Croire en l’enfer aujourd’hui ?
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Définition
L’enfer est le lieu dans lequel ceux qui ont refusé la grâce de Dieu passeront l’éternité. Au-delà des métaphores (feu, grincements de dents, ténèbres, etc.), c’est un lieu caractérisé par « l’absence de Dieu » : ce que l’on y peut connaître de Lui n’est pas sa bonté, sa grâce et son amour, mais sa colère et sa haine à l’égard du péché.
Résumé
Une lecture littéraliste des descriptions faites de l’enfer (comme du paradis) dans la Bible a parfois conduit à des représentations caricaturales. Au point que certains ont rejeté la doctrine des peines éternelles et que d’autres l’ont grandement nuancée. Aujourd’hui, est-il toujours raisonnable de la défendre ? Quels sont les débats autour de ce thème ? Quel regard les non-croyants portent-ils sur cette doctrine ? Cet article propose quelques pistes de réponse à ces questions difficiles.
Introduction
Pendant des siècles, le christianisme a défendu une représentation de la vie après la mort binaire ; deux options uniques : le « paradis », pour ceux qui en sont dignes, et l’« enfer », pour les autres[1].
Hélas toutefois, ces deux « lieux » de vie après la mort ont bien vite été caricaturés. Ils servirent tantôt de « bâton », tantôt de « carotte » pour avilir les croyants et leur imposer un mode de vie conforme aux exigences de certains hommes, mais loin des prescriptions bibliques. Les châtiments éternels prétendument reçus en enfer servirent la cause de manipulateurs qui en firent un moyen efficace de contrôler leurs contemporains et de les exploiter, jusqu’à les faire payer pour s’y soustraire[2]. Ainsi, et malgré les efforts des nombreux professants évangéliques, ce sont les représentations grossières et caricaturales qui ont persistées dans l’imaginaire collectif. Par exemple, Dante, au XIVe siècle, décrivait l’enfer comme un lieu de supplice où les damnés sont torturés par les démons à grands coups de fouet :
De ça ; de là, debout sur les noirâtres berges,
D’affreux démons cornus, avec de grandes verges,
Quand les pécheurs passaient, les fouettaient jusqu’au sang.[3]
Cette représentation demeure la plus commune aujourd’hui encore, en attestent les récentes séries télévisées comme Lucifer[4] ou The good place[5] qui dépeignent l’enfer comme un lieu de damnation éternelle sur lequel Satan et ses démons règnent en maîtres, torturant par plaisir les malheureux humains qui y ont atterri. Si les marmites bouillantes et les flammes n’apparaissent pas dans ces exemples, elles sont pourtant bien implantées dans les mémoires. S’en suit donc, aujourd’hui, un rejet assez majoritaire de cette binarité chrétienne relayée au rang des légendes, voire des contes pour enfants. Satan n’est guère plus qu’un croquemitaine, tandis que Dieu, qu’on qualifie de bon et d’amour, paraît difficilement conciliable avec l’idée d’une pénitence éternelle. Dans le même temps, les « progrès moraux » de la société sont tels que Michel Onfray n’hésite pas à balayer d’un revers de main ne serait-ce que l’utilité de tel concept :
Nul besoin de menacer d’un Enfer ou de faire miroiter un Paradis, pas utile de mettre sur pied une ontologie de la récompense et de la punition post mortem pour inviter à l’action bonne, juste et droite.[6]
Il prétend d’ailleurs que « plus personne ne sacrifie à ces billevesées [7]».
Mais qu’en est-il réellement ? La doctrine de l’enfer est-elle devenue inutile ? Ou pire, embarrassante pour ceux qui la confessent encore ? Est-elle la preuve que le christianisme n’est vraiment plus pertinent ? Est-elle l’ultime attestation de son manque de tolérance ? Est-il encore possible, au XXIe siècle, de l’adopter et de la défendre avec raison ? Voici les questions que nous proposons de traiter succinctement au cours de cet article. Pour y parvenir, nous évoquerons brièvement les convictions spirituelles de nos contemporains quant à la vie après la mort. Nous recentrerons ensuite nos observations sur le monde évangélique en définissant les croyances majoritaires que l’on peut y trouver. Enfin, nous tenterons de définir l’enseignement biblique sur ce point.
