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Les traités de suzeraineté du monde ancien qui régissaient les relations entre une superpuissance régionale et un État vassal (voir la méditation du 13 mars), présentaient une caractéristique commune : vers la fin du document, une section précisait les avantages de la soumission et les dangers de la non-soumission. Les bienfaits et les malheurs visaient évidemment l’État vassal.

À bien des égards, Lévitique 26 reflète ces traités : promesse de bénédiction récompensant l’obéissance (le respect des clauses de l’alliance) et menace de sanctions en cas de désobéissance (non-respect des engagements pris). Ce schéma est repris et quelque peu modifié lors du renouvellement de l’alliance dans Deutéronome (cf. en particulier les chapitres 27 à 30).

Ne pensons pas que les promesses et les menaces indiquées dans ce chapitre visaient avant tout les individus, encore moins qu’elles conditionnaient l’obtention de la vie éternelle. La nature de nombreuses bénédictions et malédictions montre qu’elles n’étaient pas adressées à l’individu. Ainsi, quand Dieu envoyait la pluie, il ne faisait pas pleuvoir sur le terrain que cultivait un individu particulièrement obéissant, mais sur la région, sur la nation, le peuple de l’alliance. Il en était de même quand il envoyait des plaies ou déportait son peuple en exil. Ce qui était avant tout en jeu n’était donc pas l’acquisition de la vie éternelle, mais le bien-être de l’assemblée de l’alliance en termes de bénédictions promises.

Nous pouvons cependant réfléchir à deux des nombreux parallèles entre les sanctions annoncées dans l’ancienne alliance et celles qui subsistent sous la nouvelle.

1° La nouvelle alliance aussi requiert l’obéissance, même si bon nombre de clauses ont changé. Il n’est pas étonnant que Jean 3.36 oppose celui qui croit au Fils à celui qui désobéit au Fils (note de la Colombe). Paul déclare que ceux qui pratiquent des péchés flagrants sont exclus du royaume (1 Corinthiens 6.9-11). L’Apocalypse met souvent en contraste celui qui « vaincra » (par sa fidélité à Christ) aux lâches, incrédules, abominables (p. ex. Apocalypse 21.7-8). Il y a une raison à cela : la nouvelle alliance confère une nouvelle nature. Bien que nous ne puissions atteindre la perfection dans l’économie présente, une absence totale de transformation selon les termes de la nouvelle alliance est impensable. Il s’ensuit que la sanction frappe à la fois l’incrédulité et la désobéissance, car les deux sont liées.

2° Les sanctions énumérées dans Lévitique 26 passent par une gradation et culminent avec l’exil. Maladie, sécheresse, revers militaires, peste, famine épouvantable liée au siège des villes (v. 29) et même la peur maladive créée par Dieu (v. 36), tout cela frappera le peuple. L’Éternel fait preuve d’une grande patience envers ceux qui transgressent l’alliance et elle dure pendant des générations ; Dieu sursoit à son jugement. Mais la seule solution pour échapper au jugement consiste, non pas à abuser de sa patience, mais à confesser le péché et à renouveler l’alliance (v. 40-42).

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