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Il arrive de temps en temps que quelqu’un présente des qualités exceptionnelles depuis son adolescence et continue ensuite de s’y tenir. Mais ce n’est pas courant. Qui aurait pensé qu’un obscur peintre, originaire de Vienne, se transforme en monstre que le monde a connu sous le nom d’Adolf Hitler ? Qui aurait imaginé qu’un jour un petit gérant de mercerie du Missouri (le président Harry S. Truman), un brave homme qui n’avait que le niveau d’études secondaires, succéderait à Roosevelt, donnerait l’ordre de lâcher la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki, renverrait le général Douglas MacArthur et ordonnerait l’intégration raciale dans les forces armées ?

Prenons le cas de Saül (1 Samuel 9). Il était de la tribu de Benjamin, cette tribu réduite en nombre et dépréciée à la suite des événements horribles décrits dans Juges 19 à 21 (voir les méditations du 5 au 7 août). Il ne venait même pas d’un clan important de cette tribu (v. 21). Physiquement, c’était un homme costaud occupé aux durs travaux agricoles que son père lui confiait, et – autant que nous sachions – pas du tout en quête de gloire ou de pouvoir. D’ailleurs, le chapitre suivant indique qu’il avait fallu le tirer de sa cachette près des bagages pour recevoir les honneurs que le peuple avait voulu lui rendre.

Ce n’est pas le moment de rappeler tout ce qui ira mal par la suite. Nous mentionnerons certaines erreurs dans des méditations ultérieures. Même les gens qui n’ont qu’une connaissance superficielle de l’Écriture savent que Saül était un personnage versatile et qu’il a connu une fin tragique. Quelles leçons tirer de sa vie?

1° Si nous sommes sur la pente ascendante d’une vie riche de promesses, efforçons-nous de persévérer fidèlement et humblement dans les petites choses. Un bon commencement ne garantit pas une bonne fin.

2° Si nous avons la responsabilité d’embaucher des gens, qu’il s’agisse de pasteurs, de responsables chrétiens ou de dirigeants d’entreprises, même si certains d’entre nous sont plus perspicaces et plus avisés que d’autres, nous pouvons tous nous tromper, pour la simple raison qu’en plus des mauvais choix que nous faisons, un bon choix peut devenir mauvais (et vice versa), car les êtres humains changent.

3° Il s’ensuit que toute organisation, et notamment l’Église locale, a besoin de procédures permettant de se séparer avec tact et amour de dirigeants qui évoluent mal ou qui se révèlent malheureusement incapables. Ce n’était pas possible dans l’Israël ancien en ce qui concernait le roi. Cette mesure est non seulement possible, mais vivement recommandée par le Nouveau Testament en ce qui concerne les conducteurs des Églises.

4° Seul Dieu connaît la fin d’une chose dès son commencement. Une fois que nous avons exercé le meilleur jugement possible, rien n’est plus important que de nous en remettre à Dieu pour chercher à lui plaire, nous efforçant d’aligner notre jugement sur ce qu’il a révélé de lui-même dans sa Parole, en accordant une confiance absolue à Celui qui connaît la fin dès le commencement.

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