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Osée 14, le chapitre final du livre, révèle un ton plus cordial. C’est comme si le tonnerre de la rébellion et du jugement s’était calmé tout seul pour laisser place à la grâce. Le chapitre s’ouvre (v. 2) et se ferme sur une exhortation d’Osée. Entre les deux, il y a d’abord les paroles du peuple (ou, plus précisément, celles que le prophète demande au peuple de prononcer), puis les paroles de Dieu. Je ferai quelques remarques sur chacune de ces quatre sections.

1° Osée commence par un appel à la repentance : « Israël, reviens à l’Éternel, ton Dieu » (v. 2). L’invitation est bien précisée : reviens à « ton Dieu ». Le prophète n’appelle pas le peuple à un cheminement spirituel hasardeux, mais à un éloignement de la rébellion, un demi-tour vers l’Éternel qu’il connaît depuis longtemps. Il doit aborder en face la triste réalité : « Car tu as trébuché par ta faute » (v. 2). Il n’y a jamais de retour authentique sans que cette réalité fondamentale soit reconnue. Par ailleurs, ce que le prophète désire n’est pas un simple retour à une obéissance formaliste, à un code de lois. Il tient à ce que le peuple s’approche de Dieu avec « des paroles » (v. 3). Certes, les paroles peuvent être vides : les actions parlent parfois plus fort que les paroles. Il n’empêche que la véritable repentance ne se limite pas au regret de la conduite menée, mais s’accompagne de paroles; elle ne se contente pas d’un retour à contrecœur à des rites prescrits ou à la fréquentation de l’église, mais demande ce type de repentir jaillissant en paroles révélatrices de ce que le cœur contient.

2° Quelles paroles doivent-ils prononcer ? Osée le leur dit (v. 3b-4). Ils doivent demander le pardon de leurs péchés, supplier Dieu de les accueillir, renoncer à leurs alliances politiques en reconnaissant qu’elles les détournaient implicitement de la confiance en Dieu ; ils doivent également rejeter leur idolâtrie et placer leur espérance dans le Dieu vivant. Quel écho ces requêtes trouvent-elles dans notre vie ?

3° Les paroles de l’Éternel (v. 5-9) sont admirables : « Je guérirai leur inconstance, j’aurai pour eux un amour généreux, car ma colère s’est détournée d’eux » (v. 5). Puis Dieu décrit par une série d’images les bénédictions qu’Israël aura en lui et qu’il répandra sur le peuple. Les derniers vers de cette partie renforcent la théologie de tout le chapitre. « Je serai comme un cyprès verdoyant. C’est de moi que vient ton fruit » (v. 9). En effet, Dieu est « verdoyant » comme la verdure des arbres à feuillage persistant, et dans sa prospérité, il produit de la nourriture tel un arbre qui porte du fruit (cf. Psaumes 1.3).

4° Osée conclut le livre : « Que celui qui est sage ait l’intelligence de ces choses ! Que celui qui est intelligent les comprenne ! Car les voies de l’Éternel sont droites ; les justes y marcheront, mais les criminels y trébucheront » (v. 10).

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