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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Chroniques 13 ; Apocalypse 3 ; Aggée 1 ; Jean 2

Les Églises d’Asie Mineure (situées en gros dans le tiers occidental de l’actuelle Turquie) diffèrent sensiblement les unes des autres (Apocalypse 2 – 3). Dans l’ensemble, elles reflètent quelque chose des villes dans lesquelles elles se trouvent, soit en présentant leurs défauts, soit en résistant à leur oppression. Deux des sept Églises, Smyrne et Philadelphie, qui sont petites et rencontrent une forte opposition, ne font l’objet d’aucun reproche. Les cinq autres sont dans une situation plus ou moins compromettante.

C’est l’Église de Laodicée qui reçoit le moins d’éloges et le plus de reproches (Apocalypse 3.14-22). Cette Église reflète trop fidèlement son environnement. Laodicée était un grand centre bancaire. Les voyageurs qui se rendaient à l’est y échangeaient leur argent. C’est ce qu’a fait Cicéron, le célèbre orateur romain lorsqu’il a franchi les frontières de l’Empire dans son voyage vers l’Orient. Le commerce de l’argent avait rendu la ville prospère. Elle était également connue comme une ville où les gens venaient faire soigner leurs infections oculaires. Les médecins de Laodicée avaient mis au point un cataplasme que beaucoup trouvaient efficace. Les brebis de la région donnaient une laine noire particulièrement résistante, un peu la toile jeans du monde antique. Le seul vrai point noir de la ville était son système d’alimentation en eau. La ville de Colosses, toute proche, possédait la source d’eau fraîche dans la vallée du Lycus ; la ville d’Hiérapolis, également proche, se vantait de posséder des sources chaudes, et était renommée comme ville de cure. Laodicée devait chercher l’eau à des kilomètres et l’amener par des canalisations en pierre ; l’eau était donc sale. Elle laissait des dépôts importants de carbonate de calcium sur les canalisations ; elle était tristement célèbre pour son goût nauséabond.

Jean s’appuie sur ces faits. L’Église estime être riche, mais elle ne se rend pas compte qu’elle est au bord de la faillite spirituelle. Elle croit avoir une bonne vue, autrement dit se croit capable de bien discerner, alors qu’en réalité elle est aveugle. Elle s’estime bien vêtue, tout à fait présentable, mais aux yeux de Dieu elle est nue. L’Église est devenue suffisante et orgueilleuse, à l’image de la ville. Le Seigneur exalté exhorte cette assemblée à « acheter » l’ » or » que lui seul peut fournir, le collyre efficace que lui seul peut donner, les vêtements blancs (signe de pureté) qu’il est seul à pouvoir offrir (v. 18). L’assemblée lui inspire le même dégoût que les eaux de la ville ; elles ne sont ni pures et fraîches (comme celles de Colosses), ni chaudes et thermales (comme celles d’Hiérapolis), mais franchement repoussantes. Elles n’ont pas la fraîcheur ni la chaleur qui les rendraient utiles. Elles sont répugnantes et provoquent des nausées.

De nombreuses Églises du monde occidental se trouvent dans cette situation. Prêtez attention à la parole du Seigneur : « Moi, je reprends et je corrige tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle et repens-toi ! Voici : je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi » (v. 19-20).

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