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Ecouter les chapitres du jour sur le site Audio Bible IBG : 2 Samuel 23 ; Galates 3 ; Ézéchiel 30 ; Psaumes 78.40-72

On pourrait consacrer à Galates 3 un ouvrage aussi volumineux que celui-ci. Je vais me restreindre à deux observations.

1° Dans les cinq premiers versets, Paul en appelle à l’expérience. Il demande aux Galates si leur conversion et toute leur expérience de la grâce divine et du pouvoir de l’Esprit résultent de l’observance de la loi de Moïse, ou si elles procèdent de leur foi. Après tout, Christ a été dépeint à leurs yeux comme le Sauveur crucifié (v. 1). Ils ont cru ce qu’ils ont entendu (v. 2) et reçu l’Esprit. Cette attitude leur a coûté cher, car ils ont dû endurer la persécution (v. 4). De plus, ils ont fait l’expérience de l’œuvre miraculeuse de transformation opérée par l’Esprit à la suite de la foi reçue de Dieu (v. 5). Comment pouvaient-ils alors penser qu’après avoir commencé par l’Esprit et par la foi, ils devaient désormais atteindre leur but – probablement des progrès dans la maturité chrétienne et dans la connaissance de Dieu – en observant scrupuleusement la loi ? Paul leur fait comprendre que cette approche contredit leur conversion, insulte les souffrances qu’ils ont subies et va à l’encontre de leur expérience de la puissance de l’Esprit de Dieu.

Le chemin qui conduit les chrétiens au but commence par la foi et se poursuit par la vie et la puissance de l’Esprit, et non par le respect de nombreux articles de loi. Penser autrement, c’est faire preuve de folie, c’est prêter une oreille attentive à ceux qui nous ont « ensorcelés » (BFC) par de fausses notions de spiritualité qui nous éloignent du Jésus crucifié (cf. v. 1).

2° Le raisonnement du reste du chapitre n’insiste pas sur l’expérience chrétienne individuelle, mais sur l’histoire du dessein rédempteur de Dieu. Autrement dit, Paul ne prétend pas que la loi de Dieu doit opérer une œuvre dans la conscience de chaque incroyant pour qu’il puisse venir à Christ. Cette démarche préalable peut exister ou pas. Ce n’est en tout cas pas ce qui intéresse Paul ici. L’apôtre cherche à établir l’antériorité de la foi dans notre justification en remontant dans l’Histoire jusqu’à Abraham (v. 6-9). Cette révélation soulève alors une question : Pourquoi la loi de Moïse a-t-elle été ajoutée ? Paul ne procède pas à une analyse complète des nombreux desseins que remplit la loi, mais il souligne certains points. Il affirme catégoriquement qu’elle n’a été ajoutée ni pour annuler les principes clairement en vigueur du temps d’Abraham, ni pour proposer une autre voie pour parvenir au salut. La loi, dit-il, a manifesté d’une façon claire et indéniable le péché humain comme une transgression ; dans ce sens, elle a orienté les hommes vers Jésus-Christ, à travers les méandres de l’histoire de la rédemption. La compréhension que Paul avait de l’Ancien Testament différait de celle de ses collègues juifs en ce que l’apôtre insistait sur une lecture dans une perspective historique. En somme, Paul explique la cohérence de la Bible.

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