I. La perception de la vie après la mort aujourd’hui
Selon une étude intitulée « les Français et l’au-delà[8] » menée par l’Institut Français de l’Opinion Public (IFOP) en 2019, prêt de la moitié des personnes interrogées (49%) considèrent que « l’être humain disparaît totalement » après son décès. Ce chiffre est d’autant plus significatif comparé au résultat d’une étude similaire de 1999 et pour laquelle cette réponse n’avait obtenu « que » 42 % d’adhésion. En vingt ans, nous observons donc une augmentation de 7 points de cette position confesse 24 % de catholiques pratiquants et 53 de non-pratiquants.
On peut donc dire qu’une personne sur deux ne croit absolument pas en la vie après la mort, tandis qu’un sur cinq refuse de se prononcer. Restent alors 30 % de personnes pour qui l’au-delà revêt encore un intérêt et pour qui la vie présente a des conséquences dans la suivante. Toutefois, ce « reste » n’adhère majoritairement pas à la conception binaire de l’au-delà chrétien. « Il existe aujourd’hui en Occident une très grande diversité de vues et d’opinions quant à ce que nos contemporains pensent et croient sur la mort et ce qui les attend après la mort [9]». Cette diversité est à la fois cause et conséquence du rejet du christianisme. Loin de se satisfaire des caricatures de l’au-delà qui leur furent si longtemps servies, les hommes et les femmes de notre temps cherchent et vivent des spiritualités alternatives : « ainsi les rayons spiritualité, ésotérisme ou religion s’élargissent dans les librairies, ouvrant sur un grand labyrinthe dans lequel il est aisé de se perdre [10]».
Ce constat est à la fois alarmant et rassurant. Alarmant parce que la doctrine traditionnelle chrétienne est effectivement rejetée. S’il n’y a pas de vie après la mort, il n’y a pas d’enfer. Telle est la conclusion logique que tire la première moitié des Français (et peut être plus encore dans les années à venir). Tandis que pour la seconde, si la vie après la mort existe bien, il ne va pas de soi qu’elle correspond à ce que le christianisme en a toujours dit. Toutefois, nous sommes rassurés de constater que la recherche de spiritualité n’est pas encore totalement abandonnée par nos contemporains. Certes, ils se sont en grande partie détournés de la présentation classique d’un enfer bouillonnant et d’un paradis nuageux. Pour autant, tous n’ont pas adopté la vision du monde matérialiste chère à Michel Onfray, Richard Dawkins ou Stéphan Hawking. Nombre d’entre eux croient encore que l’âme survit à la mort et qu’il est nécessaire de s’en préoccuper.
Si ces statistiques attestent que nos contemporains sont plus que jamais divisés sur la question de la vie après la mort, elles n’entérinent pas encore la victoire du matérialisme. Une large proportion de nos contemporains continue à croire que la vie est plus que la matière et poursuit la quête du sens. N’y a-t-il pas de quoi être encouragé à leur présenter la vision biblique du monde qui, finalement, est loin de correspondre aux clichés qu’ils ont si massivement rejetés ?
II. Les principales mouvances dans le milieu évangélique
Avant d’y songer toutefois, il convient de s’interroger sur ce que les chrétiens d’aujourd’hui croient, et sur ce qui semble faire l’orthodoxie. Malheureusement, comme le constate l’historien du christianisme Jean Delumeau : « une bonne partie des chrétiens, à notre époque, ne pense plus que le jugement dernier soit l’annonce de grandes punitions.[11] »
Certes, la doctrine traditionnelle demeure la plus couramment acceptée par les chrétiens, sous une forme ou sous une autre, mais la diversité s’est introduite dans la réflexion, y compris sous la forme d’une certaine dose d’agnosticisme concernant les « destinées éternelles »[12].
