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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Samuel 12 ; 2 Corinthiens 5 ; Ézéchiel 19 ; Psaumes 64 – 65

Lors de son entrevue dramatique avec le roi David (2 Samuel 12), le prophète Nathan a fait preuve d’un grand courage et d’une étonnante sagacité. Comment aurait-il pu capter l’attention d’un roi autocratique et dénoncer son péché en face, s’il n’avait pas su l’aborder de manière indirecte ?

Certaines caractéristiques de ce chapitre méritent réflexion.

10 La différence fondamentale entre David et Saül saute aux yeux. Les deux hommes ont abusé du pouvoir que leur conférait leur position élevée. Ce qui les différencie, c’est la réaction qu’ils adoptent en face du reproche. Lorsque Samuel avait accusé Saül d’avoir commis un grave péché, le roi s’était esquivé. Quand Jonathan avait mis en doute l’efficacité de la politique de Saül, celui-ci avait brandi sa lance contre lui. En revanche, bien que Nathan approche subtilement David et termine en dénonçant ouvertement son péché : « Tu es cet homme-là ! » (v. 7), David, lui, réagit très différemment de son prédécesseur : « J’ai péché contre l’Éternel ! » (v. 13).

C’est là un des signes les plus évidents du changement de direction de la vie d’un homme. Nous sommes une race de pécheurs. Même un individu considéré comme bon, un personnage de grande foi, même celui qui ressemble à David, un homme selon le cœur de Dieu (cf. 1 Samuel 13.14), peut glisser dans le péché. Le péché n’est jamais excusable, mais quand nous péchons, n’en soyons pas surpris. Ceux qui recherchent avec sérieux la connaissance de Dieu reviendront à lui dans une repentance sincère. Ceux dont la conversion est fallacieuse et ceux qui renient la foi avanceront toute une gamme d’excuses plates, et n’admettront pas leur culpabilité personnelle, sinon de façon très superficielle.

20 Seul Dieu peut pardonner le péché. Lorsqu’il consent à le faire, la sanction normale qui frappe le péché, à savoir la mort, n’est pas appliquée (v. 13).

30 Même si la sanction suprême n’est pas appliquée, la faute commise peut entraîner des conséquences qui ne peuvent être évitées dans ce monde déchu et brisé. David doit désormais en subir trois : a) L’enfant que porte Bath-Chéba mourra ; b) Tout au long de sa vie, David connaîtra des escarmouches et des guerres dans l’établissement de son royaume ; c) À un certain moment, il apprendra ce qu’est la trahison : un membre de sa propre famille s’emparera provisoirement de son trône, en couchant avec ses femmes (v. 11-12). Chacune de ces conséquences est terrible. La première est liée à l’adultère lui-même ; la deuxième peut-être due au fait que David a été tenté parce qu’il n’est pas allé au combat avec Joab, mais a préféré rester chez lui (11.1), aspirant visiblement à de la détente ; et la troisième fera éprouver à David la morsure de la trahison qu’il a lui-même infligée.

40 La réaction de David aux jugements sévères est tout à fait salutaire. Dieu ne doit pas être réduit à un dieu fataliste et impersonnel. Il est une personne, et à ce titre on peut le supplier et le rechercher. En dépit de sa faute étendue et grave, David est un homme qui connaît Dieu mieux que ses nombreux critiques.

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