L’onction de David comme roi d’Israël (1 Samuel 16.1-13) est pleine d’intérêt, même si le couronnement n’aura lieu que des années plus tard.
1° Les prophètes et les prédicateurs sont parfois plus réticents que le Dieu Tout-Puissant à se débarrasser d’un mauvais chef (v. 1). Ce n’est pas que nous soyons plus compatissants que Dieu, mais parce que l’inertie, la nostalgie, les liens personnels d’affection nous empêchent de voir les dégâts que cause le responsable. Malgré toute sa compassion, Dieu n’est jamais aveugle.
2° Saül était monté sur le trône par une décision de Dieu. Est-il assez stupide pour penser être plus intelligent que Dieu et conserver le pouvoir ? Qu’il est triste de voir Samuel avoir peur d’oindre le nouveau roi, parce que Saül a menacé de tuer quiconque porte la main sur une dynastie à laquelle Dieu lui-même a mis un terme, même un prophète de Dieu !
3° Saül était très prometteur quand il est monté sur le trône. Maintenant, Samuel pense pouvoir déceler lui-même les aptitudes royales chez les fils d’Isaï, par exemple chez Éliab, l’aîné. Mais Dieu l’arrête en lui disant : « Ne prends pas garde à son apparence et à sa haute taille, car je l’ai rejeté. Il ne s’agit pas de ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur » (v. 7).
C’est une leçon qu’il convient d’apprendre tout à nouveau, surtout à notre époque qui préfère les images à la réalité. Pour réussir, certains prédicateurs se soucient davantage de la tenue vestimentaire et de la voix séduisante et autoritaire que de la pureté de leur cœur.
4° L’élément le plus important pour la vie et le service de David est la descente de l’Esprit de Dieu qui s’empare de lui (v. 13). C’est là une expérience commune aux prophètes, sacrificateurs, rois et quelques autres chefs auxquels Dieu avait confié un rôle particulier sous l’ancienne alliance. Bien que le discernement soit difficile dans ce domaine, on ne dira jamais assez souvent ni assez fort que l’Église a besoin de dirigeants revêtus de « l’onction » – un terme prisé par les puritains anglais des temps passés. L’Esprit doit oindre ses serviteurs. Est-ce trop exiger à une époque où, selon les termes de la nouvelle alliance, tous les membres du peuple de Dieu ont reçu l’Esprit descendu à la Pentecôte ?
5° Ceux qui connaissent leur Bible ne peuvent que jubiler à la lecture du verset 12. L’Éternel dit à Samuel à propos de David: « Lève-toi, donne-lui l’onction, car c’est lui ! » David était l’homme choisi par Dieu. Ce sont là les débuts difficiles d’une nouvelle étape importante dans l’histoire de la rédemption, une étape qui aboutira directement au plus illustre descendant de David – et son Seigneur.