S‘il fut un temps où la prédication chrétienne comportait inévitablement une mention de l’enfer, nous observons que c’est de moins en moins vrai. L’idée même d’un lieu de tourment éternel dérange et scandalise. De fait, la position traditionnelle a dans les meilleurs cas été retirée du devant de la scène, tandis que dans les pires elle a sérieusement été nuancée sinon complètement transformée.
Ainsi, deux grandes positions sont aujourd’hui couramment exposées au côté de la première : celle dite annihilationiste et, celle de l’universalisme. Si la position traditionnelle maintient la binarité de la vie après la mort : paradis et enfer sont les seules options possibles à terme (certaines confessions de foi rajoutent le purgatoire, mais il n’est qu’une étape vers le paradis et, comme nous l’avons déjà dit, nous ne trouvons aucun fondement scripturaire pour justifier cette doctrine), la position annihilationiste est plus subtile. Elle ne met pas totalement fin à la binarité puisqu’elle maintient l’idée d’une sanction de Dieu contre les péchés des hommes. Cette sanction, toutefois, n’est plus un destin éternel auquel le damné ne peut se soustraire. Il s’agit plutôt de la destruction totale et définitive des réprouvés : un retour à la non-existence. Il n’y a donc qu’une forme possible de vie après le jugement : celle des élus qui sont auprès Dieu. John Stott, qui en fut l’un des défenseurs argumentait que « La possibilité que certains, qui vivent aujourd’hui sans Dieu, puissent aussi passer l’éternité sans lui, est une pensée presque insupportable [13]». Nous le concédons bien, cette idée semble difficile à accorder avec un Dieu d’amour. Comment ce dernier pourrait-il se satisfaire d’une éternité de torture pour ses créatures ? N’est-il pas plus simple de faire cesser leur existence et, donc, leur souffrance ? Telle est, dans les grandes lignes, la position annihilationiste. L’universalisme, quant à lui, détruit toute notion de binarité et prône un pardon généralisé à l’ensemble de l’humanité. Selon cette doctrine, « tous les êtres humains seront en fin de compte sauvés [14]». Si enfer il y a, il est vide d’hommes.
Mais alors qu’en est-il réellement ? Quel est l’enseignement biblique sur ce sujet si délicat ?
III. L’enseignement biblique sur l’enfer
Avant tout, il convient de signaler que les trois positions reconnaissent le caractère métaphorique des descriptions de l’enfer que l’on peut trouver dans le Nouveau Testament. John Stott relève même l’impossibilité d’une interprétation littérale puisque, à titre d’exemple, « ténèbres » et « feu » sont antinomiques[15]. Profitons-en également pour remarquer que les représentations caricaturales de l’enfer s’effritent déjà. Il convient donc de chercher ce que ces métaphores servent à expliquer tout en concevant que le recours aux images est, sans aucun doute, une preuve que nos esprits humains sont incapables de se représenter les réalités de l’au-delà telles qu’elles sont.
En ce sens, le cri du cœur de John Stott est particulièrement émouvant. Son empathie pour les perdus est exemplaire :
[…] Puisqu’au jour du jugement, lorsque certains seront condamnés, il y aura « des pleurs et des grincements de dents » (Mt 8:12 ; 22:13 ; 24:51 ; 25:30 ; Luc 13:28), ne devrions-nous pas déjà commencer à pleurer à cette seule perspective ?[16]
Sa conscience de qui est Dieu, et donc de l’horreur d’une éternité loin de lui, est si affûtée que la seule perspective d’un tel châtiment l’attriste au plus haut point. Pour autant, sa position annihilationiste ne semble pas être due à une simple réaction émotive qui l’aurait poussé vers le déni. Les arguments scripturaires qu’il avance méritent attention et demandent une exégèse approfondie avant d’être approuvés ou réfutés.
