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« C’est pourtant bien une sagesse que nous enseignons parmi les hommes mûrs, mais une sagesse qui n’est pas de ce temps ni des chefs de ce temps, qui sont voués à la destruction. Non, nous annonçons la sagesse de Dieu mystérieuse et cachée, celle que Dieu, avant tous les temps, avait préparée d’avance pour notre gloire. Cette sagesse, aucun des chefs de ce temps ne l’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de la gloire. Mais, comme il est écrit, ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, Dieu l’a préparé pour ceux qui l’aiment.

Or, c’est à nous que Dieu l’a révélé, par son Esprit, car l’Esprit examine tout, même les profondeurs de Dieu. En effet, qui parmi les hommes connaît les pensées de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne peut connaître les pensées de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin de connaître les bienfaits que Dieu nous a donnés par sa grâce. Et nous en parlons non avec les paroles qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec celles qu’enseigne l’Esprit [saint]. Ainsi nous employons un langage spirituel pour exprimer ce qui est spirituel.

Mais l’homme naturel n’accepte pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu, car c’est une folie pour lui ; il est même incapable de le comprendre, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme dirigé par l’Esprit, au contraire, juge de tout et n’est lui-même jugé par personne. En effet, qui a connu la pensée du Seigneur et pourrait l’instruire ? »
(1 Corinthiens 2.6-16)

La sagesse est délicate
Fragile
Insaisissable
Communautaire
Spirituelle
Complexe
Essentielle
Précieuse.

Le comble de la folie,
Ce qui la rend
Trompeuse
Dangereuse
Contagieuse
Destructrice
Est que les fous
Ne savent pas qu’ils sont fous.

La sagesse est un bien précieux
Qui ne peut être obtenu
Par soi-même,
Qui n’existe pas pour lui-même,
Qui ne peut grandir
De façon indépendante.

Puisqu’aucune voix n’est plus influente
Dans ta vie que la tienne,
Puisque tu n’arrêtes jamais de te parler
A toi-même,
La sagesse demande un temps d’arrêt,
Une pause dans ce monologue intérieur
Incessant,
Le défi d’un changement de perspective,
L’humilité d’écouter quelqu’un d’autre
Que soi.

Les fous cherchent
L’approbation
Le soutien
La validation
L’écho confortable
D’un avis incontesté.
Certains aiment
Apprendre
Estiment la correction
Et voient la nécessité de révéler au grand jour
Les herbes folles qui continuent de pousser
Dans le jardin du cœur.

La sagesse est le fruit
D’une conversation permanente,
De la volonté d’écouter,
De l’attitude d’un étudiant
Qui sait qu’il ne sera jamais diplômé,
Qui a consciente que la folie
Est tapie, là tout près.
La sagesse n’est pas un état de fait
Elle est un processus
Elle examine les choses
Elle filtre
Elle cherche toujours à devenir
Plus sage.

La vraie sagesse n’est pas seulement le produit de la communauté,
Elle est le fruit de l’adoration.
Quand elle est séparée du Créateur,
Qui est la source de toutes choses,
Qui est le commencement et la fin
De la sagesse
Qui est la vérité incarnée,
La raison humaine se révèle
Irrationnelle.
Ce qui est déraisonnable semblera raisonnable,
Ce qui est fou paraîtra sage,
Ce qui est mal aura l’apparence
Du bien.

Souviens-toi qu’il y a longtemps
Des chefs religieux prétendument sages
Ont cru bon et raisonnable
De tuer le Messie.
Si l’on passe outre l’interruption,
La confrontation,
La logique parfaite
De la révélation de Dieu,
La raison humaine marchera tout droit
Vers l’irrationalité.

La sagesse ne naît pas dans les couloirs
D’une école,
Elle commence par un cœur
Convaincu,
Illuminé,
Humble,
Assoiffé.
Le sage se tient à genoux.

Confesse les tessons de folie qui vivent encore
Dans ton cœur.
Sache que la sagesse parfaite
Est acquise aux rachetés.
Celui qui est la source
De toute sagesse
Brandira son sceptre de vérité
Et détruira le règne de la folie.

Jusqu’à ce que ce jour vienne,
Garde ton cœur humble
Plie le genou
Nourris-toi de la révélation de Dieu
Sois un disciple appliqué
Sois reconnaissant pour les interruptions divines
Et rappelle-toi toujours
Que la sagesse n’est pas un accomplissement
Indépendant
Mais un don inestimable
De la grâce divine.

Que Dieu te bénisse,
Paul David Tripp


Questions de réflexion

  1. En quoi avez-vous été aveugles à votre « folie spirituelle » dans le passé ? En d’autres termes, identifiez une période de votre vie (même courte) où votre conduite n’était pas en phase avec la vérité de l’évangile et où vous ne vous en êtes même pas rendu compte.
  2. Comment cette « folie spirituelle » a-t-elle été révélée ? Comment Dieu vous a-t-il ouvert les yeux ? Quelle a été votre réaction immédiate ? Étiez-vous sur la défensive et dans l’autojustification ?
  3. De quelle manière pourriez-vous encore avoir des restes d’aveuglement spirituel, et qui plus est, ne pas être conscients de cet aveuglement ? Avez-vous essayé de repousser l’accusation du Saint Esprit ? Avez-vous ignoré la confrontation honnête, aimante et probablement imparfaite d’une autre personne ? Si vous avez été aveugles et « fous » dans le passé, se pourrait-il que vous le soyez toujours aujourd’hui, mais d’une manière nouvelle ou différente ?
  4. Combien êtes-vous prêts à entendre les critiques de quelqu’un d’autre et avec quelle facilité ? Avez-vous l’attitude d’un disciple humble et désireux d’apprendre ou faites-vous preuve d’arrogance spirituelle, pensant qu’à bien des égards, vous avez atteint la maturité spirituelle et la sagesse ? Si le sage se tient à genoux, pouvez-vous aussi plier le genou dans une attitude humble cette semaine ? Donnez une réponse précise.
  5. Connaissez-vous quelqu’un qui vit dans une « folie spirituelle » ? Comment pouvez-vous le lui montrer de façon honnête et bienveillante, avec fermeté et patience ? Quel tesson avez-vous besoin d’ôter de votre cœur avant d’aller parler à cette personne ? Pourquoi est-ce un manque d’amour que de laisser une personne spirituellement aveugle ou en proie à la folie continuer sur son chemin ? Avez-vous évité le dialogue par peur d’une confrontation désagréable ?
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