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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 1 Rois 19 ; 1 Thessaloniciens 2 ; Daniel 1 ; Psaumes 105

L’indication « la troisième année du règne de Yehoyaqim, roi de Juda » (Da- niel 1.1) correspond à la manière dont les Babyloniens calculaient la durée des règnes ; en suivant la manière israélite, nous aurions obtenu la quatrième année, c’est-à-dire l’an 605 av. J.-C. Le premier convoi de déportés eut donc lieu en 605, et Daniel en faisait partie ; le deuxième, qui comprenait Ézéchiel, Yehoyakîn, la reine mère, l’aristocratie et les artisans, rejoignit les premiers exilés en 597. La destruction finale de Jérusalem se produisit en 587.Près d’une vingtaine d’années avant cette date, un certain nombre de jeunes hommes de l’aristocratie juive avaient été transportés à Babylone. D’après Daniel 1, ils étaient bien traités. La politique impériale n’était pas seulement bienveillante, mais également intelligente. L’empire investissait dans ces jeunes gens doués et bien éduqués et leur donnait une formation supérieure et le meilleur entraînement intellectuel qui soit, agrémentés de grands avantages en nature pour rendre les perspectives encore plus alléchantes. Le moment venu, ils entraient dans le gouvernement en vouant une loyauté indéfectible à leurs bienfaiteurs en mettant leur jeunesse, leurs compétences et leurs connaissances des frontières impériales à leur service. Les quatre Hébreux mentionnés ici deviendront tellement Babyloniens qu’ils en oublieront même leur nom de naissance : Daniel deviendra Belchatsar, Hanania prendra le nom de Chadrak… (v. 7).

Cependant, Daniel s’est fixé des limites qu’il ne veut pas franchir. Cela aurait pu lui coûter la vie. Il ne vit aucun inconvénient à changer de  nom, ni à se mettre au service de l’Empire babylonien. En revanche, il ne voulait pas « se souiller » (v. 8) en mangeant des aliments préparés dans les cuisines royales. Il savait que s’il les acceptait, il mangerait certainement de temps en temps des aliments formellement interdits par la loi de Dieu. C’était pour lui plus qu’une question d’obéissance et qu’un problème de conscience. Dans sa providence, Dieu avait suscité Achpenaz, le responsable devant qui Daniel devait répondre. C’était un homme compréhensif, comme le montre le chapitre.

Pour beaucoup d’entre nous aujourd’hui, Daniel passe pour une sorte d’exalté, mais certainement pas pour quelqu’un à imiter. Pourquoi perdre sa vie pour des questions de saucisses ? À bien réfléchir, existe-t-il une chose pour laquelle il vaille la peine de mourir ? Probablement pas, si toute la vie se résume à notre brève existence terrestre, et si ne compte que ce qui m’arrive. Le but de Daniel était d’être agréable à Dieu et de respecter les termes de l’alliance. Il ne laissait pas à Babylone le soin de fixer ses valeurs ; de ce point de vue, il était prêt à mourir. L’ennui est que si une culture exclut les choses pour lesquelles il vaut la peine de mourir, elle supprime aussi celles pour lesquelles il vaut la peine de vivre. Un de mes collègues dans le ministère disait souvent : « Nous sommes soit des martyrs potentiels soit des suicidés potentiels ; je ne vois pas de juste milieu entre ces deux risques. Et la Bible insiste sur le fait que quiconque croit au vrai Dieu doit être prêt au martyre ».

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