Combien les apôtres vous connaissent-ils?

Avez-vous lu un livre où l’auteur « comprend » clairement ce que c’est d’être humain?

Pensez à un roman plein de la dance délicate du dialogue, de conversations qui ressemblent exactement aux échanges tendus que vous avez eus avec d’autres gens. 

Ou à l’histoire de personnages qui participent dans des événements excitants—ou qui vivent des moments banals—d’une façon si fidèle à la vie réelle.

Ou comment un auteur révélera les pensées et ruminations les plus intimes et parfois dérangeantes qui sont à la fois communes et résonnantes. 

Lire un livre où l’auteur montre une profonde perspicacité de la condition humaine peut être un délice. Mais parfois, cela culpabilise notre conscience : « C’est exactement la façon fière dont je me justifierais… »

Les auteurs du Nouveau Testament ont une telle perspicacité de notre caractère. Ils écrivent avec une lucidité qui tranche le cœur du lecteur et qui en expose ses faiblesses. Le pouvoir et la sagesse de leurs mots sont le produit de l’inspiration de l’Esprit Saint. Pourtant, c’est certainement aussi le résultat de l’attention particulière des apôtres au comportement des êtres humains comme vous et moi.

Permettez-moi de partager quelques textes que je considère particulièrement révélateurs de cette intuition apostolique.

Tenue de registres

Nous connaissons le treizième chapitre de 1 Corinthiens comme le grand « chapitre de l’amour ». Il est rempli de directives défiantes pour les personnes qui ont de la difficulté à aimer. Mais, le verset 5 se démarque comme particulièrement approprié : « [L’amour] ne trame pas le mal. » (BDS).

Car c’est exactement ce que nous avons tendance à faire. Nous nous souvenons de manières spécifiques dont notre conjoint nous a laissé tomber. Nous gardons un registre de comment la direction de notre église nous déçoit. Nous nous rappelons exactement comment notre camarade de classe nous a blessés en 2008. Non seulement nous nous en souvenons, mais nous permettons que cela affecte notre traitement de notre défendant. Pouvez-vous vous identifier à cette tenue assidue des registres du pécheur? Je sais que je peux. Mais ça ne devrait pas être ainsi. « [L’amour] ne trame pas le mal. »

Hospitalité grincheuse 

Dans 1 Pierre 4, l’apôtre décrit le nouveau style de vie du chrétien. Une manière pratique de montrer l’amour chrétien est d’ouvrir les portes de notre maison à d’autres personnes. Nous le savons, mais Pierre démontre une bonne compréhension de notre réponse typique : « Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans vous plaindre. » (v. 9).

Ces trois derniers mots sont une addition pénétrante. Nous ferons preuve d’hospitalité, mais cela ne nous plaira pas. Nous grommelons, parce que d’autres personnes sont inconfortables. La maison devra être nettoyée. Et, que mangerons-nous?! Dans les Écritures, l’hospitalité est plus que de recevoir vos amis pour prendre un verre, c’est plutôt d’accueillir de nouveaux visiteurs dans la congrégation, ou vos voisins incroyants, ou le frère difficile du banc d’à côté. Pouvez-vous vraiment faire preuve d’hospitalité sans grogner ?

Tout avec se plaindre 

Lorsque nos enfants étaient plus jeunes, Philippiens 2.14 a été beaucoup cité, « Faites tout sans murmures ni contestations » (SG21). Nous avons trotté ce texte quand les corvées devaient être faites et que le chœur des plaintes avait commencé.

Mais ce texte était pertinent pour bien plus que nettoyer la toilette ou vider le lave-vaisselle. C’est une instruction des plus perspicaces parce que notre réponse à de nombreuses tâches (à la maison, au travail, ou à l’église) est exactement celle-ci : se plaindre ou se disputer. « Pourquoi est-ce toujours moi qui doit aider? Ces gens ne peuvent-ils pas prendre soin d’eux-mêmes? Mais, Dieu veut que nous soyons des enfants de paix qui fassent tout sans se plaindre.

Le ressentiment d’un pasteur 

Une parole perspicace pour nous qui sommes des prédicateurs est 2 Timothée 2.24, « Or, il n’est pas convenable pour un serviteur du Seigneur d’avoir des querelles. Qu’il se montre au contraire aimable envers tout le monde, capable d’enseigner, et de supporter les difficultés. »  

Ce verset comprend toute une constellation de mots difficiles, mais la dernière phrase en particulier culpabilise ma conscience. Lorsque vous occupez une position publique comme être pasteur, le ressentiment est réel. Certaines personnes partageront toujours un commentaire critique. Certains individus n’expriment jamais de gratitude. C’est alors naturel de s’indigner : « est-ce le remerciement que je reçois d’être leur pasteur? » Mais le ressentiment n’est pas le chemin du serviteur du Seigneur. À la place de cela, montrez-vous « aimable envers tout le monde. »

Amour difficile

Paul exhorte dans Romains 12.9, « Que votre amour soit sincère. » Il sait que c’est trop facile d’être hypocrite. Nous pouvons faire semblant d’être aimable face à une personne et parler poliment dans le hall de l’église. Alors qu’en réalité, nous ne les aimons pas, nous parlons de leurs échecs, et ferions peu pour les aider si on nous le demandait. Comme il est difficile d’aimer sincèrement!

Dans le même chapitre, Paul partage sa sagesse sur les conflits personnels. Nos relations peuvent devenir si compliquées que nous ne saurions pas comment les améliorer. Les interactions saines avec certaines personnes sont très difficiles. Elle ressuscite toujours nos torts passés. Il adopte rapidement un ton de voix dur. Et le fait est qu’ils ont fait des choses profondément blessantes contre vous.

Alors, à quel point, Romains 12.18 est approprié, « Autant que possible, et dans la mesure où cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes. » Paul sait que vous ne pouvez pas contrôler les actions ou les paroles d’une autre personne. Vous ne pouvez pas non plus changer ce qui est arrivé dans le passé. Mais, quelque chose « dépend de vous », et c’est votre choix à ce moment de montrer l’amour du Christ, de tendre la main à l’aliéné, d’être gracieux dans le conflit. Nous souhaitons que Dieu ne nous impose pas cette responsabilité, mais la voici : « Autant que possible, et dans la mesure où cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes. » 

La parole pénétrante du Christ

Plusieurs exemples révèlent à quel point les auteurs des Écritures comprennent la condition humaine. Nous pourrions réfléchir en particulier sur les enseignements de Jésus, dont Jean a dit, « En effet, il n’avait pas besoin qu’on le renseigne sur les hommes, car il connaissait le fond de leur cœur. » (Jean 2.25).

Qu’y a-t-il en chaque personne? Nous avons des cœurs trompeurs. Nous nous accrochons aux excuses. Nous évitons les responsabilités. Nous oublions le bien et nous nous souvenons du mal. Malgré tout, le Christ est en train de nous changer de l’intérieur et de l’extérieur.  

Et, dans sa grâce, il parle à nos vies avec une parole qui est « plus tranchante que toute épée à double tranchant », une qui est « pénétrant jusqu’à la division de l’âme ainsi que de l’esprit, et des jointures ainsi que de la moelle, elle juge les dispositions et les pensées du cœur. » (Hebreux 4.12 BDS).

Laissez cette Parole vous transpercer aujourd’hui, vous juger, puis vous donner un réel espoir en Christ.