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Les vêtements sacerdotaux que Dieu prescrit (Exode 28) sont curieux et riches en couleur. Certains détails n’avaient peut-être aucune valeur symbolique, mais ils s’inscrivaient dans un tableau d’ensemble : conférer à Aaron et à ses fils « rang et dignité » au moment où ils s’acquitteront de leurs fonctions sacerdotales (v. 2, 40).

On constate cependant un symbolisme évident. Le pectoral du souverain sacrificateur comportait douze pierres précieuses ou semi-précieuses, disposées en quatre rangées de trois « au nom des fils d’Israël […] gravées comme des cachets, chacune avec le nom de l’une des douze tribus » (v. 21).

Cette pièce du vêtement sacerdotal est aussi appelée « le pectoral du jugement » (v. 29). Il tire probablement ce nom de la présence de l’ourim et du toummim. Il s’agissait peut-être de deux pierres, l’une blanche et l’autre noire. Elles servaient à la prise de décisions, mais on ignore comment. Dans les questions importantes, le sacrificateur recherchait la présence et la bénédiction divines dans le Temple et se servait de l’ourim et du toummim dont la disposition, sous le contrôle souverain de Dieu, indiquait la direction à suivre. Sur son cœur, le sacrificateur portait donc à la fois les noms des douze tribus d’Israël « comme un souvenir permanent devant l’Éternel » (v. 29), et l’ourim et le toummim « lorsqu’il entrera devant l’Éternel » (v. 30). Il portait donc « en permanence sur son cœur, devant l’Éternel, le moyen de connaître [mon] verdict concernant les problèmes des Israélites » (v. 30 – Semeur).

Sur la partie avant de son turban, Aaron devait fixer une lame d’or, sur laquelle étaient gravés les mots : « Sainteté à l’Éternel » (v. 36). « Elle sera sur le front d’Aaron ; et Aaron portera les fautes relatives aux saintes (offrandes) que les Israélites consacreront ; elle sera en permanence sur son front devant l’Éternel, pour qu’il leur soit favorable » (v. 38). Cela suppose que les « saintes (offrandes) que les Israélites consacreront » seront avant tout différents holocaustes pour le péché, pour expier les fautes. Par le symbolisme même dont ses vêtements étaient chargés, le sacrificateur porte la culpabilité du peuple dans la présence du Dieu saint, seul capable de l’effacer. D’après le texte, si le sacrificateur ne s’acquitte pas de cette mission, l’Éternel ne recevra pas favorablement les sacrifices des Israélites. La struture sacrificateur/sacrifice/Temple forme un système uni complet.

En temps utile, nous aborderons des passages qui annoncent la future obsolescence du système qui, du même coup, sert d’annonce prophétique du sacrificateur, du peuple de l’alliance, de l’autorité en matière de direction, de l’offrande et du temple ultimes. Le « rang et la dignité » du véritable souverain sacrificateur sont sans limites (cf. Apocalypse 1.12-18).

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