Trois principaux me semblent utiles à mentionner dans cet article : tout d’abord, ce n’est pas la sanction qui serait éternelle, mais ses implications ; ensuite, la vocation du feu, si souvent employé pour évoquer les peines éternelles a pour vocation de détruire et non de tourmenter ; enfin, comment la victoire sur le mal pourrait-elle être totale si, quelque part dans l’univers, certes à l’écart, mais tout de même bien réel, persiste dans le péché et la révolte contre Dieu tout une foule ? Revenons sur ces trois arguments.
- S’il paraît difficile de nier le sens du mot aiōn (αἰων, siècle/éternité), le débat existe sur la manière de le comprendre dans le cas de l’application des peines affilées aux réprouvés. S’agit-il de sanctions qui dureront éternellement, ou bien de sanctions appliquées à un moment donné, mais dont les répercussions sont, elles, éternelles. Par exemple, en commentant Mt 25.46, dans lequel Jésus oppose châtiment éternel et vie éternelle, Stott relève un contraste. Il suppose que Jésus oppose la vie éternelle avec la mort éternelle en comparant la finitude de l’existence des réprouvés avec la vie continue des justifiés.[17] Il semble toutefois qu’une lecture plus naturelle du texte mette en avant la binarité de la position traditionnelle : aux uns la vie, c’est-à-dire la présence de Dieu, aux autres le châtiment, c’est-à-dire l’absence de Dieu. Dans les deux cas, la sentence semble éternelle et continue.
- John Stott avance également que « la fonction principale du feu n’est pas de causer de la douleur, mais d’assurer la destruction, comme en témoignent tous les incinérateurs du monde.[18]» Il avance même que la « fumée » (Ap. 14.11) est une attestation de l’œuvre accomplie par le feu. Toutefois, dans la suite de ce verset le tourment n’est pas appelé à cesser : les réprouvés ne connaîtront « aucun repos, ni de jour ni de nuit » (Ap 14.11). Henri Blocher commente se verset en parlant d’une « expérience continue des damnés[19] ». Son exégèse va plutôt dans le sens d’un châtiment infini et non d’une souffrance brève qui entraîne l’annihilation.
- Enfin, le dernier argument que nous avons évoqué est sans doute l’un des plus pertinents. Comment concilier un lieu rempli de mal, de pécheurs et de péché avec la victoire totale et définitive de Dieu sur Satan ? Don Carson, qui avance que « penser que ceux qui vont en enfer finissent par être annihilés est un réconfort illusoire [20]» va pourtant dans le sens des défenseurs de cette thèse en affirmant que :
L’enfer est rempli de gens qui ne veulent pas y être, mais qui ne veulent toujours pas se mettre à genoux. Ils détestent Dieu pour l’éternité. Ils continuent de mépriser la croix. Ils nourrissent toujours le péché ; ils continuent de haïr les autres, dans un cycle infini et librement choisi de péché, d’iniquité, d’ingratitude, d’idolâtrie et de leurs conséquences. La perspective est horrible. Ce péché continu fait tellement partie de leur caractère que s’ils étaient subitement transportés au paradis, ils le détesteraient.[21]
De son côté, Henri Blocher prend le contre-pied de cette représentation de l’enfer. Selon lui : « loin d’être un lieu de révolte exaspérée, la « géhenne » porte le coup d’arrêt éternel à l’abus qu’on fait les hommes de leur liberté créaturelle[22] ». En faisant référence à Philippiens 2, il réaffirme la victoire totale de Christ : « afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur (Php 2.10-11). Au jour du jugement, tous reconnaîtront qui est Dieu et l’horreur du péché à ses yeux. Ainsi, les métaphores employées pour décrire la souffrance des réprouvés se comprennent mieux : il ne s’agit pas de tortures par des démons (qui d’ailleurs ne seront pas des bourreaux, mais des condamnés aux mêmes titres que les réprouvés (Ap 20.20, Mt 25.41)), mais de regrets si profonds et sincères, sans possibilité de revenir en arrière, qu’ils rongent et « consument » les damnés.
