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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 1 Rois 14 ; Colossiens 1 ; Ézéchiel 44 ; Psaumes 97 – 98

On intitule souvent l’association des vertus « la foi, l’espérance, l’amour » la triade paulinienne. On retrouve ces mots dans diverses combinaisons dans les lettres de Paul ; parfois il n’en cite que deux, parfois les trois.

Le verset sans doute le plus connu qui contient cette triade est 1 Corinthiens 13.13 : « Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande, c’est l’amour ». Dans ce passage, l’apôtre n’établit aucun lien entre ces trois vertus ; il déclare simplement que la foi, l’espérance et l’amour (qu’il considère comme la « voie par excellence » [1 Corinthiens 12.31b ; voir la méditation du 8 septembre] plutôt que comme un « don ») « demeurent » : à mon avis, il affirme qu’elles subsistent dans l’éternité et qu’il convient donc de les rechercher et de les entretenir dès ici-bas. Mais l’apôtre insiste sur la supériorité de l’amour. Il n’explique cependant pas pourquoi il en est ainsi. En nous fiant à ce que le Nouveau Testament déclare ailleurs, nous pouvons raisonnablement penser que l’amour est la plus grande des trois vertus, parce que c’est un attribut de Dieu. Dieu n’exerce pas la foi ; il n’espère pas dans le sens qu’il n’a pas besoin d’attendre la réalisation de promesses faites par d’autres. En revanche, il aime. D’ailleurs, Jean déclare que Dieu est amour (1 Jean 4.8). Aucun texte ne dit que Dieu est foi ou espérance. Voilà pourquoi l’amour est supérieur aux deux autres vertus.

Ici, dans Colossiens 1.3-6, la relation entre les trois éléments de la triade paulinienne est différente. Paul remercie Dieu lorsqu’il prie pour les Colossiens en donnant la raison : « nous avons en effet entendu parler de votre foi en Christ-Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux, et que la parole de vérité, celle de l’Évangile, vous a précédemment fait connaître » (v. 4-5). Remarquons plusieurs choses tirées de ce texte :

1° Paul n’a pas fondé l’Église de Colosses. Mais maintenant qu’il a entendu parler de ces chrétiens, il prie sans cesse pour eux en rendant grâces à Dieu.

2° Ce que Paul a entendu à leur sujet est leur foi et leur amour, deux vertus démontrables. Si vous avez la foi en Jésus et si vous aimez les saints, cela se voit. Ces vertus étaient tellement visibles chez les chrétiens colossiens que Paul en avait été informé. Les nouvelles de la foi et de l’amour de nos Églises se répandent-elles au loin ?

3° Paul déclare que cette foi et cet amour découlent de « l’espérance » qui leur est réservée dans les cieux (v. 5). Vivre en ayant l’éternité comme point de mire stimule la foi et nourrit l’amour.

4° Cette espérance qui a fondé leur foi et leur amour s’enracine elle-même dans l’Évangile, la Parole de vérité qui leur avait été annoncée (v. 5-6).

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