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Les premiers versets de Joël 2 brossent un tableau surprenant de l’avancée des hordes de sauterelles. Le dernier verset de la première partie (v. 11) indique que ces sauterelles symbolisent l’armée de l’Éternel. Dans l’Ancien Testament, « le jour de l’Éternel », celui au cours duquel l’Éternel se manifeste, est aussi souvent un jour de jugement qu’un jour de bénédictions et de lumière : « Car le jour de l’Éternel est grand, il est très redoutable ; qui pourra le supporter ? » (v. 11). On peut transposer cette réalité à l’ultime jour de l’Éternel : il est grand et redoutable. Qui pourra le supporter ? Seuls ceux qui auront cherché la protection et la sécurité que Dieu seul offre seront capables de témoigner au dernier jour, lorsque la colère de Dieu éclatera pleinement : « Je n’ai pas d’autre raison / Je n’ai pas d’autre supplication / La mort de Jésus me suffit / Car c’est pour moi qu’il a donné sa vie » (L.H. Edmonds).

Le verset 11 est suivi de deux passages mémorables :

D’abord, l’exhortation de Joël à revenir au Seigneur contient ce verset remarquable : « Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, et revenez à l’Éternel, votre Dieu ; car il fait grâce, il est compatissant, lent à la colère et riche en bienveillance, et il regrette le malheur qu’il envoie » (v. 13). L’habitude de se vêtir de sacs ou de déchirer ses vêtements à des moments de grande détresse ou en signe de repentance était bien connue. Pourtant, comme toutes les manifestations extérieures, elle pouvait être singée. Au lieu d’être la manifestation extérieure d’une repentance intérieure, elle pouvait facilement devenir un élément supplémentaire de l’hypocrisie religieuse. Dieu désire un changement qui vienne de l’intérieur, pas une manifestation extérieure par laquelle l’être humain espère soutirer quelque bienfait de sa part. Ces paroles suggèrent aussi fortement que la repentance profonde implique non seulement un rejet du comportement pécheur, mais également une réaction émotionnelle et viscérale, un cœur contrit, la honte qui accompagne le rejet de la pratique antérieure du péché. Elle ne produit pas des gens qui cherchent à négocier un nouveau contrat avec Dieu, mais des hommes et des femmes qui, sous la conviction du Saint-Esprit, s’écrient : « Que ferons-nous ? » (Actes 2.37).

Ensuite, le chapitre 3 indique ce que Dieu fera « après », c’est-àdire après les bénédictions qu’il promet d’accorder à son peuple en termes de patrie et de récoltes. Il répandra son Esprit sur tout être humain (3.1) d’une manière si puissante que tous connaîtront Dieu et bénéficieront de l’esprit prophétique. Le jour de la Pentecôte, Pierre annonce l’accomplissement de ces versets (Actes 2.17-21). Ils constituent un parallèle à diverses promesses d’une nouvelle alliance (Jérémie 31 ; Ézéchiel 36). Voir la méditation du 15 juillet dans le volume 1 et celles du 3 août et du 3 octobre dans ce volume-ci.

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