Ce discernement permet de mieux comprendre que les condamnés ne puissent rien vouloir d’autre que leur châtiment, qui les rétablit dans l’ordre de Dieu dont ils reconnaissent désormais la « justesse » parfaite, et qu’en cela ils glorifient ou « sanctifient » le Seigneur[23].
Ainsi, bien que condamnés pour l’éternité, les réprouvés ne pécheront plus. Bien plus, par l’expression de leurs regrets et l’acceptation de la juste sentence, ils contribueront à la gloire de Dieu. Nous concluons donc que la thèse annihilationiste, aussi séduisante soit-elle, ne semble pas en conformité avec l’enseignement biblique.
Quant à la thèse universaliste, si elle traduit bien l’aspiration de nos cœurs, déchirés par l’idée que des êtres créés à l’image de Dieu puissent passer l’éternité loin de lui, à voir chaque homme et femme être réconcilié avec Dieu, nous devons pourtant bien constater qu’elle est difficile à justifier bibliquement. Jésus n’a eu de cesse de mettre en avant la réalité d’un enfer et d’un tri entre les hommes lors du jugement dernier. Certes, certains textes évoquent la possibilité pour « tous » d’être sauvés (Rm 5.18 ; 11.32 ; 1 Co 15.22, Jn 12.32, 1 Jn 2.2, etc.) Toutefois, la contextualisation de ces passages nous permet de saisir qu’il ne s’agit pas de description universaliste du salut. À titre d’exemple, le passage de Romain 5 met en avant le potentiel salutaire de l’œuvre de Jésus. De même qu’Adam a entraîné tous les hommes à sa suite dans le péché et la mort, Jésus est en mesure de tous nous ramener à la vie. Mais ce n’est pas parce que le sacrifice de Jésus est suffisant pour tous, que tous y auront recourt. De même, ce n’est pas parce que Dieu veut que « tous parviennent à la repentance » (2 Pi 3.9) que tel sera le cas.
La thèse universaliste, si elle s’avérait vraie, nuirait grandement à la cohérence de l’histoire biblique. L’urgence de la mission n’aurait plus aucun sens, de même que les pleurs de Jésus sur Jérusalem (Lc 19.41-55) ou la dévotion de Paul pour les incroyants, notamment ses compatriotes juifs.
Conclusion
Nous avons constaté que, si la vision du monde matérialiste est en train de gagner du terrain, elle n’a pas encore séduit toute la population française. Parmi nos contemporains, une large portion porte encore de l’intérêt aux questions spirituelles et cherche dans la vie plus que de la matière. Cette quête de sens et de spiritualité nous conforte dans l’idée que, plus que jamais, l’évangile doit être prêché dans son intégralité puisque Jésus seul est la réponse.
Toutefois, nous constatons aussi que les enseignements caricaturaux longtemps dispensés sur l’enfer ont suscité un rejet de cette doctrine tant chez les chrétiens, qui ont cessé de l’assumer, que chez les incroyants qui ont cessé d’y porter de l’intérêt. L’émergence, ou la réémergence, de doctrine telle que l’universalisme ou l’annihilationisme, atteste que les chrétiens ont cherché à adoucir un message désagréable, tant pour eux que pour leur auditoire. Pourtant, c’est bien cette terrible réalité de l’enfer qui rend l’œuvre de la croix si essentielle et si glorieuse. Sans la mauvaise nouvelle de la damnation éternelle, la bonne de la rédemption est inutile. Il paraît donc essentiel, plus que jamais, de remettre en avant la réalité de l’enfer, sans tomber dans les travers passés, en le présentant non pas dans le but d’effrayer et de manipuler, mais bien dans celui de prévenir et d’aider.