Les premiers versets du psaume 29 suggèrent que se prosterner « devant l’Éternel dans la sainte splendeur » (v. 2, note), c’est lui rendre la gloire qui lui revient, « gloire et puissance », « la gloire de son nom » (v. 1-2).
Cette remarque jette une lumière remarquable sur la partie centrale du psaume (v. 3-9) qui met en relief une seule activité de Dieu, sa voix. « La voix de l’Éternel (retentit) sur les eaux », peut être une allusion à la fois à la création originelle, lorsque Dieu « dit » et que l’univers est venu à l’existence puis a pris forme, et à la fois à la séparation spectaculaire des eaux de la mer Rouge, mais on peut aussi y inclure tous les cyclones et tornades ; « Le Dieu de gloire fait gronder le tonnerre ; l’Éternel (est) sur les grandes eaux ». La voix de l’Éternel est à la fois puissante et majestueuse. Elle « brise les cèdres du Liban », célèbres pour leur taille et leur force – une allusion aux violentes tempêtes que la voix de Dieu appelle. Pour lui, cela n’a rien d’extraordinaire puisque les gens et les montagnes obéissent à sa voix; tous entendent le grondement de sa voix dans la tempête qui traverse le pays, depuis le Liban au nord jusqu’à Qadèch au sud.
Quand le non-croyant observe une tempête ou un orage, il ne pense qu’aux causes physiques qui lui ont donné naissance. Le croyant, lui, sait que le Créateur a inclus ces causes dans le monde matériel, et qu’il parle à travers le tonnerre et les éclairs. La seule attitude juste consiste à se rassembler dans son Temple et, dans un esprit où se mêlent crainte et humilité, à crier « Gloire ! » (v. 9).
Il n’est pas étonnant que le psaume s’achève (v. 10-11) sur cette affirmation du règne universel de Dieu: « L’Éternel siège en roi pour toujours ». Cette affirmation est valable quand l’Éternel accorde à son peuple les bienfaits et la force mais également à l’époque du déluge (le mot hébreu ne se trouve qu’ici et dans Genèse 6 – 11). Ce déluge fit éclater de la façon la plus spectaculaire l’étendue de la puissance de Dieu qui utilise les forces de la « nature » comme il lui plaît.
Ésaïe a vu d’avance le jour où « la Racine d’Isaï […] se dressera comme une bannière pour les peuples », lorsque toutes les nations se rallieront à lui et où sa demeure sera littéralement « la gloire » (Ésaïe 11.10). Peu avant de passer de vie à trépas, lapidé par la foule furieuse, Étienne, le premier martyr chrétien, a levé les yeux au ciel et a eu le bonheur de contempler « la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu » (Actes 7.55). Jésus est la voix suprême de Dieu ; il est la Parole de Dieu. « Rendez à l’Éternel gloire et puissance ! » (v. 1). Que tous crient : « Gloire ! »