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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 1 Rois 18 ; 1 Thessaloniciens 1 ; Ézéchiel 48 ; Psaumes 104

Il serait tentant de continuer de méditer la triade paulinienne dans 1 Thessaloniciens 1.3 (voir la méditation du 11 octobre), mais la confrontation d’Élie avec les faux prophètes sur le mont Carmel prime (1 Rois 18).

Ce qu’il y a de plus choquant dans cette confrontation est qu’elle était absolument indispensable. Ce peuple est celui de l’alliance. Pourtant, ce n’est pas comme si Dieu ne s’était jamais révélé aux enfants d’Israël. Mais dans leur ensemble, les dix tribus du royaume du nord avaient complètement oublié leur héritage. Lorsque Élie reprend le peuple en lui disant : « Jusques à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l’Éternel est Dieu, ralliez-vous à lui ; si c’est Baal, ralliez-vous à lui ! » (1 Rois 18.21), le peuple ne lui a rien répondu.

Mais avant d’adresser des reproches de propres justes aux autres, demandons-nous combien de fois l’Église s’est éloignée de ses attaches. Le grand réveil spirituel a été un puissant mouvement de l’Esprit de Dieu ; pourtant, un siècle plus tard, beaucoup d’Églises, autrefois remplies de nouveaux convertis qui enseignaient une théologie saine et robuste et menaient une vie de piété remarquable, étaient tombées dans le piège de l’unitarisme. De même, qui aurait pu penser que la patrie de Luther et de la Réforme engendrerait Hitler et l’Holocauste ? Comment se fait-il que le mouvement évangélique du XXe siècle, qui s’est principalement développé entre les années 1930 et 1960, ait produit des leaders évangéliques autoproclamés qu’aucun des conducteurs d’autrefois n’aurait reconnus comme tels ? Le triste fait est que les hommes ont la mémoire courte, sélective et égoïste. De plus, chaque nouvelle génération s’appuie sur un fondement légèrement différent. Comme tous les membres de l’Église doivent passer par la conversion, le corps de Christ n’est jamais qu’à une ou deux générations de son extinction. Si nous l’oublions, il nous est facile de nous reposer sur nos lauriers quand tout va bien, et de perdre de vue notre mission, pour ne pas dire notre Créateur et notre Rédompteur.

La scène qui s’est déroulée sur le mont Carmel a été spectaculaire : 1 prophète contre 850, Yahweh contre Baal – Baal justement considéré souvent comme le dieu du feu. C’est comme si Élie avait situé le combat sur le terrain de prédilection de Baal. Les railleries du prophète de Dieu incitent les faux prophètes à se mutiler et à se meurtrir (1 Rois 18.28). Sur ordre de l’Éternel (1 Rois 18.36), Élie semble mettre tout contre lui en inondant le sacrifice qu’il est en train de préparer. Puis, le soir, sa prière brève et incisive fait descendre le feu du ciel comme une explosion, et le peuple crie : « C’est l’Éternel qui est Dieu ! C’est l’Éternel qui est Dieu ! » (1 Rois 18.39). Ensuite, en réponse à la prière d’intercession d’Élie, la pluie tombe du ciel et abreuve la terre desséchée.

Au plus profond du cœur des chrétiens, quelque chose crie : « Seigneur, refais-le ! », peut-être pas de la même manière que du temps d’Élie. Mais nous aimerions que Dieu se manifeste d’une manière incontestable et avec puissance de façon à arracher à nos contemporains une confession claire et massive qu’il est bien le Dieu vivant.

Ce prodige a-t-il changé Israël ? Pourquoi ?

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