Méditation
MIKE EVANS
Tous, nous sommes assez réalistes pour admettre notre imperfection, mais de là à reconnaître que notre déchéance est totale, c’en est trop ! Pourtant, c’est précisément le constat que fait Paul en citant des textes de l’Ancien Testament (Psaumes 14 : 1-3 ; 53 : 1-4).
Depuis la chute, l’homme est en rébellion contre Dieu. Il ne souffre pas d’une simple maladie bénigne dont il peut être guéri, mais d’une maladie mortelle. Depuis sa naissance, le verdict est clair : il est condamné et en phase terminale !
Paul poursuit en affirmant que ce qui rend la situation encore plus tragique, c'est que l’homme ne comprend ni l’origine ni la gravité de son problème. Il ignore totalement les conséquences de son péché et de sa façon de vivre. Pire encore, il s’illusionne en se croyant en mesure de s’améliorer et de s’en sortir tout seul !
Et comme si cela ne suffisait pas, Paul déclare que l’homme non seulement ne cherche pas Dieu, mais encore qu’il s’en détourne délibérément pour suivre sa propre voie. Certes, il peut entreprendre une quête religieuse ou spirituelle, mais l’aboutissement recherché est un dieu arrangeant, domestiqué, qui ne dérange pas son style de vie. L’homme naturel fuit un Dieu saint et juste !
Mais Dieu ! Oui, la bonne nouvelle est que Dieu a pris l’initiative de chercher l’homme et lui a révélé le salut auquel il a pourvu par Christ à la croix. L’incapacité de l’homme rencontre le « tout accompli » de Dieu ! La libération de la condamnation du péché et du pouvoir du péché est non seulement acquise, mais elle est offerte gratuitement à celui qui croit.
Commentaire
JOHN OWEN (1616 – 1683)
Lorsqu’un voyageur se trouve soudainement au cœur d’un violent orage, dans le tonnerre et sous la pluie, il se détourne rapidement de sa route pour chercher refuge dans une maison ou sous un arbre. Toutefois, il n’abandonne pas pour autant son voyage, car aussitôt l’orage passé, il rejoint la route et continue son périple. Il en est de même des hommes esclaves du péché : ils se retrouvent soudain sous le coup de la loi, au cœur d’un violent orage de tonnerre et d’éclairs provenant des cieux. Ils en sont terrifiés, et cet orage est un obstacle sur leur route. Ils sont obligés de se détourner de leur chemin pendant un temps. Ils se tournent alors vers la prière, ou vers un certain changement de vie, et courent vers un abri pour se protéger de l’orage de colère qu’ils craignent voir s’abattre sur leur conscience. Mais leur périple prend-il fin ?
Les fondements de leur vie sont-ils altérés pour autant ? Pas du tout. Dès que l’orage est passé… ils rejoignent leur première route, à nouveau au service du péché.
Ne pensons jamais en avoir fini avec le péché. Nous allons toujours nous battre pour le crucifier, le mortifier, le dominer. Le lieu où il réside est impénétrable. Et lorsque nous pensons avoir complètement gagné la bataille, il en reste toujours quelques bribes que nous n’avons pas vues, et dont nous ne soupçonnions même pas l’existence. Nombre de conquérants ont été anéantis par leur imprudente négligence après une victoire. Et nombreux sont ceux qui ont souffert de blessures spirituelles après avoir connu de grandes victoires contre cet ennemi… La seule manière de pourchasser le péché dans son impénétrable demeure, c’est de ne jamais nous arrêter dans cette traque.