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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Samuel 20 ; 2 Corinthiens 13 ; Ézéchiel 27 ; Psaumes 75 – 76

Le psaume 76 a une structure d’une élégante simplicité et contient une leçon théologique que j’indiquerai à la fin de cette méditation. Les sept prmiers versets rappellent une grande délivrance, un événement historique concret ; les six derniers brossent un tableau à l’échelle cosmique et déclarent que Dieu triomphera également dans cette sphère.

Les premiers versets plantent clairement le décor historique: « Dieu est connu en Juda, son nom est grand en Israël. Sa tente est à Salem [autre nom pour Jérusalem, Genèse 14.18 ; Hébreux 7.2], et sa demeure à Sion [la forteresse située sur un lieu élevé, que David avait conquise] » (v. 2-3). L’auteur attire donc l’attention sur Jérusalem, le lieu que Dieu avait choisi pour se faire connaître. La référence à la « tente » peut indiquer que le tabernacle existait encore et par conséquent que le Temple n’avait pas encore été construit. Il est aussi possible que le Temple existait déjà mais que l’auteur conserve le langage du tabernacle car il correspondait à la terminologie utilisée dans l’alliance mosaïque. Quoi qu’il en soit, c’est dans cette ville que Dieu « a brisé les foudres de l’arc » (v. 4, litt. « les éclairs » ; cf. 78.48) et autres armes de guerre. Les versets 5 à 7 font penser à une intervention divine dramatique et soudaine, comme lorsque l’ange de l’Éternel anéantit l’armée de Sennachérib en une nuit (Ésaïe 37.36 ; voir la méditation du 5 juin). Dieu lui-même déclara : « Il n’entrera pas dans cette ville, il n’y lancera pas de flèche » (Ésaïe 37.33). Rapprochez cette parole de : « Ils n’ont pas trouvé leurs mains, tous ces vaillants hommes » (v. 6, note).

Le reste du psaume est dépeint à plus grands traits. Dieu ne règne a plus à Jérusalem, mais dans les cieux (v. 9). L’auteur donne une application universelle à la leçon des sept premiers versets : « C’est toi qui es redoutable, toi ! Qui peut tenir en face de toi, au temps de ta colère ? » (v. 8). Le verset 11 est particulièrement difficile à traduire. La « fureur » mentionnée au début du verset peut correspondre à celle de Dieu ou à celle des hommes. En fait, les deux idées ne sont pas tellement éloignées l’une de l’autre. La fureur de l’homme peut tourner à la louange de Dieu; c’est le cas dans ce contexte car Dieu a le dernier mot et répond par le jugement. Il est cependant vrai également que Dieu agit avec une telle sagesse providentielle qu’il peut se servir de la colère humaine dans les circonstances les plus extraordinaires (Actes 2.23). Les derniers versets font clairement ressortir que Dieu règne en souverain et que personne ne peut s’opposer à lui.

La structure de ce psaume reflète donc le fil rouge de la Bible tout entière, si bien que le lecteur contemporain peut découvrir dans les récits de grâce et de jugements de l’ancienne alliance, des portraits de l’ultime manifestation de Dieu en grâce et jugement.

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