Au cours de l’Histoire, les réveils spirituels désignent un temps de bénédictions particulières que Dieu a répandues. Les serviteurs de la Parole s’acquittaient de leur tâche, ils priaient, prêchaient, enseignaient, conseillaient, soit dans des périodes de persécutions, soit dans des temps de relative tranquillité et de croissance continue de l’œuvre de Dieu. Lorsque le Seigneur visitait alors son peuple et lui accordait un réveil, aussitôt un sentiment très fort de sa présence s’emparait des chrétiens, son Esprit suscitait une profonde repentance, une recherche assidue de sainteté et provoquait la conversion indiscutable de beaucoup de gens. Ce mouvement pouvait se manifester de façon disciplinée ou extraordinaire.
Si, dans certains milieux, le mot « réveil » a toujours ce sens, dans d’autres il s’applique à une réunion ou à une série de réunions au cours desquelles les prédicateurs insistent sur la nécessité de la sanctification personnelle, ou délivrent des messages d’évangélisation. On admet généralement que si le prédicateur est revêtu des dons spirituels, il y aura immanquablement du fruit. Dans certaines régions du Sud des États-Unis, on entend encore des expressions comme « provoquer un réveil » ou « prêcher le réveil ». Pour contribuer à la clarté, il serait préférable de parler d’« organiser une conférence biblique » ou « tenir une série de réunions d’évangélisation ».
Le psaume 107 énumère toute une gamme de circonstances de grand danger ou de terrible oppression dans lesquelles les gens s’étaient généralement trouvés à cause de leur péché. Dans tous les cas, Dieu est venu les secourir. Ceux qui avaient erré dans le désert avaient crié à l’Éternel, qui les avait alors délivrés de la soif et de la faim (v. 4-9). D’autres s’étaient retrouvés prisonniers, dans les chaînes, « parce qu’ils s’étaient révoltés contre les paroles de Dieu » (v. 11), et l’Éternel les avait délivrés (v. 13-14). D’autres encore s’étaient tellement corrompus par leur propre folie que la vie avait fini par leur inspirer du dégoût. Mais lorsqu’ils avaient crié à l’Éternel, « il envoya sa parole et les guérit » (v. 20). D’autres enfin se trouvaient en péril sur les mers ; là aussi l’Éternel avait entendu leurs appels au secours et les avait sauvés (v. 23-32). Ce Dieu abaisse les gens hautains et, par amour pour les pauvres et les malheureux, il transforme le désert en champs fertiles (v. 33-42).
De crainte que nous comprenions mal la pensée du psalmiste, celui-ci insiste sur deux points. D’abord, dans la plupart des sections de ce psaume, lorsque l’auteur décrit la situation de ceux qui ont été sauvés, il ajoute : « Qu’ils célèbrent l’Éternel pour sa bienveillance et pour ses merveilles en faveur des humains ! » (v. 8). Ensuite, il rappelle au début du psaume que Dieu est bon et que sa bienveillance dure à toujours (v. 1), tandis qu’à la fin, il insiste en disant : « Que celui qui est sage prenne garde à ces choses et comprenne les actes bienveillants de l’Éternel » (v. 43). C’est cette vérité qui est la source ultime de toutes les bénédictions de Dieu, et non le réveil spirituel. Le dernier verset va plus loin et nous autorise à considérer les réveils parmi les bienfaits de Dieu.