Méditation
PAUL WELLS
La nature a horreur du vide, dit le vieux proverbe... le cœur de l’être humain aussi. Dieu nous a créés pour vivre en communion avec lui, et si notre cœur n’est pas nourri de cette joie, d’autres choses le remplissent rapidement. Nous focalisons notre vie sur les choses qui nous attirent en ce monde, qui deviennent nos « dieux », des idoles, qui remplacent le seul vrai Dieu. Le pécheur ne le reconnaît pas, bien sûr, mais les idoles sont faciles à repérer dans notre monde occidental : les plaisirs, les loisirs, les expériences qui valorisent, et derrière eux, l’argent qui les achètent. Finalement, notre idolâtrie est un esclavage à nous-même. Notre cœur est plein de ce qui ne peut nous satisfaire. Il y a, par contre, « un seul Dieu, et un seul médiateur entre Dieu et les hommes, l’homme Christ Jésus» (1 Timothée 2:5). En Jésus, Dieu se fait connaître à nous. En devenant homme, Jésus est descendu de Dieu vers nous, et nous attire vers Dieu par la grandeur de son amour, se donnant pour notre péché sur la croix. En lui nous reconnaissons le seul vrai Dieu, et notre vie prend son sens à son service. Nous l’adorons vraiment en reconnaissant son amour, en y prenant plaisir, et en offrant notre vie à son service avec tout ce qui nous appartient dans ce monde, nous alignant sur sa Parole qui nous guide. Honorer le nom de Dieu, c’est servir Dieu comme Roi de toutes choses, de sorte à lui être agréable, en respectant ce qu’il a fait, jusque dans nos propres personnes qui sont faites à son image et pour sa gloire. Le fruit de cette adoration de Dieu sera sa bénédiction pour nous et nos communautés.
Commentaire
CHARLES HADDON SPURGEON (1834 – 1892)
Dieu veut nous faire comprendre que le Dieu révélé dans les Écritures et manifesté en la personne du Seigneur Jésus-Christ, est le Dieu qui a créé les cieux et la terre. L’homme se façonne un dieu qui correspond à ses désirs. Pour ce faire, il utilise, sinon le bois ou la pierre, mais en tout cas ce qu’il appelle sa conscience propre ou sa pensée éduquée, pour se fabriquer une divinité selon ses goûts personnels, qui ne soit pas trop sévère avec son péché, ou trop rigoureuse dans sa manière de juger l’homme impie. Il rejette le vrai Dieu, et se fabrique d’autres dieux qui correspondent à l’image qu’il se fait de Dieu, puis il s’adresse à cet objet sorti de son imagination avec ces mots: «Ô Israël, voici tes dieux!».
Cependant, lorsque le Saint-Esprit éclaire notre entendement, il nous conduit à voir que Yahvé est Dieu et qu’en dehors de lui, il n’en existe point d’autre. Il enseigne à son peuple que le Dieu du ciel et de la terre, c’est le Dieu de la Bible, un Dieu dont les attributs se complètent parfaitement: la miséricorde va de pair avec la justice, l’amour accompagne la sainteté, la grâce se revêt de vérité, et la puissance s’allie à la tendresse. Il n’est pas un Dieu qui ferme les yeux sur le péché, et encore moins un Dieu qui y prend plaisir comme sont censés l’être les dieux des païens. C’est un Dieu qui ne peut regarder le péché en face, et qui n’épargnera en aucun cas le coupable. C’est sur ce point que le philosophe s’oppose aujourd’hui au chrétien. Le philosophe dit : « Si vous souhaitez avoir un Dieu, d’accord, mais il doit correspondre à mes croyances!». À cela, le chrétien répond: « Nous ne sommes pas là pour inventer un dieu, mais pour obéir au seul et unique Seigneur révélé par les Écritures de vérité ».