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Jésus dit à ses « amis » de ne pas craindre « ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. Je vous montrerai qui vous devez craindre. Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne, oui, vous dis-je, c’est lui que vous devez craindre » (Luc 12.4-5). L’Évangile ne nous demande pas seulement d’examiner nos affections mais également nos craintes. Nous devons aimer et craindre Dieu par-dessus tout. La raison en est simple : il est Dieu. Il mérite notre adoration passionnée. On ne plaisante pas avec lui. Sa sainteté sans failles appelle notre profond respect et suscite également notre crainte. Nous sommes appelés à l’aimer maintenant, et nous l’aimerons sans réserve dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre ; nous devrions le craindre maintenant, car il a le pouvoir et le droit de nous exclure des nouveaux cieux et de la nouvelle terre.

Certaines personnes ont tort de dire (sans réfléchir) que c’est une délivrance qu’un tel soit décédé, parce que ses derniers jours ou ses dernières semaines ici-bas étaient un vrai calvaire. Supposons que le défunt ait été un pécheur impénitent : sa situation est-elle plus enviable maintenant ? Pas du tout, d’après le texte biblique. De plus, combien de nos décisions sont façonnées en partie par ce que les autres pensent ou, plus précisément, par ce que nous croyons qu’ils pensent ! Bref, nous avons souvent peur des gens ; si nous ne craignons pas une attaque brutale, nous redoutons la condescendance, le rejet, la marginalisation, les railleries. Il est pratiquement impossible de surmonter ces craintes en s’efforçant simplement de ne plus y penser. Il faut craindre davantage quelque chose d’autre, quelque chose qui nous fera voir la crainte des gens non seulement comme fausse, mais également comme stupide. Si nous faisons nôtres les paroles des deux versets cités plus haut, et si nous craignons Dieu par-dessus tout, notre problème sera résolu en grande partie. C’est une des raisons pour lesquelles il est important de connaître ce Dieu et de l’avoir au centre de nos pensées : nous ne craindrons jamais assez Dieu s’il ne franchit que rarement la porte de nos pensées.

Toutefois pour que personne n’imagine que la relation du chrétien avec le Dieu Tout-Puissant se caractérise uniquement par la peur, sachons que dans ce même chapitre, Jésus dit à ses disciples : « Sois sans crainte, petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume » (v. 32). Ne craignez pas les hommes, ni les circonstances, ni l’avenir. S’il faut craindre Dieu, ce n’est pas parce qu’il serait l’être le plus méchant qui soit. Loin de là ! Son amour, sa grâce, sa sainteté, et toutes ses perfections, s’associent pour garantir l’avenir le plus glorieux possible aux siens.

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