Le psaume 27 présente des thèmes comparables à ceux traités dans les psaumes voisins (26 et 28). Néanmoins, il est plus enthousiaste.
1° L’Éternel est ma lumière (v. 1-3). La lumière évoque presque tout ce qui est bon : vérité, connaissance, joie, pureté morale, révélation et d’autres choses encore. Ici, le terme est associé au « salut » et au « refuge » (v. 1) ; la lumière se rattache à la sécurité. David fait face à des ennemis qui l’attaquent comme une meute de loups, mais si l’Éternel est sa lumière et son salut, il ne craindra pas. Comment un Dieu aussi souverain, aussi bon, aussi prompt à se révéler, aussi merveilleux, ne serait-il pas également notre sécurité ?
2° L’Éternel est mon temple (v. 4-6). En somme, le psalmiste poursuit l’idée des trois premiers versets : Dieu est son tabernacle (ou son temple) en ce sens qu’il est la protection, le refuge de David. « Car il me protégera dans son tabernacle au jour du malheur » (v. 5). Toutefois, le tabernacle évoque quelque chose de plus fondamental qu’une simple sécurité politique : « Je demande à l’Éternel une chose, que je recherche ardemment : habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel » (v. 4). N’en déduisons pas que David nourrissait le désir secret et impossible de devenir Lévite. Il est plutôt habité par une ardente passion de vivre dans la présence du Dieu vivant. C’est le lieu le plus sûr.
3° L’Éternel est mon but (v. 7-12). David ne conçoit pas sa relation avec Dieu comme quelque chose de statique, mais comme faisant l’objet de ses recherches durant toute sa vie. Il reconnaît qu’en même temps, cette poursuite le façonne. S’il cherche la face de Dieu comme son cœur l’y incite (v. 8), s’il implore l’Éternel pour qu’il le traite selon sa compassion et non selon sa colère (v. 9-10), alors il apprendra également les voies du Seigneur et empruntera un sentier de droiture (v. 11). Nous ne saurions assez insister sur le fait suivant : prétendre que nous recherchons Dieu sans présenter des signes de changements positifs dans notre manière de vivre et sans une meilleure conformité aux voies de Dieu, c’est faire preuve de perversité et d’un non-sens dangereux.
4° L’Éternel est mon espérance (v. 13-14). Il est incontestable que l’Éternel est le refuge du croyant ; cependant, dans ce monde brisé et déchu, il arrive que le chrétien ne le ressente pas comme tel. En vérité, le calendrier de Dieu cadre rarement avec le nôtre. Il nous demande souvent de l’attendre patiemment, car le moment qu’il choisit est toujours le bon. Il lui est arrivé de prendre la défense de son peuple dans l’Histoire (v. 13), mais rarement aussi vite que nous le voudrions. Son intervention au terme de l’Histoire pour nous donner raison est cependant inestimable : « Espère en l’Éternel ! Fortifie-toi et que ton cœur s’affermisse ! Espère en l’Éternel ! » (v. 14).