Une personne m’a demandé il y a peu quel était le meilleur passage des Écritures à partager à sa famille à Noël. J’étais coincé ; c’est comme si on exigeait de moi que je déclare publiquement lequel de mes quatre enfants je préfère.
Il est impossible de répondre à cette question, mais le passage vers lequel je reviens le plus souvent est Ésaïe 9.5.
« En effet, un enfant nous est né,
un fils nous a été donné,
et la souveraineté reposera sur son épaule ;
on l’appellera
merveilleux conseiller, Dieu puissant,
Père éternel, Prince de la paix. »
(Segond 21)
Pourquoi est-ce que j’aime tant ce verset ?
Parce toute l’histoire de Noël est contenue dans ces quatre noms de Jésus.
Merveilleux conseiller.
Le péché fait de nous des insensés. Au cœur de notre folie, il y a un réel déni de Dieu. Je ne parle pas d’être athée en pensée mais de concrètement nier que nous avons besoin de Dieu et de penser que nous pouvons vivre notre vie sans lui. Jésus, le merveilleux conseiller, est venu sauver les insensés de leur propre folie.
Dieu puissant.
Le péché ne nous rend pas seulement fous, il nous rend aussi incapables : incapables d’être la personne que Dieu a prévu que nous soyons et incapables d’accomplir les œuvres qu’il a préparées pour nous. Lorsque Dieu a libéré sa puissance par Jésus pour vaincre le péché et la mort une fois pour toutes, Il nous a aussi donné la capacité de désirer et de faire ce que nous ne serions pas capables d’accomplir sans l’œuvre de Son fils par et en nous.
Père Éternel.
Par sa vie, sa mort et sa résurrection, Jésus nous accueille dans sa famille. Il est la porte par laquelle nous avons accès à Dieu, qui nous comble de son amour de père et nous bénit de tous les droits et privilèges qui reviennent à ses enfants. Nous ne sommes plus perdus, étrangers et seuls mais nous vivons pour toujours en tant que fils et filles du Roi.
Prince de la paix.
Le péché nous rend ennemis de Dieu et nous plonge dans des conflits constants avec d’autres personnes. Le péché est antisocial et destructeur. Il nous rend plus belliqueux qu’amour. Cependant, Dieu avait une solution qui ne nécessiterait aucune négociation. La paix avec Dieu est un cadeau que nous n’aurions jamais pu obtenir par nous-mêmes, ni mériter. La paix avec Dieu est le seul chemin qui conduit à la paix avec les autres.
Alors oui, j’aime sans doute davantage Ésaïe 9.5 que les autres passages parce qu’on pourrait dire qu’il n’y a pas prophétie sur la naissance de Jésus plus émouvante et plus encourageante que celle-là.
Ésaïe a intentionnellement choisi ces quatre noms, sous la direction éclairée du Saint‑Esprit, pour démontrer que le Messie est précisément ce dont vous et moi avons désespérément besoin.
Bien avant notre naissance, Dieu avait choisi Celui qui allait être le remède pour chaque symptôme du péché qui viendrait tous nous corrompre.
Aucune parole plus encourageante que celle-ci n’a sans doute jamais été écrite.
Que Dieu vous bénisse,
Paul Tripp
QUESTIONS DE RÉFLEXION
- En quoi vous êtes-vous montrés fous cette semaine ? Plus précisément, en quoi avez-vous vécu comme si vous n’aviez pas besoin de Dieu ?
- En quoi avez-vous fait preuve d’incapacité spirituelle cette semaine ? En quoi avez-vous été incapables de faire ce que vous vouliez à cause de votre nature pécheresse (voir Romains 7) ?
- Quels privilèges liés à votre identité d’enfant de Dieu possédez-vous en ce moment-même ? Soyez précis. En quoi ces privilèges vous donnent-ils le réconfort et la force pour affronter votre journée d’aujourd’hui ?
- En quoi étiez-vous plus belliqueux qu’amour cette semaine ? En quoi la naissance de Christ apporte-t-elle une solution pratique à votre nature pécheresse et asociale ?
