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Pourquoi le chant d’assemblée nous manque

On dit que l’on ne sait pas ce que l’on possède jusqu’à ce que l’on ne l’ait plus. Cette pandémie nous a enlevé tant de choses, mais il y en a une dont je n’avais jamais réalisé qu’elle me manquerait tant – le chant d’assemblée.

Dans mon église à Houston, j’aide à conduire la louange,  donc j’ai « fréquenté » l’église tous les dimanches depuis le début de la fermeture – et cela a été l’une des expériences les plus étranges de ma vie. Je ne m’étais jamais imaginé chantant devant une caméra  avec rien d’autre que des bancs vides. Je n’avais jamais pleinement compris combien c’était un acte d’amour de chanter ensemble. Et j’ai entendu des amis et des familles parler du même combat qui consiste à chanter depuis chez eux, aux côtés d’une congrégation qu’ils ne peuvent ni voir ni entendre.

Le combat est bien réel et les chrétiens partout dans le monde le ressentent. Nous désirons désespérément chanter à nouveau ensemble.

Trois raisons pour lesquelles nous soupirons de pouvoir chanter à nouveau ensemble

Je ne dénigre pas les plateformes de culte virtuel. Je suis tellement reconnaissant que cette technologie existe à une époque où l’église ne peut pas se réunir. Mais plus le confinement dure, plus il est devenu clair que chanter ensemble à l’église est quelque chose de rare, de merveilleux et de difficile à reproduire grâce à la distance numérique.

Plus le confinement dure, plus il est devenu clair que chanter ensemble à l’église est quelque chose de rare, de merveilleux et de difficile à reproduire grâce à la distance numérique.

Pourquoi le chant d’assemblée nous manque-t-il tant ? Nos désirs, nous donnent maintenant une bonne occasion de réfléchir sur la nature et la beauté de cette ancienne et indispensable composante de l’adoration chrétienne.

Voici trois (parmi  tant d’autres) raisons pour lesquelles chanter ensemble à l’église est si important et irremplaçable.

1. Chanter ensemble est une représentation de l’amour incarné de Christ.

J’ai entendu dire que la préposition favorite de Dieu tout au long des Écritures est « avec. » Matthieu 1:22–23 nous dit que le Messie sera appelé Emmanuel, « Dieu avec nous. » Le Fils de Dieu n’est pas venu comme un esprit ou un super-héros ou un extra-terrestre. Il est venu comme un homme. Il s’est identifié à nous et est devenu comme l’un de nous afin d’être avec nous. Quand nous chantons ensemble – quand nous entendons les voix les uns des autres et que nous sentons les harmonies s’ amplifier alors que beaucoup chantent  d’un seul  cœur – nous sommes les uns avec les autres d’une manière qui exprime l’amour incarné de Dieu.

2. Chanter ensemble est surnaturel.

Quand nous entendons les gens à côté de nous chanter dans l’église et que nos oreilles absorbent les différents volumes, tons et hauteurs (même ceux qui chantent faux), quelque chose de magique se produit. J’aimerais donner une explication plus scientifique, mais je ne peux pas. Chanter est superflu. Ce n’est pas pratique . Et il est inexplicable que des enfants en bas âge veuillent si désespérément bouger leur corps et élever leur voix quand ils entendent le son du chant et de la musique. Le chant nous rappelle  qu’il existe une force puissante, surnaturelle et magique derrière la création, et que cette force nous a invités à nous engager avec elle d’une manière puissante, surnaturelle et magique. Nous avons été conçus par Dieu pour chanter.

3. Chanter ensemble est notre avenir.

Je viens tout juste de dire que chanter n’est pas quelque chose de pratique, mais si nous croyons en l’Écriture, alors rien dans la vie n’est plus pratique que de nous préparer pour l’éternité. Et  dans l’éternité nous chanterons. Apocalypse 5 nous présente une vision de l’Agneau vainqueur acclamé par de grandes multitudes avec des chants puissants. Les chants que nous chantons à l’église ne nous mettent pas en connexion seulement avec notre passé et notre présent chrétiens, mais, de façon peut-être plus significative, ils nous mettent en connexion avec notre futur. Quand nous nous rassemblons et chantons ensemble comme un corps, nous avons un aperçu du futur glorieux où le peuple de Dieu de toute tribu, langue et nation (Apo. 7:9) louera Dieu avec un rugissement de tonnerre que nous ne pouvons même pas imaginer maintenant. La chair de poule que nous pouvons ressentir maintenant lorsque nous chantons ensemble à l’église n’est qu’un avant-goût de ce que ce sera d’adorer notre Sauveur  face à face.

Déjà, pas encore

Que pouvons-nous faire en attendant la reprise du culte incarné et rassemblé ? Nous avons vu des options créatives de la part de nombreux membres de l’église : des lieux de culte acoustiques dans le jardin, des appels Zoom en petits groupes où quelqu’un dirige un chant, et même l’écoute et le chant d’une musique de culte enregistrée avec votre famille ou vos amis. Evangile21 a compilé une liste de chants appelée « 25 Chants pour les temps Difficiles » par exemple. J’espère que ces ressources pourront vous faire revenir à la musique pendant cette période, même s’il est vrai qu’elles ne peuvent pas reproduire l’expérience du chant collectif.

En 1 Corinthiens 13:12, Paul utilise une métaphore tangible pour comparer nos vies présentes à l’éternité : « Car maintenant nous voyons dans un miroir,  d’une manière confuse, mais alors nous verrons face à face. » Cela ressemble beaucoup à la différence entre chanter devant un écran et chanter aux côtés de nos frères et sœurs. Et si nous voyions le culte virtuel en période de COVID-19 comme une illustration du déjà/pas encore ? Nous passons nos dimanches à adorer, à chanter, à entendre les voix de nos conducteurs d’églises sur les écrans – et c’est bien et utile – mais cela ne va pas. Il manque quelque chose. Ce n’est pas comme cela que ça devait être, et nous le ressentons tous.

Nous passons nos dimanches à adorer, à chanter, à entendre les voix de nos conducteurs d’églises sur les écrans – et c’est bien et utile – mais cela ne va pas. Il manque quelque chose. Ce n’est pas comme cela que ça devait être, et nous le ressentons tous.

N’avons-nous pas ressenti ce soupir chaque jour de nos vies ? Notre monde est à la fois beau et brisé, et nous souhaitons désespérément qu’il soit réparé. Même quand les choses redeviendront « normales », quand notre chant sera devenu plus beau que jamais et célébrant mieux le Seigneur, nous pourrions tout aussi bien nous imaginer regardant un écran par rapport à la façon dont nous chanterons dans la nouvelle création.

Il est juste et bon que nous aspirions à plus de choses en ce moment. La perte des chants collectifs en rassemblement physique est une perte réelle et douloureuse. Mais plutôt que de nous conduire à des bouderies ou à la mélancolie, nous devrions laisser cette perte nous conduire vers le Dieu qui nous a donné plus que nous n’aurions pu l’imaginer – le Dieu qui prend tellement plaisir à ses enfants qu’il chante en fait à cause d’eux (Soph. 3:17).

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