×
Parcourir

Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : Lévitique 26 ; Psaumes 33 ; Ecclésiaste 9 ; Tite 1

Dans les trois derniers chapitres de son ouvrage, l’Ecclésiaste associe un chapitre de réflexions (chap. 10) et une conclusion positive (chap. 11-12). Toutefois, Ecclésiaste 9 dissipe toute illusion si notre point de vue est « sous le soleil ».

Le prédicateur est arrivé à la conclusion que « les justes, les sages et leurs labeurs sont dans la main de Dieu » (v. 1). Mais de quel Dieu s’agit-il si nous ne voyons les choses que « d’en bas », « sous le soleil » ? En considérant toute l’ambiguïté morale de ce qui se passe dans ce monde, nous pouvons nous demander si Dieu nous aime ou s’il nous hait (v. 1). Nous accepte-t-il ou nous rejette-t-il ? Le monde regorge à la fois de choses splendides et de choses abjectes, de scènes de douce intimité et d’autres de cruelle terreur. Comment celui qui ne voit les événements que d’en bas peut-il faire la part des choses ?

Le prédicateur expose trois vicissitudes qui privent de toute certitude, et nous invite à aller le plus loin possible dans la réflexion.

1° Nous sommes tous confrontés à la mort (v. 2-10). Ce fait indéniable est présenté de façon brutale dans les versets 2 et 3 : le juste et le méchant, les personnes qui ont bien agi et les pécheurs, tous connaissent la même fin. Qohéleth lui-même s’insurge contre ce fait qu’il estime injuste, un mal qui se produit sous le soleil (v. 3). Mais il n’est pas encore en mesure d’apporter une réponse. Cependant, même de ce point de vue, il vaut mieux retenir une conclusion de bon sens : la vie a beau être difficile et ambiguë, la plupart d’entre nous estiment qu’elle est tout de même préférable à la mort (v. 4-6). Les versets 7 à 10 disent comment tirer le meilleur de la vie, « sous le soleil », sachant que la vie vaut mieux que la mort. Cette tension est perceptible au verset 9 : « Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, pendant tous les jours de la vaine existence que Dieu t’a donnée sous le soleil, pendant tous tes jours de vanité ; car c’est ta part dans la vie au milieu de la peine que tu te donnes sous le soleil ». Les questions de cohérence, d’épanouissement et du sens de la vie n’ont pas trouvé de réponses. En revanche, si la seule issue est une mort insensée, alors même la personne la plus matérialiste qui ne vit que « sous le soleil » tire des conclusions pragmatiques et nous pousse à un style de vie actif et reconnaissant.

2° Nous avons tous à faire face au facteur temps et aux occasions favorables ou non (v. 11-12). En dehors d’un Dieu qui se dévoile, le caractère arbitraire de la vie est tel que les êtres humains qui y réfléchissent ne peuvent s’y fier.

3° Nous sommes tous exposés à la folie et à l’inconstance des autres êtres humains (v. 13-18). Même devant l’authentique sagesse qui leur est proposée, les gens sont plus impressionnés par la richesse que par la sagesse.
Qohéleth est franc et direct. Implorons Dieu pour avoir sa vision des choses.

EN VOIR PLUS
Chargement