« Puis [l’ange] me montra le fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’Agneau. Au milieu de la place de la ville et entre les deux bras du fleuve se trouvait l’arbre de vie qui produit douze récoltes ; il donne son fruit chaque mois et ses feuilles servent à la guérison des nations. Il n’y aura plus de malédiction. Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville ; ses serviteurs lui rendront un culte. Ils verront son visage et son nom sera sur leur front. Il n’y aura plus de nuit et ils n’auront besoin ni de la lumière d’une lampe ni de celle du soleil, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles. »
(Apocalypse 22.1-5)
La saison sèche
Survient sur vous,
Nul ne peut y échapper.
Le sol est strié de fissures,
Comme dans un cri assoiffé.
Les feuilles rabougries
crissent dans le vent.
Des lits sont secs là où autrefois coulaient
Des rivières.
La promesse de récoltes meurt dans
la chaleur.
L’anticipation laisse place
à la désolation.
Les vents emportent l’espérance sur leur passage.
Les nuages mentent
Et n’apportent pas la pluie.
Les racines s’enfoncent plus profondément.
La nature se meurt.
La saison sèche
Survient sur vous,
Nul ne peut y échapper.
Les rivières d’eau vive
Semblent asséchées.
Le Seigneur de la pluie,
Si lointain.
Les prières tombent au sol
comme des feuilles gémissantes
qui virevoltent sans but.
Les espoirs desséchés flétrissent et meurent.
Les branches nues de la foi
Craquent dans le vent.
Des déserts d’affliction remplissent les places
Où des rivières de joie
ont jadis coulé.
Les cœurs s’atrophient de soif.
Le soleil brûlant du doute
Racornit l’âme.
Des lèvres en prière craquèlent
et demandent d’être libérées
de ce périple désertique.
Âme desséchée,
Dans tout ton désespoir,
Où les fleurs fanent
Et les feuilles piétinées jonchent le sol,
Tu n’es pas seule.
La grâce t’a greffée
Sur la vigne abondante,
Qui ne cesse jamais de produire du vin :
Une récolte éternelle, une gloire éternelle,
Un fruit qui demeure.
Tu es abreuvé
D’eau vive
Elle rafraîchit ton âme
De vie éternelle.
Elle est nourriture spirituelle en abondance
Profondément enracinée dans un sol
Fertile,
Eau potable qui tombe d’en-haut.
Le Seigneur de la pluie
Est souverain,
Même sur les lieux déserts.
Il n’abandonne aucun de ses enfants
Desséchés et flétris.
Il ouvrira les écluses
De sa miséricorde,
Et fera pleuvoir ses bénédictions.
Les bourgeons fanés éclosent d’une vie nouvelle
Les déserts reverdissent
Les rivières coulent
Le sol devient meuble.
La saison sèche
Survient sur vous,
Nul ne peut y échapper.
Mais la sécheresse ne règne pas,
C’est le Seigneur qui règne.
Il est avec vous dans le désert.
Il vous porte dans son cœur.
Il veille sur vous avec amour.
Il entend vos cris.
Il a promis de vous délivrer,
Et sa pluie arrive.
« L’Esprit et l’Épouse disent : « Viens ! » Que celui qui entend dise « Viens ! » Que celui qui a soif vienne ! Que celui qui veut de l’eau de la vie la prenne gratuitement. »
(Apocalypse 22.17)
Que Dieu vous bénisse,
Paul David Tripp
Questions de réflexion
- En quoi vivez-vous actuellement une « saison sèche » dans votre vie ? Cela peut être dans n’importe quel domaine : financier, physique, émotionnel, relationnel ou spirituel.
- Si l’on exclue le fait que la vie dans un monde déchu apporte toujours son lot de difficultés, comment vos mots, actions ou désirs ont-ils contribué à vous dessécher ? Autrement dit, récoltez-vous quelque chose que vous avez semé ? (voir Galates 6.7)
- Certains de vos rêves se sont-ils « desséchés », vous laissant déçu, amer ou envieux ? Qui blâmez-vous, de qui doutez-vous ou de qui gardez-vous rancune ?
- En quoi le Seigneur peut-il sembler loin aujourd’hui ? En quoi est-il en fait proche ? Quelles sont les preuves de sa provision et de ses bénédictions ? Comment a-t-il ouvert les écluses de sa miséricorde et comment vous a-t-il comblé de bénédictions par le passé ?
- Recherchez dans les Écritures des versets ou des passages qui parlent de pluie et de sécheresse, par exemple Jérémie 14.22, Zacharie 10.1 ou Esaïe 45.8. Recopiez-en quelques-uns et accrochez les dans un endroit visible. La prochaine fois qu’il pleuvra ou que vous entendrez parler de sécheresse, comment pouvez-vous utiliser cette métaphore pour vous rappeler ces vérités spirituelles ?