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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Samuel 7 ; 2 Corinthiens 1 ; Ézéchiel 15 ; Psaumes 56 – 57

La suscription de Psaumes 57 indique que David le composa « lorsqu’il s’enfuit devant Saül dans la caverne » (cf. 1 Samuel 22.1 ; 24.3). Ce poème traduit donc bien l’état émotionnel et spirituel de l’auteur qui pouvait affirmer à ce moment-là qu’« il n’y a qu’un pas entre moi et la mort » (1 Samuel 20.3). Il appelle quelques remarques.

1° Même lorsqu’il implore la compassion, David exprime sa confiance dans le pouvoir souverain de Dieu. Le langage est stupéfiant, étant donné les circonstances : « Je crie au Dieu Très-Haut, au Dieu qui mène tout à bonne fin pour moi » (v. 3). Le titre « Dieu Très-Haut » n’est pas très courant dans les Psaumes. David pense peut-être à un autre homme qui lui aussi était errant, Abraham, habitué à s’adresser à Dieu en utilisant cette formule. David n’imagine certainement pas un seul instant que les circonstances qu’il traverse ont échappé au contrôle d’un tel Dieu. Il implore sa miséricorde tout en reconnaissant que Dieu, le Dieu puissant, accomplit ses desseins à son endroit. Nous retrouvons souvent dans l’Écriture ce mélange d’humble supplication et de sereine confiance dans le pouvoir souverain de Dieu. Il n’atteint cependant jamais la hauteur de la prière de Jésus dans le jardin : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux » (Matthieu 26.39). Tout disciple de Jésus-Christ découvrira l’angoisse et l’allégresse de ce type de prière.

2° Le refrain (v. 6, 12), « Élève-toi sur les cieux, ô Dieu ! Que ta gloire soit sur toute la terre ! » révèle David dans une attitude de profonde adoration affirmant la gloire de Dieu que les croyants oublient facilement, surtout lorsqu’ils sont dans la détresse. L’équivalent néotestamentaire de cette prière se trouve peut-être dans le « Notre Père » que le Seigneur Jésus a enseigné : « Que ton nom soit sanctifié ! » (Matthieu 6.10). Ici, David ne médite pas sur la puissance souveraine de Dieu, mais sur sa souveraineté même. Pour David, ce qui compte plus que de sortir sain et sauf de la caverne, c’est que Dieu soit exalté au-dessus des cieux. La prière ardente qui fait passer la gloire de Dieu avant les intérêts personnels urgents engendre à la fois joie et stabilité : « Mon cœur est affermi, ô Dieu ! mon cœur est affermi ; je chanterai, je psalmodierai » (v. 8).

3° L’indication que David donne du lieu où il veut témoigner de Dieu est plutôt surprenante : « Je te célébrerai parmi les peuples, Seigneur ! Je psalmodierai en ton (honneur) parmi les nations. Car ta bienveillance atteint jusqu’aux cieux, et ta vérité jusqu’aux nues » (v. 10-11). Le psalmiste n’a pas du tout une vision limitée de Dieu. Aujourd’hui, des millions de chrétiens chantent ces paroles ; le vœu de David a été exaucé bien au-delà de ce qu’il aurait pu imaginer.

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