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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Chroniques 33 ; Apocalypse 19 ; Malachie 1 ; Jean 18

Apocalypse 19 se divise en deux parties. Dans la première, Jean entend le bruit d’une grande foule dans le ciel ; elle exprime à voix forte une louange spontanée, à laquelle se joignent d’autres créatures dans une sublime unité antiphonique. La première strophe de l’adoration (v. 1-3) célèbre Dieu parce qu’il a condamné la grande prostituée (voir les méditations des 26 et 27 décembre), faisant ainsi éclater la véracité et la justesse de ses jugements (v. 2). Cette strophe entraîne le chœur : « Alléluia !… Et sa fumée monte aux siècles des siècles » (v. 3), et les anciens réunis autour du trône approuvent en adorant (v. 4). Une voix venant du trône exhorte tous les serviteurs de Dieu, « vous qui le craignez, petits et grands » (v. 5), à s’associer à cette louange. De nouveau Jean entend la multitude éclater en louange. Cette fois-ci, elle insiste moins sur la justice de Dieu qui a condamné la prostituée, et davantage sur la pure gloire du règne du « Seigneur Dieu, le Tout-Puissant » (v. 6) et sur l’imminence des « noces de l’Agneau » (v. 7).

La deuxième partie de ce chapitre dépeint Jésus en catégories hautement symboliques. Il est bon à nouveau de se rappeler avec quelle aisance la littérature apocalyptique mélange les métaphores. Celui qui, depuis le chapitre 5, est surtout présenté comme un Agneau (un titre très courant dans les chapitres 21 à 22) et dépeint ici comme un guerrier montant un cheval blanc. Il est appelé « Fidèle et Véritable » (v. 11), « son nom est la Parole de Dieu » (v. 13 ; cf. Jean 1.1, 14) et son titre est « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (v. 16). Il conduit les armées célestes dans l’assaut final contre les deux bêtes (en réalité la bête et le faux prophète) et contre tous ceux qui portent leur marque. Son arme est une épée acérée qui sort de sa bouche : il lui suffit de parler pour gagner. Il est celui qui « foulera la cuve du vin de l’ardente colère du Dieu Tout-Puissant » (v. 15), ce qui nous ramène à l’image terrifiante de 14.19-20.

Dans un certain sens, le chapitre 19 n’apporte rien de nouveau au déroulement de l’intrigue du livre de l’Apocalypse. Nous savions déjà que Dieu détruirait la grande prostituée, que ceux qui portent la marque de la bête devraient affronter son ardente colère. Si une touche nouvelle et vitale est ajoutée au tableau, c’est celle du rappel salutaire que Dieu tient fermement les commandes de toutes choses, qu’il faut le louer pour ses justes jugements sur tout ce qui est mal, enfin que l’agent qui, à la fin, détruit toute opposition n’est autre que Jésus-Christ. Tout cela est dit non seulement dans un langage apocalyptique spectaculaire, mais également sur un ton de louange enthousiaste. Le lecteur est implicitement invité à s’associer à cette louange, même si dans le présent, il le fait encore par la foi et non par la vue.

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