Dans quelques jours arrive le « jeudi de l’Ascension », un jour surtout connu en France parce qu’il est férié. Même si ce seul fait est suffisant pour inspirer la louange de beaucoup (merci Seigneur pour les jours fériés), s’en arrêter là serait vraiment dommage ! L’Ascension est une profonde source d’inspiration. C’est l’un des miracles les plus cités du Nouveau Testament (après la résurrection), un événement qui était prophétisé (Psaumes 24, 68, 110), et qui met le ton pour le livre des Actes et l’âge de l’Église (Actes 1-2).
Pour mieux comprendre cet événement charnière, je propose de considérer l’Ascension en trois étapes : un départ, un chemin, et une arrivée.
Un départ douloureux
Avant tout, l’Ascension est un départ douloureux. Le départ de Jésus, Dieu fait homme, qui quitte la terre pour ne revenir qu’à la fin des temps. À la nouvelle de son départ, les disciples sont profondément découragés, au point même que Pierre le renie trois fois et retourne à la pêche.
L’Ascension n’est pas qu’une bonne nouvelle. Elle a été vécue de manière douloureuse. Jésus est parti parce qu’Il a été rejeté, c’est une forme de jugement, autant contre le peuple juif qui l’a renié que contre l’humanité qui a causé sa crucifixion et y a participé. L’Ascension de Jésus est une leçon difficile à accepter. Dieu était parmi les hommes, mais ils ne l’ont pas reçu…et il est reparti.
Un départ glorieux
De toute l’Histoire de l’humanité, aucun départ n’est plus glorieux que celui de Jésus. De manière publique, Jésus s’envole pour quitter la terre et rejoindre les cieux. Aucun roi de la terre n’a eu droit à une sortie aussi majestueuse. Avant sa mort, Jésus prie que le Père révèle la gloire du Fils (Jean 17.1), et c’est exactement ce qui se déroule avec sa mort, sa résurrection et son ascension. Alors que les disciples doutaient avant l’Ascension concernant la personne de Christ (Matthieu 28.17; Actes 1.3), immédiatement après son départ ils l’adorent à l’unisson (Luc 24.50-52).
Un départ qui responsabilise
Le départ de Jésus est un test de foi. Maintenant que le maître est parti, que vont faire les disciples ? L’Ascension est le préambule de la Pentecôte où l’Esprit descend pour équiper les disciples à marcher dans les pas du Messie, portant son message et ses œuvres de par le monde. Jésus est parti pour nous responsabiliser et nous mener vers une vie de foi approfondie : après son départ et en attendant son retour, allons-nous être actifs ou passifs ?
Un chemin de promesse
Jésus monte au ciel montrant que le chemin entre le ciel et la terre est ouvert. Il montre non seulement que ce chemin existe, mais aussi qu’un homme peut l’emprunter. Plus encore, lorsque Jésus monte, Luc nous décrit qu’il le fait en bénissant ses disciples (Luc 24.50-51). Les disciples voient de leurs propres yeux une prière qui monte au ciel ! Pas étonnant que la première chose qu’ils font après le départ de Jésus est de se réunir pour prier (Actes 1.14). C’est l’attitude de foi de ceux qui partagent la conviction que ce chemin est bien ouvert.
Un chemin de proximité
Dans l’Ancien Testament, nous voyons à plusieurs reprises Dieu s’envoler vers les cieux après un échange, comme avec Abraham (Genèse 17.22) ou Manoach le père de Samson (Juges 13.20). La vision de Jacob avec une échelle qui connecte le ciel et la terre, grouillant d’anges montant et descendant, est particulièrement frappante (Genèse 28.10-15). L’Ascension de Jésus démontre que le ciel n’est pas si loin que cela de la terre. Dieu n’a pas abandonné sa création. Tous ceux qui placent leur foi en Jésus trouvent en lui non seulement la résurrection des morts, mais aussi l’accès au ciel.
Une arrivée royale
L’Ascension de Jésus est synonyme de couronnement. Dieu le Fils a toujours été Roi, mais pas proclamé dans le ciel en tant que Dieu-homme du nom de Jésus. L’Ascension de Jésus est souvent mise en pair avec sa session sur le trône divin, à la droite du Père. Ce règne de Christ en tant que Dieu-homme marque un tournant cosmique pour la création. Aujourd’hui encore, c’est un homme assis sur le siège le plus élevé de l’univers : quelle belle espérance pour les hommes et femmes qui placent leur confiance en Lui !
Une arrivée productive
L’arrivée de Jésus au ciel n’est en aucun cas synonyme de passivité. Au contraire, il fallait que Jésus monte au ciel pour que ses disciples puissent recevoir le Saint-Esprit et faire des plus grandes œuvres (Jean 14.12-14). L’arrivée de Jésus au ciel est l’ouverture de son mandat de Dieu-homme-Roi, avec la proclamation révélée de la Parole inspirée, le salut proclamé aux nations, la naissance de l’Église, et le don du Saint-Esprit donné aux hommes.
Les offices de Jésus de Roi-Prophète-Prêtre prennent une nouvelle ampleur : les portes de l’enfer tremblent, la Parole est révélée et proclamée dans le monde, et le ministère d’intercession du grand-prêtre façonne le tournant de l’Histoire.
L’Ascension est une réelle inspiration à la louange, pour aller plus loin je vous invite à lire mon livre « S’émerveiller de l’Ascension ».