent l’horizon. Quelques paragraphes plus hauts, le psalmiste a écrit : « Combien j’aime ta loi ! Elle est tout le jour ma méditation. Ton commandement me rend plus sage que mes ennemis, car je l’ai toujours avec moi. Je suis plus avisé que tous mes maîtres, car tes préceptes font ma méditation. J’ai plus d’intelligence que les vieillards, car je garde tes statuts » (v. 97-100). L’auteur ne prétend nullement posséder un Q.I. supérieur à celui de ses maîtres, être intrinsèquement plus sage que ses ennemis ou plus intelligent que les vieillards. Il affirme plutôt que la méditation constante des instructions de Dieu (sa « loi ») et le désir profondément ancré de les suivre lui fournit le cadre et une profondeur de pensée que ne possèdent pas ceux qui ne sont que de brillants savants ou des chefs politiques bien formés.
Un de mes élèves illustre ce prodige. Il a péniblement terminé ses études secondaires. Il n’avait jamais fréquenté une Église. Lorsqu’il a demandé à son père de lui parler de Dieu, le père lui a interdit d’aborder ce sujet. Le jeune homme s’est engagé dans l’armée comme simple soldat et a mené une vie assez dure. À plusieurs reprises, il a consommé du LSD. Finalement, il s’est engagé dans un régiment de parachutistes ; il a commencé à conserver sur lui sa bible offerte par l’association des « Gédéon », mais il la considérait comme une amulette qui devait le protéger de toute catastrophe lorsqu’il sautait en parachute. Un beau jour, il a commencé à la lire, d’abord à très petites doses et lentement, car il lisait mal. Mais il l’a lue en entier et s’est converti. Il s’est adressé à l’aumônier et lui a dit : « Je suis sauvé ». L’aumônier lui a répondu : « Non, pas encore », et il lui a enseigné le catéchisme. En fin de compte, le soldat a trouvé une Église qui offrait un bon enseignement biblique. Il a renoncé à la drogue (six mois plus tard, plusieurs de ses camarades d’armée ont été arrêtés pour toxicomanie), il a quitté l’armée, s’est inscrit dans une université, a fait des progrès considérables au point d’être parmi les plus forts en grec dans une faculté de théologie.
Il a absorbé et assimilé les paroles de Dieu. Elles ont transformé sa vie et lui ont donné une perspicacité supérieure à celle de plusieurs de ses maîtres. Assurément, la révélation des paroles de Dieu « donne de l’intelligence aux simples ».