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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 1 Samuel 21 – 22 ; 1 Corinthiens 3 ; Ézéchiel 1 ; Psaumes 37

Ézéchiel était le contemporain de Jérémie. Bien que né dans une famille de sacrificateurs, il fut éloigné du Temple. En mars 597 av. J.-C., il fut exilé à plus de 1 000 kilomètres de Jérusalem, à Babylone, en compagnie du roi Yehoyakîn, de la reine mère, de l’aristocratie et d’un grand nombre de sacrificateurs et d’artisans. Le jeune roi fut emprisonné ou maintenu en résidence surveillée pendant 37 ans. La communauté exilée, appauvrie et déportée loin de Jérusalem et du Temple, avait la nostalgie du pays et suppliait Dieu de la secourir. Elle n’imaginait pas que dix ans plus tard, Jérusalem serait entièrement détruite. Les exilés tentèrent de s’installer sur les rives du fleuve Kebar (sans doute un canal d’irrigation qui serpentait au sud-ouest de l’Euphrate). Là, d’après Ézéchiel 1, alors qu’il avait 30 ans et que c’était la cinquième année de son exil (donc vers 593 av. J.-C., six ans avant la destruction de Jérusalem), le prophète reçut une vision extraordinaire.

Une explication détaillée de cette vision apocalyptique demande plus de place que celle dont je dispose ici. Néanmoins, quelques remarques semblent indispensables.

1° En gros, Ézéchiel a la vision d’un trône mobile, celui de Dieu.

2° Le trône est constitué de « quatre animaux » qui se touchent tous par l’extrémité de leurs ailes. Ces quatre êtres vivants forment donc un grand carré creux en son milieu. Cet espace est occupé par un éclat étincelant, des éclairs et du feu. Chacun des quatre animaux possède quatre faces, une façon probable de signaler que le trône de Dieu est intelligent (face humaine), royal (face de lion), fort (face de bœuf) et compatissant (face d’aigle, cf. Exode 19.4 ; Ésaïe 40.31). À côté de chaque créature se trouve une paire de roues, perpendiculaires entre elles, si bien qu’elles ne peuvent tomber. Tout l’ensemble se déplace dans une seule et même direction, dans un système à trois dimensions, mû par les roues et les ailes des quatre animaux, sous le contrôle cohérent de l’Esprit. Au-dessus des têtes des quatre animaux et portée par eux se trouve une sorte de plate-forme immense, qui scintille comme de la glace ou de la gelée blanche. Et, sur cette étendue, il y a le trône de Dieu.

3° L’importance de ce trône mobile se dévoile dans la suite du livre. Saisissons ici deux choses : a) Plus la vision s’approche de Dieu, plus il est décrit de façon lointaine. Le point culminant : « Tel était l’aspect de la clarté qui l’entourait : c’était une apparition de la gloire de l’Éternel » (v. 28) n’inspire pas l’œuvre d’un artiste, mais l’adoration. b) Plus largement : les visions de Dieu provoquent toujours brisement, humilité et adoration (cf. Ésaïe 6 ; Apocalypse 1 ; 4-5).

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