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Le prix de l’amitié véritable

Lors d’une étude sur la responsabilité, je suis tombée sur des articles concernant l’amitié. Je n’ai pas pu arrêter d’y penser depuis.  

Nous utilisons le mot “ami” avec trop de facilité, ne pensez-vous pas? Une personne avec qui nous avons quelques conversations, avec qui nous travaillons, ou que nous « likons » sur facebook est parfois appelée  amie. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, mais un usage aussi frivole du mot nous fait oublier le sens biblique de l’amitié. Comme le dit J. R. Miller :

« Devenir l’ami de quelqu’un, c’est réellement entretenir une relation si étroite avec une personne que notre vie est liée à la sienne et elles ne font plus qu’une. Une amitié véritable est complètement désintéressée. Elle ne recherche pas son propre intérêt, aucun avantage. Une amitié véritable n’aime pas pour ce qu’elle peut recevoir, mais pour ce qu’elle peut donner. Son but n’est pas d’être servie mais de servir. » (Marc 10:45). 

Savez-vous comment vont vos amis? Comment vont leur cœur ? L’état spirituel de leur âme ? Si nous ne savons pas comment vont nos amis dans leur marche avec le Seigneur, quelles épreuves ils traversent, avec quels péchés ils luttent, alors il s’agit d’une connaissance superficielle et non d’une amitié. 

Les véritables amis sont rares de nos jours car être un vrai ami nous coûte beaucoup. Voici six prix à payer pour connaître une amitié véritable : 

1. L’amitié nous coûte notre confort personnel 

Nous pensons souvent que l’amitié c’est prendre du bon temps, s’amuser et passer des moments agréables ensemble. Cela en fait partie, bien sûr. Mais la vraie amitié se voit quand l’autre a besoin de quelque chose ou veut quelque chose qui n’est plus si amusant pour nous. C’est à ce moment-là que nous devons accepter de mettre de côté nos préférences personnelles, et regarder l’autre comme plus important que nous (Phil. 2:3). Peut-être font-ils face à une épreuve et ont-ils besoin de se confier ? Peut-être ont-ils besoin qu’on leur rende un service que nous trouvons très lourd ?

L’amitié peut engendrer des désagréments personnels, mais quand nous appelons quelqu’un « un ami » nous acceptons d’associer sa vie à la nôtre, et cela va nous coûter notre confort personnel. 

2. L’amitié nous coûte du temps

Nous sommes faits pour la vie en communauté. Dieu a dit qu’il n’était pas bon pour l’homme d’être seul (Gen. 2:18). Cela était vrai avant la chute et c’est toujours vrai aujourd’hui.  Mais l’amitié prend du temps. Vous ne pouvez pas espérer une relation profonde si vous n’y investissez pas du temps.

J’ai tendance à être casanière, et cela me demande donc beaucoup d’efforts.  Mais pour connaitre quelqu’un et savoir comment le servir, il faut passer du temps avec lui. Même quand des amis entretiennent une relation longue distance, elle est souvent basée sur une longue période d’investissement mutuel dans la vie de l’autre. 

3. L’amitié nous coûte notre intimité

Qu’est-ce qui vous a attiré chez vos amis? Leur sens de l’humour, leur intelligence ? Est-ce que vous admirez leur créativité et leur amour pour leur famille ? Peut-être avez-vous été attiré par leur gentillesse, leur sens de l’organisation, ou une passion en commun ? Au début, nous ne voyons que les bons cotés de nos amis. Mais si nous ne voyons que cela, nous entretenons une relation peu profonde.  

Tout le monde a un côté obscur. Le péché nous met tous sur un pied d’égalité et il est notre ennemi commun. L’amitié, entre autres, sert à grandir dans la sainteté.  Cela veut dire que les amis s’aident mutuellement à identifier leur péché et à le combattre (Eccl. 4:9–12). Cela requiert que nous connaissions leur cœur et qu’ils connaissent le nôtre.  Cela demande de la volonté pour s’ouvrir à l’autre, et le laisser  entrer dans nos vies, dans nos cœurs. Nous devons partager le bien mais aussi le mal et le moins beau.  L’intimité doit faire partie d’une véritable amitié, et elle doit aller dans les deux sens.

4. L’amitié nous coûte notre confort

L’amitié est une chose facile quand elle reste remplie de rires, et que tout le monde s’entend parfaitement bien. Mais que se passe-t-il en cas de conflits ? Quand il y a un désaccord? Comment réagir face à des paroles blessantes et irréfléchies? Se sentir blessé est la réponse naturelle. La tentation est de devenir amer et de s’éloigner. L’amitié véritable pardonne, cherche la restauration et le moyen d’avancer ensemble. C’est probablement la partie la plus dure de l’amitié. Miller nous dit que: 

« C’est donc une chose sacrée que d’accepter un nouvel ami dans notre vie. Nous acceptons ainsi une responsabilité solennelle. Nous ne savons pas quels fardeaux nous allons devoir porter, quels sacrifices nous serons amenés à faire, quelles peines nous endurerons peut-être à cause précisément de cette personne à qui nous ouvrons notre cœur. Par conséquent, nous devons choisir nos amis avec sagesse et prières— mais une fois que nous nous engageons, nous devons être fidèles, peu importe ce que cela nous coûtera. » 

5. L’amitié nous coûte de la prière

Les amis prient les uns pour les autres. Si vous ne priez pas pour vos amis, vous n’êtes pas un vrai ami. C’est une parole dure, n’est-ce pas ? La prière est une des façons par lesquelles le Seigneur agit. Comment ne pas porter dans la prière nos amis que nous disons aimer, et intercéder pour leur guérison, leur sagesse, leurs besoins et leur sainteté ? 

Les vrais amis ne prient pas les uns les pour les autres de temps en temps – ils prient régulièrement les uns pour les autres. Ils approchent avec audace du trône de grâce et supplient le Seigneur pour les besoins de leurs amis.

6. L’amitié nous coûte notre amour

Plus on passe de temps avec nos amis, plus le pèché va se révéler. Il va se révéler dans nos vies et dans la leur. Mais nous devons continuer à aimer, peu importe la laideur de ce qu’on voit.  Parfois, nous trouverons nos amis faibles et peu attentionnés – comme eux nous trouverons aussi. Parfois, la méchanceté et l’égoïsme se manifesteront.  Quand Dieu nous appelle à être l’ami d’une personne, il nous appelle à pardonner les péchés commis et à aimer. Ce prix est si grand que nous ne pouvons pas le payer seul. Nous avons besoin de la puissance du Christ pour aimer ainsi. Miller l’explique ainsi :

« Comme il nous aime, il veut que nous aimions les autres. Nous pourrions dire que les hommes ne méritent pas une telle amitié. C’est vrai.  Nous, non plus, ne méritons pas l’amour de Christ. Mais Christ nous aime – non en raison de nos mérites – mais en raison de la richesse de sa grâce et de son cœur ! Il doit en être de même pour nos relations d’amitié – non parce que notre ami le mérite, mais parce que Christ nous aime malgré notre caractère pécheur. »

Un cadeau qui a du prix

L’amitié coûte cher, mais cela vaut le coup. C’est un cadeau de Dieu – un cadeau qu’il nous a donné en premier dans son Évangile. 

Il n’y a pas de plus rand amour que de donner sa vie pour ses amis (Jean 15.13).

Jésus,  l’ami des pécheurs, est mort et ressuscité pour nous afin que nous devenions les amis de Dieu. C’est en regardant à notre Sauveur et en apprenant de Lui que nous pouvons découvrir et développer une amitié véritable. 


Traduction : Ellen Zevounou

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